LES MAÎTRES DE L'IMAGINAIRE |
Hans Emmenegger Am Gardasee [Solitude] | Au bord du lac de Garde [Solitude], 1902 huile sur toile, 61,5 x 81 cm Collection privée, Zurich | Hans Emmenegger Jurazeit | Période jurassique, 1895 huile sur toile, 66,5 x 93,5 cm Kunstmuseum Luzern photo © Andri Stadler, Lucerne | Hans Emmenegger Kanarienvogel, vom Betrachter weg in die Dunkelheit fliegend | Canari en vol s’éloignant de l’observateur dans l‘obscurité, 1927 huile sur toile, 49,5 x 69 cm Collection privée photo © Andri Stadler, Lucerne |
En bref, Hans Emmenegger a débuté sa formation à l’école des arts appliqués de Lucerne (1883-1884), la poursuit à l’Académie Julian, à Paris, puis dans l’atelier de Jean-Léon Gérôme. Là, dans cette effervescence artistique, il se lie d’amitié avec Cuno Amiet et Giovanni Giacometti. En hiver 1885-1886, il séjourne à Munich, où il va rencontrer Max Buri avec qui il voyagera en Afrique du Nord en 1891. En 1893, il va hériter du domaine de son père à Emmen, près de Lucerne, où il va y demeurer et y travailler jusqu’à sa mort. A noter, dans les années 1895-1896, il passera un second hiver à Munich pour y pratiquer la gravure avec Albert Welti et s’initier à la peinture de plein air avec Bernhard Buttersack. Subjugué par le talent d’Arnold Böcklin, il
va séjourner à plusieurs reprises au Tessin et en Italie entre 1897 et 1903.
Hans Emmenegger Letzte Strahlen der Abendsonne auf dem Sustenspitz | Dernier rayon du soleil au couchant sur le Sustenspitz, sans date huile sur toile, 40 x 67 cm Collection privée | Hans Emmenegger Schneeschmelze | Fonte des neiges, 1908-1909 huile sur toile, 111 x 162,7 cm Kunstmuseum Luzern, Depositum der Stadt Luzern photo © Andri Stadler, Lucerne | Hans Emmenegger Sonnige Weide | Pâturage ensoleillé, 1904 huile sur toile, 54,5 x 73,5 cm Collection d’art de la Confédération, Office fédéral de la culture, Berne photo droits réservés |
Au début du 20e siècle, Hans Emmenegger décide de s’affranchir de l’influence de Böcklin pour développer son propre langage artistique en se consacrant à ses thèmes favoris – intérieurs obscurs de forêt, fonte des neiges,
ombres portées ou reflets à la surface de l’eau. Un style figuratif nouveau, qui " plonge le spectateur dans des décors au cadrage serré, parfois sans horizon, et génère une atmosphère aussi étrange que mélancolique.
Grâce à de subtils agencements d’aplats de couleur et à de puissants contrastes d’ombre et de lumière,
une grande tension se dégage de ses compositions." Aux abords des années 1910, Emmenegger va s'intéresser à la question de la représentation du mouvement et livrera des toiles inspirées de la
chronophotographie, non sans rappeler les expérimentations des artistes futuristes.
Hans Emmenegger Haus,von oben gesehen | Maison vue d’en haut, 1918 huile sur toile, 27,5 x 27,5 cm Collection privée photo © SIK-ISEA, Zurich | Hans Emmenegger Hochwacht, 1904 huile sur toile, 55 x 100 cm Collection privée photo © Andri Stadler, Lucerne | Hans Emmenegger Sonnenschein im Walde | Rayon de soleil en forêt, 1906 huile sur toile, 55 x 81,5 cm Monique et Peter Sommer photo © Andri Stadler, Lucerne |
Ce bel artiste s'est illustré en tant que président de la section lucernoise de la Société des peintres, sculpteurs et architectes suisses et est devenu membre du comité de la Société des beaux-arts de Lucerne. "Philatéliste et
collectionneur averti, il possédait, entre autres, des oeuvres de Ferdinand Hodler, Cuno Amiet, Max Buri,
Giovanni Giacometti et Albert Trachsel, ainsi qu’un ensemble de photographies, de minéraux et de
fossiles."
