Cette belle exposition met en lumière une quarantaine d’artistes et de photographes, de la «Belle Époque» à la seconde guerre mondiale, des artistes voyageuse dont les itinéraires ont emprunté les routes de l’ailleurs, du continent africain à l’Orient lointain.
LES ARPENTEURS DU RÊVE |
Première femme commandeur de la Légion d’honneur, lauréate du grand prix de littérature de l’Académie française et première femme à recevoir à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique (au fauteuil 33 ; lui ont succédé Colette et Cocteau), Anna de Noailles a connu une immense notoriété dans les milieux littéraires parisiens, de la Belle Epoque jusqu’au début des années 1930. De sa naissance à Paris le 15 novembre 1876, jusqu’à la Grande Guerre, cette poétesse et romancière française, d’origine roumaine, a vécu presque tous ses étés à Amphion, près d’Evian, où sa famille possédait une vaste propriété : la villa Bassaraba. Elle est descendante des familles de boyards Bibescu et Craioveşti de Roumanie et la fille du prince Grigore Bibescu-Basarab, lui-même fils du prince valaque Gheorghe Bibescu et de la princesse Zoe Brâncoveanu. Sa mère - Raluca Moussouros - est une pianiste grecque à qui Ignacy Paderewski dédia d’ailleurs nombre de ses compositions. Sa tante, la princesse Elena Bibescu, a, sous le nom d’Hélène Bibesco, également joué un rôle important dans la vie artistique parisienne à la fin du XIXe siècle jusqu’à sa mort en 1902. |
C’est là, à Amphion et parmi une famille d’artistes que, devenue comtesse Anna-Élisabeth de Noailles en épousant Mathieu de Noailles (1873-1942), quatrième fils du septième duc de Noailles, elle a puisé son inspiration, nourrie de la contemplation de paysages des rivages du Léman de toute beauté. Ils auront ensemble un fils, le comte Anne Jules (1900-1979) et feront partie de la plus haute société parisienne de l’époque. Avec d’autres femmes telles que Mme Alphonse Daudet et Judith Gautier (la fille de Théophile Gautier), elle crée en 1904 le prix « Vie Heureuse », issu de la revue du même nom, qui va devenir beaucoup plus tard le fameux prix Fémina, qui récompense la meilleure œuvre française écrite en prose ou en poésie. Muse de son temps, Anna de Noailles, va inspirer plusieurs peintres de renom qui feront d’elle son portrait, tels que Antonio de la Gandara, Kees van Dongen, Jacques-Émile Blanche ou Philip Alexius de Laszlo. Elle a même été en 1906 le modèle d’un buste en marbre par l’illustre Auguste Rodin, exposé aujourd’hui au Metropolitan Museum à New York, tandis que le modèle en terre glaise se trouve au Musée Rodin à Paris. C’est dire à quel point elle a joui d’une grande notoriété! Durant sa courte vie, elle aura marqué son temps par son aura, ses trois romans, une autobiographie et un grand nombre de poèmes dans un lyrisme passionné. Son œuvre est d’un romantisme exalté, écrit à sa manière, c’est-à-dire très personnelle, reprenant les grands thèmes de l’amour, de la nature et de la mort. A l’aube du XXe siècle, son salon de l’avenue Hoche attire toute l’élite intellectuelle, littéraire et artistique de l’époque, dont Edmond |
Rostand, Francis Jammes, Paul Claudel, Colette, André Gide, Maurice Barrès, Frédéric Mistral, Robert de Montesquiou, Paul Valéry, Jean Cocteau, Alphonse Daudet, Pierre Loti, Paul Hervieu, l’abbé Mugnier ou encore Max Jacob. Elle fut également une amie proche de Georges Clemenceau. Décédée à Paris le 30 avril 1933, son cœur repose, quant à lui, au cimetière de Publier, selon ses voeux, et ses amis ont fait bâtir, en 1938 à Amphion, sur les lieux même de son enfance, un monument et un joli jardin dédiés à sa mémoire. Cette année 2019 marque le double anniversaire du don Francillon-Lobre et du legs Anne-Jules de Noailles à la Ville | d’Evian-les-Bains. C’est pourquoi la Maison Gribaldi a l’immense honneur et le plaisir de présenter l’importante collection qu’elle a réunie au fil du temps, autour d’Anna de Noailles. Collection qui s’est enrichie de prêts institutionnels, familiaux et privés. Gageons qu’elle permette au visiteur d’aller dans les |
© Colette de Lucia
Commissariat : Françoise Breuillaud-Sottas, docteur en histoire et chercheur associé au Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (L.A.R.H.R.A)
Scénographie : Frédéric Beauclair
Derniers impressionnistes – Le temps de l’intimité
En partenariat avec le Singer Laren aux Pays Bas,
le musée des beaux-arts de Quimper et le musée départemental breton
Au Palais Lumière, Évian
Jusqu’au 2 juin 2019
Billeterie en ligne
Horaire: Lundi et mardi de 14h à 18h. Du mercredi au dimanche inclus de 10h à 18h.
