Johan Tahon |
BIOGRAPHIE DE JOHAN TAHON Johan Tahon est né à Menen (Belgique) en 1965. Il vit et travaille en Belgique et en Suisse. Il a étudié la sculpture à l’Académie royale des beaux-arts de Gand. Depuis 1994, Johan Tahon expose régulièrement son travail en Belgique et ailleurs. En 1996, il a retenu l’attention du curateur et directeur de musée influent Jan Hoet, qui lui a donné l’opportunité d’interagir avec des artistes de niveau international comme Luc Tuymans, Vito Acconci et Sam Taylor Wood dans le cadre de l’exposition De Rode Poort au Musée d’art contemporain de Gand. Depuis-là, Tahon expose régulièrement dans nombre de galeries et musées de renom, dans le cadre d’expositions monographiques ou en compagnie d’artistes comme Ilya Kabakov, Günther Förg, Tony Cragg ou Stephan Balkenhol. Il a ainsi pris part à des expositions dans des lieux importants comme Beaufort (Ostende, Belgique), Lustwarande (Tillburg, Pays-Bas), la maison Gerhard Marcks (Brême, Allemagne), l’Academia Belgica de Rome (Italie), la cour du palais du Topkapi (Istanbul, Turquie), le Kennedy Centre for the Perfoming Arts (Washington DC) ou la Biennale d’Istanbul (Turquie). Les œuvres de Tahon font partie d’importantes collections privées et publiques, en Belgique et dans le monde. | Le Musée Ariana est fier de présenter Johan Tahon. REFUGE/SILENCE, en collaboration avec la galerie Kunstforum à Soleure, du 28 septembre 2019 au 5 avril 2020 dans l’espace dédié à la création contemporaine. Johan Tahon, artiste belge de renommée internationale, présente un travail fort et engagé qui révèle son attachement profond au matériau céramique. Dans l’espace dévolu à la création contemporaine, le-la visiteur-euse est convoqué-e dans un univers mystique habité de moines hiératiques, qui amènent à une seconde salle présentant, outre des figures, des vases de pharmacie ou albarelli. Référence directe à l’histoire de la faïence, les onguents, poudres et médecines contenus dans ces récipients étaient censés soigner le corps et l’âme. Une œuvre sensible en miroir de la condition humaine L’œuvre de Johan Tahon se développe de manière originale et personnelle. Bien loin de la vaisselle utilitaire, son travail s’inscrit dans la figure céramique, humaine ou animale, qui est à l’origine des plus anciennes terres cuites. La sculpture céramique de Tahon est puissante et expressive. Ses figures visent à l’essentiel, elles ne cherchent pas à séduire ni à tromper ; elles expriment la densité et la complexité de la condition humaine. Les stigmates non ébarbées du moulage, les trous qui induisent une perméabilité entre l’intérieur et l’extérieur, le badigeon presque cicatrisant d’émail blanc immaculé sont autant de marques d’identité d’une œuvre qui oscille entre rusticité et raffinement, murmure et silence. Ses personnages expriment tant les émotions de l’artiste qu’ils reflètent la complexité du monde. Ils nous attirent et nous dérangent, ils sont torturés et silencieux, bruts et sensibles, ils nous dominent par leur taille monumentale tout en restant nos frères et sœurs de terre. Un ancrage dans l’art du passé La pratique contemporaine assumée de Tahon se double d’un goût prononcé pour l’art du passé. Sculpture sur bois médiévale, céramique ottomane d’Iznik, peinture flamande ou, plus proche de nous, sculpture d’Auguste Rodin (1840-1917) ou de Wilhelm Lehmbruck (1881-1919) : plus que des sources d’inspiration directes, ces références ancrent et nourrissent l’artiste et sa créativité. Passionné de majolique italienne et de faïence hispano-mauresque, collectionneur lui-même, Johan Tahon s’immisce jusque dans les vitrines de faïence ancienne du Musée Ariana, dans un riche dialogue entre histoire et art contemporain. Un double commissariat et une publication Cette exposition est initiée par Anne-Claire Schumacher, commissaire et conservatrice en chef au Musée Ariana, en partenariat avec le galeriste Hanspeter Dähler de Kunstforum Solothurn. Une publication Johan Tahon. REFUGE / SILENCE, rédigée en français et anglais, retrace le parcours passionnant de l’artiste et présente ses œuvres les plus récentes. Anthony Girardi, Anne-Claire Schumacher et Marie-Émilie Fourneaux ont collaboré à cet ouvrage. Publication Anthony Girardi, Anne-Claire Schumacher, Bernard Bachelier, Marie-Émilie Fourneaux Johan Tahon. REFUGE / SILENCE, français / anglais, 2019, CHF 28.- |
LE FABULEUX CHAPLIN'S WORLD
A Corsier-sur-Vevey
Par Colette de Lucia (texte & photos)
Depuis son ouverture en avril 2016, Chaplin’s World, entièrement dévolu à l’artiste mondialement connu - Charlie Chaplin - ne désemplit pas au manoir à Corsier-sur-Vevey, devenu le lieu incontestablement le plus prisé de toute la région vaudoise, à quelques encablures des belles rives de Vevey.