Dialogue avec d'autres peintres / carte blanche à l’ECAL
La prodigieuse modernité de l’oeuvre d’Hans Emmenegger est admirablement scénographiée en faisant dialoguer cette centaine de tableaux avec les oeuvres de ses mentors, amis et contemporains tels que Cuno Amiet, Arnold Böcklin, Giovanni Giacometti, Ferdinand Hodler, Félix Vallotton et Robert Zünd. Le parcours qui vous est donné d'admirer est aussi émaillé d’oeuvres d’artistes contemporain·e·s, tous inspiré·e·s par Hans Emmenegger, comme Caroline Bachmann, Stefan Banz, Michel Grillet, Alois Lichtsteiner, Nicolas Party et Albrecht Schnider.
À voir aussi absolument, outre toute les salles, dans le parc de l’Hermitage la carte blanche confiée à l’ECAL/Ecole cantonale d'art de Lausanne, qui a mis en résonance l’oeuvre d’Emmenegger avec les travaux de
photographes de la nouvelle génération.
Colet te de Lucia
CHEFS-D'ŒUVRE DE LA COLLECTION BEMBERG
DU 2 MARS AU 30 MAI 2021

Habituellement présentée dans un hôtel particulier de Toulouse, cette collection est pour la première fois exposée hors des murs de la Fondation Bemberg, à l’occasion d’importants travaux de rénovation du musée. La collection se distingue par la qualité exceptionnelle de ses toiles et dessins de la fin du 19e et du début du 20e siècle (Fantin-Latour, Pissarro, Monet, Caillebotte, Morisot, Derain, Braque, Matisse, Modigliani, Bonnard…), mais également par la splendeur de ses peintures anciennes. Elle compte ainsi des chefs-d’œuvre de l’art allemand, flamand, vénitien et français (Cranach l’Ancien, Gérard David, Véronèse, Canaletto, Longhi, François Clouet, Tournier, Vigée Le Brun…).
L’exposition de la collection Bemberg à la Fondation de l’Hermitage réunit 132 peintures et dessins parmi les plus remarquables de cet ensemble, une occasion unique d’admirer ces trésors hors de leur écrin habituel, et de découvrir le goût et la personnalité d’un des grands collectionneurs du 20e siècle.
Pour célébrer les JOJ Lausanne 2020,
Le Musée Olympique était entièrement gratuit et le public au rendez-vous !
Bon nombre d’athlètes internationaux ont également lâché leurs équipements sportifs entre les compétitions et profité d’une visite au Musée Olympique. Le Musée est très heureux d’avoir contribué au succès de cette magnifique édition des Jeux de la Jeunesse d’hiver Lausanne 2020.
Avec 320’000 visiteurs en 2019, Le Musée Olympique enregistre une fréquentation historique record depuis sa création en 1993. 60% de la clientèle provient de l’international, principalement de la France, la Chine et des États-Unis. Le Musée reste également très ancré dans le cœur des locaux, qui n’hésitent pas à revenir.
Et maintenant, direction Tokyo 2020 avec l’exposition SPORT X MANGA :
Dès le 2 avril, Tokyo 2020 et la culture japonaise s’emparent de tout le site du Musée avec des expositions, événements, afterworks, ateliers et plein d’autres surprises.
"MÉCANIQUES DISCURSIVES"
DE FRED PENELLE ET YANNICK JACQUET
À LA FERME DE LA CHAPELLE ET DANS LE CADRE DU FESTIVAL DE LANCY EN LUMIÈRES
JUSQU'AU 18 DECEMBRE

Lancy en Lumières emmène l’art multimédia dans l’espace public. La Ville de Lancy invite le public à redécouvrir l’architecture urbaine sous un angle nouveau. Pour cette troisième édition, le quartier des Palettes et son emblématique Etoile, bâtiment des années 1960, sont à l’honneur. Regroupées sous la bannière thématique KosmoPalettes, les trois installations du festival tourneront en continu chaque soir. Les artistes invitent le public à lever les yeux vers le ciel, grâce à des collages et projections sur l'Etoile et à un dôme – planétarium à ciel ouvert – installé sur l'esplanade d’Espace Palettes.
Spectacle de feu le 5 décembre
Le lancement de Lancy en Lumières aura lieu avec un spectacle de feu le jeudi 5 décembre à 18h30. Les danseuses d’Apsara, la compagnie Lumen Création et les musiciens de Pavillon inaugureront le festival avec une verrée offerte par la Ville de Lancy.
Première installation, celle du duo créatif Fred Penelle et Yannick Jacquet dont les Mécaniques Discursives confrontent la gravure sur bois aux technologies de création numérique et animeront les murs de l'Etoile pour l’occasion.
L'artiste François Moncarey, qui ramène les étoiles au centre de la cité avec son dôme Konstellation, recréera virtuellement notre paradis perdu.