C’est pour cela qu'on les a qualifiés d’intimistes. Ils dessinaient et peignaient de manière authentique, tout en saisissant toute la poésie, la tendresse de leurs sujets. D'ailleurs, les intimistes de la Belle Epoque ont perpétué les valeurs de l’art français avec un certain goût de l’évocation dans le paysage tout comme dans le portrait. L’intimisme a été le dernier courant majeur de l’art français à être entièrement dédié à la nature, car les mouvements successifs de l’art contemporain, qui ont suivi, s’en sont écartés. C’est pourquoi ces artistes ont été qualifiés de leur temps comme étant les derniers impressionnistes.
Et durant vingt-cinq ans, ils ont su séduire les publics et les professionnels des deux côtés de l’Atlantique. En respectant l'apparence de leurs modèles, en préservant les valeurs de l’art européen, tout en évocation, en s’attachant à rendre la poésie, la tendresse de leurs sujets, ils ont réussi à nous parler des gens de leur temps.
Mais hélas, après la deuxième guerre mondiale, ces peintres, une fois disparus, bien que très célèbres de leur vivant, sont entrés peu à peu dans l’oubli. La faute à qui? Aux historiens, complètement obsédés par l'art avant-gardiste et aux tendances de leur époque, les ont considérés comme des artistes rétrogrades. Après quelques décennies et grâce à un public fidèle, qui a toujours su les apprécier, ils ont retrouvé leur gloire passée. Et aujourd'hui, des musées, comme le Palais Lumière, leur rend hommage comme il se doit.
Colette de Lucia
LÉGENDES DES PAYS DU NORD
L'expo au Palais Lumière, Évian s'est terminé le 17 février
« Picasso, l’atelier du Minotaure »
Au Palais Lumière, Evian
qui s'est tenu du 30 juin 2018 au 7 octobre, s'est achevé!
Par Colette de Lucia
La nouvelle et extraordinaire exposition Picasso, l’atelier du Minotaure qui a lieu au Palais Lumière du 30 juin au 7 octobre 2018, s'est inscrite au programme international de la manifestation culturelle Picasso-Méditerranée (2017-2019), placée sous l’égide du Musée national Picasso-Paris, laquelle se tient dans la capitale depuis le printemps 2017 jusqu’au printemps 2019. A cet égard, Picasso, l’atelier du Minotaure a pu bénéficier de prêts exceptionnels ainsi que du soutien du Comité Picasso pour présenter au public des œuvres majeures, issues de collections publiques et privées, l’invitant à explorer la thématique majeure du Minotaure dans l’œuvre du célèbre peintre tout en la mettant en perspective avec d’autres représentations de « ce mythe initiatique et funéraire à travers l’histoire l’art ». |
EVIAN MONDAIN
L'ÂGE D'OR DU THERMALISME
JUSQU'AU 4 NOVEMBRE 2018
Par Colette de Lucia (texte & photos)
© Colette de Lucia
Jules Adler
Peindre sous la Troisième République
Au Palais Lumière, à Évian
Du 3 mars 2018 au 21 mai 2018
Par Colette de Lucia (texte & photos)
C'est surtout au petit peuple des villes, Paris essentiellement, où il vit et où sa carrière débute qui l'intéressent. Sa peinture coïncide à l’engouement pour le naturalisme du régime républicain installé depuis 1870 qui se manifeste. En effet, ces années correspondent bel et bien au développement d’un langage singulier au sein du naturalisme, celles des toiles comme La Rue, Les Las, La Soupe des Pauvres où l’artiste affirme une palette sombre pour peindre la misère sociale. Cette misère pareille à celles des mineurs de Charleroi qu'il représente dans ce « pays noir », à celles qu'il a découvert en allant au Creusot observer, dessiner et peindre les luttes des ouvriers des usines Schneider.