L'installation Présence, par Zep, qui dessine des arbres depuis 30 ans, est animée par Nicolas Senjaric. Un gigantesque chêne, projeté sur l'Etoile, nous parle et nous invite à faire silence en présence de la nature.
Lancy en Lumières : du 5 au 18 décembre 2019, de 18h à 22h, Avenue des Communes-Réunies 62, 72 et 73, CH- 1212 Grand-Lancy
"Mécaniques discursives" à La Ferme de la Chapelle jusqu'au 18 décembre 2019, du mardi au dimanche de 14h à 18h, Route de la Chapelle 39, CH-1212 Grand-Lancy
Coup de vieux :
l’arbre des papillons vieillit de 100 millions d’années !
Accès à l’article scientifique
Nouvelle exposition du Musée d’histoire des sciences de la Ville de Genève
Au Musée d'histoire des sciences, Parc de la Perle du Lac 128, rue de Lausanne
Le théâtre des expériences
Du 27 novembre 2019 au 21 février 2020
Plus de 130 objets, instruments ou dispositifs de démonstration précieusement conservés dans les collections du Musée et ayant tenu un rôle dans les cours et démonstrations de Physique expérimentale dispensé durant 40 ans par Marc-Auguste Pictet sont présentés. Un grand nombre d’entre eux reprennent vie au moyen de répliques et dispositifs interactifs spécialement conçus pour l’exposition.
Des cycles de conférences, des présentations d’expériences en direct pour les groupes ou les classes sont également proposés, ceci toujours dans l’esprit du savant. La physique de démonstration telle que prônée par l’illustre genevois ne proposait pas uniquement des démonstrations scientifiques spectaculaires, mais aussi et surtout des moments de vie intense à partager de manière collective.
SWISS PRESS PHOTO 2019
SE POURSUIT JUSQU'AU 23 FEVRIER 2020
Le meilleur du photojournalisme suisse et mondial
Cette année encore, le Château de Prangins présente les meilleures photos de presse publiées dans le monde. Les expositions Swiss Press Photo et World Press Photo ont lieu en même temps, mettant à l’honneur le travail des photojournalistes aux quatre coins du globe. Images d’actualité politique, économique, environnementale ou sportive, elles sont bien plus que le souvenir d’un instant. Elles nous font réfléchir sur les enjeux qui se cachent derrière les questions de société dont elles traitent.
Les deux expositions permettent aux visiteurs de revoir les événements marquants de l’année écoulée et leur donnent matière à réflexion, tout en promouvant la liberté d’expression.
Un dimanche pas comme les autres
à la Bibliothèque de la Cité à Genève

Avec l’ouverture dominicale, la bibliothèque municipale de la Cité invite le public à venir y passer un dimanche pas comme les autreset de prendre tout son temps pour profiter d’espaces accueillants où s’installer confortablement et lire, découvrir, se rencontrer ou simplement passer un moment convivial en famille. Le tout en profitant des mêmes prestations (accueil, conseils, inscriptions, prêt, etc.) que durant les autres jours d’ouverture de la semaine.
Informations pratiques
- En partenariat avec le Geneva International Film Festival (GIFF)
- 14h. Durée environ 2heures.
- Familles dès 8 ans.
- Sur inscription sur le site de l'agenda de la bibliothèque de la Cité
Coordonnées
Bibliothèque de la Cité
Place des Trois-Perdrix 5
1204 Genève
Tram: 12,14 (arrêt Bel-Air)
Bus: 2, 10, D, 4, 5, 7, 19, 36
Paul Eliasberg
Paysages de l’âme
AU CABINET D’ARTS GRAPHIQUES DU
MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE, GENÈVE
DU 1ER NOVEMBRE 2019 AU 2 FÉVRIER 2020

Trois ans après le don exceptionnel d’œuvres sur papier de Paul Eliasberg (1907-1983), le Cabinet d’arts graphiques du Musée d’art et d’histoire rend hommage à l’artiste d’origine allemande à travers une sélection de ses plus belles feuilles. Figure marginale de l’art européen du XXe siècle, Eliasberg a pour sujet de prédilection les paysages et l’architecture qu’il traite de manière singulière, entre figuration et abstraction.
En 2016, le Cabinet d’arts graphiques du Musée d’art et d’histoire recevait un ensemble de quatre- cent-cinquante-et-une œuvres sur papier de Paul Eliasberg, par le biais de la fille de l’artiste, Danielle. Constitué d’aquarelles, de dessins à l’encre et d’estampes, ce généreux don est venu combler une lacune dans les collections du Musée d’art et d’histoire ; jusque-là, Hans Hartung était le seul représentant des artistes d’origine allemande installés en France.

Celle-ci va vous procurer une expérience forte et inoubliable. Riche de plusieurs centaines d’objets issus des collections du musée ou de prêts, elle est également généreuse en créations contemporaines : trois illustrateurs et une illustratrice, une costumière et un dramaturge y ont contribué. «La fabrique des contes», c’est aussi une programmation comme toujours intense avec des activités variées destinées à un large public: une panoplie de types de visites, des rencontres, des ateliers et des spectacles.

Il existe des contes partout dans le monde, on le sait, mais sur le Vieux Continent, leur histoire est tout à fait particulière, puisqu’à l’heure de la naissance de l’ethnographie européenne, ils ont été collectés comme un exemple incontournable de ce que nous appellerions aujourd’hui notre « patrimoine immatériel».
Bien d’autres institutions, notamment les bibliothèques, se sont déjà attelées avec succès à l’exercice de produire une exposition sur les contes. Ainsi, il nous a paru évident que si l’on voulait regarder le conte avec les yeux de l’ethnologue, on devait l’observer sous toutes ses coutures, et pas seulement lorsqu’il est paré des «habits» chatoyants que confère une belle édition, une forme que pourtant il endossa très tôt.
SALON DE CARTIGNY
À l'heure néoclassique
18 octobre 2019
Au Musée d’art et d’histoire

À la faveur de cette Saison antique, l’occasion s’offre de déployer au coeur du salon de Cartigny, conçu en 1805 par l’architecte Jean Jaquet (1754-1839), quelques perles de goût néoclassique puisées dans les collections du musée. Orfèvrerie à motifs gréco-romains, guitare-lyre, mobilier d’inspiration pompéienne y côtoient ainsi bijoux en micro-mosaïque ou robe « à la grecque ».
Cet éventail de pièces témoigne d’un répertoire ornemental et formel nouveau, dérivant pour partie des découvertes archéologiques faites à Herculanum (1738) et à Pompéi (1748). Il révèle l’influence profonde de l’anticomanie sur les arts décoratifs et, corollairement, sur l’art de vivre au quotidien à la fin du XVIIIe siècle. Enfin, il rencontre un écho particulier dans cet écrin de bois sculpté, quintessence d’un décor intérieur genevois de style néoclassique.
Entrée libre
Un certain parfum d’Olympie
LE MUSEE OLYMPIQUE DE LAUSANNE
Quai d'Ouchy 1, 1006 Lausanne, ouvert tous les jours, de 9 à 18h
Par Colette de Lucia (texte & photos)
Un site ami qui vous conduira, depuis ses quais, par des escalators disposés sur ses cinq étages, jusqu’au musée. Un musée aux lignes simples, épurées, qui lui donnent un air quasi intemporel. Recouvert de marbre blanc, du plus précieux, en provenance de Thasos, au nord de la mer Egée, le Musée Olympique évoque tout à la fois la pureté et l’éclat du soleil méditerranéen. Les colonnes qui l’entourent à l’entrée, au nombre de huit, marquent l’esplanade. Elles symbolisent le Temple de Zeus à l’Olympie et donnent envie de franchir la porte pour découvrir, peut-être, l’état d’esprit de l’Olympie…
Aussitôt dans le hall d’entrée, le visiteur va se sentir happé par la rampe hélicoïdale, vaste spirale qui s’enroule autour d’un puits de lumière et par laquelle il peut accéder à l’étage. Dans ce temple de beauté, les expositions permanentes retracent la trajectoire universelle de l’Olympisme, de l’Antiquité aux temps modernes. L’art, la culture et l’esprit sportif s’y côtoient à l’envi. Comme l’attestent les expositions temporaires, les conférences des jeudis du Musée, les concerts de musique classique, les séminaires et les congrès qui s’y tiennent. Entrons, voulez-vous, dans cet univers passionnant.
Combien même l’âme de Pierre de Coubertin planerait encore sur ce lieu, lui pour qui le sport était le mode d’éducation par excellence, vous ne vous sentirez pas pour autant nostalgique. La pertinence de son propos est toujours d’actualité. Héritier de son œuvre, ce Musée est, par son style et son organisation dynamique, bien loin d’être l’un de ces « Temples du sommeil » où sévit l’ennui. Au contraire, il reflète toujours les aspirations de la jeunesse. Résolument tourné vers l’avenir, il est le musée d’une idée, d’une force vive. D’ailleurs, toute sa conception en découle. Une conception qui s’appuie sur les techniques les plus avancées dans le domaine, en faisant appel à la vidéo, à l’informatique, à la robotique, pour que les visiteurs puissent revivre l’émotion vécue lors des Jeux olympiques, pour qu’ils puissent ressentir l’intensité de l’effort dans chaque mouvement corporel, la volonté, la joie ou la victoire, de la fête et du cérémonial. Ce musée est un modèle du genre. Il a d’ailleurs été récompensé, en 1995, par la plus haute distinction : le Prix européen du Musée de l’année !