Bien sûr, son parcours a été jalonné d'hésitations entre une peinture qui se voulait très engagée socialement et une vision plutôt existentialiste de la société. De plus, sa peinture était tantôt épaisse tantôt pâteuse, avec une touche brossée quasi impressionniste, et d'une bonne facture, lissée, sans oublier le dessin, très présent qu’il adoptera pour finir, après la sale guerre de 14 -18.
Cette bouleversante exposition est l'occasion exceptionnelle de contempler l’œuvre complexe de ce peintre, qui alterne entre modernité et académisme.
Colette de Lucia
Le Chic français en images 1900 - 1950
L'époustouflante exposition qui s'est tenue au
Palais Lumière à Evian jusqu’au 21 janvier 2018
s'est terminée
Paul Delvaux, Maître du rêve
Au Palais Lumière à Evian
s'est achevé le 1e octobre 2017
Par Colette de Lucia

Le monde de ce maître émérite est peuplé de squelettes, de temples antiques, de femmes impassibles et silencieuses, de couples ambigus et litigieux, de gares désertées, de trains ou de trams fantomatiques. Un monde bien singulier en vérité, et surtout, envoûtant. L’univers de Paul Delvaux se présente à la manière d’un curieux petit théâtre dévoilant les rêves les plus intimes de l’artiste. C’est intrigant et fascinant à la fois.
LES VOILES LATINES DU LÉMAN
À LA MAISON GARIBALDI À ÉVIAN
S'EST TERMINÉ LE 5 NOVEMBRE 2017
Par Colette de Lucia
De la caricature à l'affiche (1850-1918)
Au Palais Lumière d'Evian s'est terminé le 8 janvier
Par Colette de Lucia
C'est à la fin du XIXe siècle avec Jules Chéret, Alphonse Mucha ou Toulouse-Lautrec que l'affiche gagne ses lettres de noblesse.. L’absence de tous ces artistes renommés dont les images étaient omniprésentes sur tous les murs parisiens se fait sentir de manière cruelle. « Un vide qui a pu laisser s’installer l’idée que l’art de l’affiche était resté moribond jusqu’en 1918. C’est mal connaître le rôle joué par les dessinateurs de presse et les caricaturistes durant cette période car, très vite, les annonceurs repèrent leur trait acerbe, leur maîtrise du raccourci, leur art de l’ellipse, qui rejoignent admirablement les premières théories publicitaires. » Ces talentueux dessinateurs qui ne cesseront de renouveler le genre se nomment Jossot, Sem, Barrère, Guillaume Gus Bofa, Roubille ou Cappielo, autant d’artistes qui ont inspiré Cabu ou Wolinski.
Crédit Photos Agence Observatoire.
MYTHIQUE ROUTE DES ALPES
À LA MAISON GRIBALDI JUSQU'EN NOVEMBRE

Celle qui fut conçue par le Touring-Club de France pour être « la plus belle route de montagne du monde » traversait cinq départements, escaladait neuf cols légendaires. L’exposition est riche de plus de 200 documents : affiches P.-L-M., photographies, cartes, dépliants touristiques et objets, parmi lesquels un étonnant costume d’automobiliste du début du XXe siècle.
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