© Colette de Lucia (tous droits réservés)
GUERRE ET PAIX
DU 5 OCTOBRE 2019 AU 1e MARS 2020
A LA FONDATION BODMER A COLOGNY

L’exposition, organisée en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies (ONU Genève) et le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), est consacrée aux réalités intemporelles de la guerre et de la paix.
Structurée en trois parties : la genèse des guerres, le temps de la destruction et le pari de la paix, elle rassemble des récits et des documents provenant de la littérature, des beaux-arts, des différentes religions, de la philosophie, du droit et de la politique.
L’humanité n’a jamais cessé de penser, justifier, mener, glorifier la guerre ou de s’y préparer. Parallèlement, il y a toujours eu un effort pour limiter les pires violations, la condamner pour ses ravages, imaginer et travailler à la construction d’un monde plus juste et pacifique.
A travers des œuvres littéraires, des affiches de propagande, des photo- graphies, des gravures et des documents d’archives, l’exposition vise à éclairer les visiteurs sur le dialogue immémorial entre la nature guerrière de l’homme et son profond désir de paix.
Dès son invention en 1839, la photographie suscite l’engouement et la Suisse romande n’échappe pas à la règle. À Genève et Lausanne, des entrepreneurs audacieux ouvrent des magasins de matériel photographique et les premiers ateliers. En revenant aux fondamentaux de cet épisode culturel sans précédent, cette exposition propose un voyage dans les années 1840 à 1860 grâce à une sélection d’œuvres de la Fondation Auer Ory. Le public pourra ainsi comprendre les polémiques liées à une invention considérée à ses débuts comme un simple procédé mécanique et redécouvrir la Suisse romande dans son ancienne topographie urbaine : rues sans voitures, paysages lacustres inhabituels ou encore portraits de toutes natures. Des panoramas familiers des Alpes enneigées aux sites de contrées lointaines, la photographie a aussi nourri l’amour de l’orientalisme, des découvertes archéologiques et de l’étude du passé. Autant de points de vue qui permettront à chacun d’éprouver le changement esthétique et formel que provoque l’arrivée de ces premières empreintes du réel.
A f r i q u e
300'000 ans de diversité humaine au Muséum
Exposition entrée libre

L’annonce en 2017 de datations de fossiles humains découverts au Maroc vieux de plus de 300'000 ans a fait reculer la date d’apparition de notre espèce, Homo sapiens de près de 100'000 ans! L’exposition se fait l’écho de la longue histoire d’Homo sapiens et de l’importance du continent africain dans notre évolution. Les recherches génétiques comme linguistiques les plus modernes montrent notamment que les êtres humains se sont dispersés et ont développé, dès 300'000 ans jusqu’à aujourd’hui, un nombre de cultures d’une extrême richesse sur l’ensemble du continent africain. Ainsi, les étendues démesurées et les environnements parfois extrêmes de l’Afrique ont été le principal théâtre de notre évolution humaine longue, complexe et dont nous sommes aujourd’hui toutes et tous les héritier-e-s.
Johan Tahon
REFUGE/SILENCE
Musée Ariana, du 28 septembre 2019 au 5 avril 2020
BIOGRAPHIE DE JOHAN TAHON Johan Tahon est né à Menen (Belgique) en 1965. Il vit et travaille en Belgique et en Suisse. Il a étudié la sculpture à l’Académie royale des beaux-arts de Gand. Depuis 1994, Johan Tahon expose régulièrement son travail en Belgique et ailleurs. En 1996, il a retenu l’attention du curateur et directeur de musée influent Jan Hoet, qui lui a donné l’opportunité d’interagir avec des artistes de niveau international comme Luc Tuymans, Vito Acconci et Sam Taylor Wood dans le cadre de l’exposition De Rode Poort au Musée d’art contemporain de Gand. Depuis-là, Tahon expose régulièrement dans nombre de galeries et musées de renom, dans le cadre d’expositions monographiques ou en compagnie d’artistes comme Ilya Kabakov, Günther Förg, Tony Cragg ou Stephan Balkenhol. Il a ainsi pris part à des expositions dans des lieux importants comme Beaufort (Ostende, Belgique), Lustwarande (Tillburg, Pays-Bas), la maison Gerhard Marcks (Brême, Allemagne), l’Academia Belgica de Rome (Italie), la cour du palais du Topkapi (Istanbul, Turquie), le Kennedy Centre for the Perfoming Arts (Washington DC) ou la Biennale d’Istanbul (Turquie). Les œuvres de Tahon font partie d’importantes collections privées et publiques, en Belgique et dans le monde. | Le Musée Ariana est fier de présenter Johan Tahon. REFUGE/SILENCE, en collaboration avec la galerie Kunstforum à Soleure, du 28 septembre 2019 au 5 avril 2020 dans l’espace dédié à la création contemporaine. Johan Tahon, artiste belge de renommée internationale, présente un travail fort et engagé qui révèle son attachement profond au matériau céramique. Dans l’espace dévolu à la création contemporaine, le-la visiteur-euse est convoqué-e dans un univers mystique habité de moines hiératiques, qui amènent à une seconde salle présentant, outre des figures, des vases de pharmacie ou albarelli. Référence directe à l’histoire de la faïence, les onguents, poudres et médecines contenus dans ces récipients étaient censés soigner le corps et l’âme. Une œuvre sensible en miroir de la condition humaine L’œuvre de Johan Tahon se développe de manière originale et personnelle. Bien loin de la vaisselle utilitaire, son travail s’inscrit dans la figure céramique, humaine ou animale, qui est à l’origine des plus anciennes terres cuites. La sculpture céramique de Tahon est puissante et expressive. Ses figures visent à l’essentiel, elles ne cherchent pas à séduire ni à tromper ; elles expriment la densité et la complexité de la condition humaine. Les stigmates non ébarbées du moulage, les trous qui induisent une perméabilité entre l’intérieur et l’extérieur, le badigeon presque cicatrisant d’émail blanc immaculé sont autant de marques d’identité d’une œuvre qui oscille entre rusticité et raffinement, murmure et silence. Ses personnages expriment tant les émotions de l’artiste qu’ils reflètent la complexité du monde. Ils nous attirent et nous dérangent, ils sont torturés et silencieux, bruts et sensibles, ils nous dominent par leur taille monumentale tout en restant nos frères et sœurs de terre. Un ancrage dans l’art du passé La pratique contemporaine assumée de Tahon se double d’un goût prononcé pour l’art du passé. Sculpture sur bois médiévale, céramique ottomane d’Iznik, peinture flamande ou, plus proche de nous, sculpture d’Auguste Rodin (1840-1917) ou de Wilhelm Lehmbruck (1881-1919) : plus que des sources d’inspiration directes, ces références ancrent et nourrissent l’artiste et sa créativité. Passionné de majolique italienne et de faïence hispano-mauresque, collectionneur lui-même, Johan Tahon s’immisce jusque dans les vitrines de faïence ancienne du Musée Ariana, dans un riche dialogue entre histoire et art contemporain. Un double commissariat et une publication Cette exposition est initiée par Anne-Claire Schumacher, commissaire et conservatrice en chef au Musée Ariana, en partenariat avec le galeriste Hanspeter Dähler de Kunstforum Solothurn. Une publication Johan Tahon. REFUGE / SILENCE, rédigée en français et anglais, retrace le parcours passionnant de l’artiste et présente ses œuvres les plus récentes. Anthony Girardi, Anne-Claire Schumacher et Marie-Émilie Fourneaux ont collaboré à cet ouvrage. Publication Anthony Girardi, Anne-Claire Schumacher, Bernard Bachelier, Marie-Émilie Fourneaux Johan Tahon. REFUGE / SILENCE, français / anglais, 2019, CHF 28.- |
LE FABULEUX CHAPLIN'S WORLD
A Corsier-sur-Vevey
Par Colette de Lucia (texte & photos)
C’est au Manoir de Ban, une belle propriété de quatorze hectares, implantée sur les hauts de Vevey, où Charlie Chaplin, alias Charlot, vécut entouré de sa famille, que les innombrables visiteurs accourent pour s’immerger dans cet univers cinématographique. Ses créations ont servi de fil conducteur pour nous amener à découvrir l’homme, le mari, le père de toute une tribu et l'artiste incroyablement talentueux qu'il fut et qu'il ne cessera de demeurer dans nos esprits prêts à s'émerveiller.
Sur un parcours de quelque 3000 m2, on y découvre à la fois des objets et du mobilier personnels, ses expériences multimédias, entremêlées à des images haute définition et en 3D avec une acoustique de pointe, des effets spéciaux mixée à la réalité virtuelle. En somme, on est happé, saisis d’émotions grâce à toutes les nouveautés technologiques de pointe qui concourent à nous faire vivre les multiples facette de son œuvre, tout à la fois cinématographique et musicale, aussi.
La visite peut se continuer à l’envi car immanquablement on aime a explorer les jardins, sentiers et terrasses de ce splendide domaine ouvert sur le lac Léman et sur les Alpes, offrant une vue d’une beauté à couper le souffle. Et puis, sur le lieu, l’on peut s'y restaurer ou acheter des souvenirs - chapeau melon noir, canne à pommeau, posters, tee-shirts, etc. Sans oublier, cerise sur le gâteau de cette expérience hors du commun, que l'on y découvre toutes sortes de programmations culturelles, mises en place dès son ouverture et qui continuent de proposer des événements, des fêtes et d'y accueillir des festivals. Que du plaisir!
© Colette de Lucia (texte et photos)
EXPOSITION-EVENEMENT
AU MUSEE D'ETHNOGRAPHIE DE GENEVE
A M A Z O N I E
Le Chamane et la pensée de la forêt
15 juin 2019 > 19 janvier 2020
Cette partie, au cœur de l’exposition, est introduite par une section consacrée à l’histoire précolombienne de l’Amazonie, des origines à la conquête, ainsi qu’à celle des collections qui lui font écho, jusqu’à l’époque actuelle. Les témoignages des populations amazoniennes permettent d’aborder les questions de leur sauvegarde et de la disparition de la forêt.
Cette exposition propose une expérience immersive grâce à la richesse visuelle de ses collections ainsi qu’aux installations sonores qui recréent l’ambiance de la forêt amazonienne. Des films et des photographies viennent compléter le parcours.
Un catalogue, des visites guidées, des animations pour les plus jeunes seront proposés. Exposition traduite en anglais.
Géants et nains
Jusqu'en été 2021

Pour cette nouvelle exposition, la Fondation a eu envie de sortir de ses réserves des ouvrages rarement montrés, car leur taille, soit beaucoup trop grande, soit bien trop petite, les rend peu propices à une exposition classique.
Le plus petit livre (une version en sept langues de la cé- lèbre prière du « Notre-Père ») se compose de deux tomes de 4,5 mm, pesant chacun moins d’un gramme. Quant au plus grand, c’est un livre de format in-plano « atlantico », les Pitture a fresco del Campo Santo da Pisa de Carlo Lasinio (Florence, 1812) : il mesure 92 x 61 x 6.5 cm et pèse près de 30 kilos.
Si les tailles varient, les contenus sont eux aussi très éclectiques : religion, littérature, voyages, sciences, politique et art sont abordés dans ces formats éton- nants appelés in-plano, in-folio, « minuscule », « nain » ou « microbe ».
Les ouvrages de grand format présentent souvent des illustrations, et c’est même l’illustration même qui souvent commande le choix de cette taille. En effet, qu’il s’agisse d’ouvrages de voyage, de sciences naturelles ou de poli- tique de prestige, les planches gravées sont un élément essentiel : plus elles sont grandes, plus le détail et la pré- cision sont permis.
Les petits formats, à l’inverse, sont assez souvent pure- ment textuels. Il s’agit de condenser une œuvre dans un volume réduit, en se contentant de l’essentiel pour l’em- porter en voyage dans une poche ou pour imprimer de minces éditions clandestines destinées à échapper aux polices politiques ou aux douaniers !
Une exposition XXL pour petits et grands afin de mieux comprendre la variété fascinante de l’objet-livre et de se rappeler la variété infinie de morphologies que le livre (« codex ») a pu adopter dans son histoire déjà vieille de deux millénaires.
MUR | MURS
Jacques Kaufmann, architectures céramiques
Au Musée Ariana, du 17 mai au 10 novembre 2019

Le plasticien et céramiste de renommée internationale Jacques Kaufmann (France/Suisse, 1954) développe depuis plus de vingt-cinq ans, à travers le monde, des installations architecturales et monumentales fortes dont le point de départ est la brique. À partir de ce module à l’échelle de la main humaine, il inscrit ses projets dans le paysage du parc de l’Ariana, introduisant des cheminements inédits, un mur éphémère entre le musée et l’ONU, une maison de terre et même une passerelle qui franchit symboliquement l’architecture du musée.
Après le parc, l’artiste-bâtisseur développera et élargira, à l’intérieur du musée, un propos essentiel qui traverse toute l’histoire de la céramique jusqu’à la création contemporaine. Il présentera principalement des œuvres récentes montrant ainsi la diversité de ces recherches autour de la brique.
Le thème du mur est universel, polysémique et contradictoire : permanent ou éphémère, infranchissable ou perméable, tangible ou symbolique, le mur est toujours édifié pour, paradoxalement, rassembler et exclure. Au cœur de la Genève internationale, dans une actualité politique brûlante, le Musée Ariana se penche sur cette riche thématique qui suscitera sans nul doute réactions, interrogations et échanges.
Nouvelle exposition au MEG
La fabrique des contes
Du 17 mai 2019 au 5 janvier 2020
Scénographie: Holzer Kobler Architekturen
Au Musée d'ethnographie de Genève, Bd Carl-Vogt 65-67, 1205 Genève
Il était une fois… Chacun de nous connaît des histoires commençant par ces quatre mots. De la Finlande à la Grèce, de l’Espagne aux Alpes, les contes font partie de notre patrimoine commun. C’est cet univers à la fois très familier et complètement fantasmatique que le MEG explore dans sa nouvelle exposition. En franchissant le seuil, le public se retrouve projeté dans une atmosphère surprenante, où les récits se vivent comme une expérience sensorielle.
Huit contes, peu ou pas connus du grand public, sont mis en scène dans des «théâtres de l’imaginaire». Lanterne magique, diorama, miroirs, illusions d’optique et changements d’échelle permettent de s’immerger véritablement dans l’histoire et de s’affranchir des règles du monde réel. Fabrice Melquiot, directeur du théâtre Am Stram Gram, a réécrit pour le MEG des versions contemporaines de ces récits souvent ancestraux. Mais leurs enjeux restent d’actualité : la difficulté de trouver un conjoint, le rapport à la nature et à la mort, ou encore la soif insatiable de pouvoir. Quatre illustrateurs livrent leur vision des contes à travers des dessins, peintures et papiers découpés. Des objets tirés des collections européennes du Musée permettent de leur donner vie.
Prédations
Une nouvelle exposition à dévorer
Au Muséum de Genève
Jusqu'au 19 janvier 2020
La prédation demeure l’un des moteurs de l’évolution des espèces: mieux attraper, mieux capturer d’un côté et mieux se protéger, mieux fuir de l’autre. Ce grand jeu du «attrape-moi si tu peux» perturbe les idées reçues, les prédateurs ne sont pas toujours ceux que l’on croit et se trouver «au sommet de la chaîne alimentaire» ne rend pas pour autant la vie moins difficile ou dangereuse.

Et l’être humain dans tout ça? Serait-il le pire des prédateurs, un Homo predator? Une question d’autant plus pertinente que notre régime carné provoque de nombreux problèmes, notamment environnementaux, mais également moraux, et pour certain-e-s dogmatiques. La viande résultant de la chasse et de la pêche a souvent fait partie du régime alimentaire de notre espèce, clairement omnivore, comme l’étaient nombre de nos ancêtres. Reste qu’aujourd’hui nous en mangeons souvent trop. Deviendrons-nous la première espèce animale de l’histoire à adapter notre régime alimentaire non par besoin mais par choix?
Toujours au nom de cette définition, la vache qui broute en est exclue. Pourtant, certains se demandent si elle ne mériterait pas d’être considérée comme un prédateur au motif qu’elle est un organisme vivant qui en mange un autre, l’herbe. Sauf que les scientifiques du Muséum ont préféré souligner que l’herbe ne meurt pas toujours après avoir été broutée s’il reste des racines en terre. En outre, l’argument selon lequel l’herbe n’est pas un animal l’a emporté...
Apprivoiser la lumière
Claude Lorrain et la perception du paysage
CABINET D’ARTS GRAPHIQUES DU MUSEE D’ART ET D’HISTOIRE, GENEVE
22 MARS – 16 JUIN 2019

Artiste majeur du Grand siècle français qui fit carrière à Rome, Claude Gellée, dit le Lorrain, est entré dans l’histoire grâce à ses paysages arcadiens qui ont fait son succès. Il a en effet bouleversé la tradition en traitant la nature et sa description exacte avec la même exigence qu’un épisode historique ou un sujet biblique. Habitué à sillonner la campagne romaine, le crayon à la main, Claude développe une nouvelle approche du paysage à force d’observation. Quoique marginale par rapport à la peinture, la maîtrise de l’estampe demeure l’un de ses défis, et ce dès le début des années 1630.
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