« Si vous voulez savoir qui je suis, regardez mes films », s'esclamait souvent Charlie Chaplin. Cette citation a sans doute fait mouche et inspirer les fondateurs de Chaplin’s World, ce musée désormais consacré à cet artiste mythique, qui s’est ouvert au printemps 2016.
C’est au Manoir de Ban, une belle propriété de quatorze hectares, implantée sur les hauts de Vevey, où Charlie Chaplin, alias Charlot, vécut entouré de sa famille, que les innombrables visiteurs accourent pour s’immerger dans cet univers cinématographique. Ses créations ont servi de fil conducteur pour nous amener à découvrir l’homme, le mari, le père de toute une tribu et l'artiste incroyablement talentueux qu'il fut et qu'il ne cessera de demeurer dans nos esprits prêts à s'émerveiller.
Sur un parcours de quelque 3000 m2, on y découvre à la fois des objets et du mobilier personnels, ses expériences multimédias, entremêlées à des images haute définition et en 3D avec une acoustique de pointe, des effets spéciaux mixée à la réalité virtuelle. En somme, on est happé, saisis d’émotions grâce à toutes les nouveautés technologiques de pointe qui concourent à nous faire vivre les multiples facette de son œuvre, tout à la fois cinématographique et musicale, aussi.
C’est au Manoir de Ban, une belle propriété de quatorze hectares, implantée sur les hauts de Vevey, où Charlie Chaplin, alias Charlot, vécut entouré de sa famille, que les innombrables visiteurs accourent pour s’immerger dans cet univers cinématographique. Ses créations ont servi de fil conducteur pour nous amener à découvrir l’homme, le mari, le père de toute une tribu et l'artiste incroyablement talentueux qu'il fut et qu'il ne cessera de demeurer dans nos esprits prêts à s'émerveiller.
Sur un parcours de quelque 3000 m2, on y découvre à la fois des objets et du mobilier personnels, ses expériences multimédias, entremêlées à des images haute définition et en 3D avec une acoustique de pointe, des effets spéciaux mixée à la réalité virtuelle. En somme, on est happé, saisis d’émotions grâce à toutes les nouveautés technologiques de pointe qui concourent à nous faire vivre les multiples facette de son œuvre, tout à la fois cinématographique et musicale, aussi.
Ainsi, on y fait la découverte non seulement de l’histoire de l’image en mouvement qui, de la lanterne magique aux frères Lumières aboutit aux films grand public, en 3D mais on y découvre des aspects de sa vie, plus intime. La visite qui dure trois heures nous enchantent et nous permet de faire, tour à tour, la découverte tantôt spectaculaire, tantôt drôle ou émouvante des célèbres films de Charlie Chaplin. Le rire est au rendez-vous, un rire qui fut pour lui une arme de prédilection, comme aiment à le rappeler les auteurs de ce ce musée extraordinairement vivant. Ce rire puissant y est en effet omniprésent et contagieux.
La visite peut se continuer à l’envi car immanquablement on aime a explorer les jardins, sentiers et terrasses de ce splendide domaine ouvert sur le lac Léman et sur les Alpes, offrant une vue d’une beauté à couper le souffle. Et puis, sur le lieu, l’on peut s'y restaurer ou acheter des souvenirs - chapeau melon noir, canne à pommeau, posters, tee-shirts, etc. Sans oublier, cerise sur le gâteau de cette expérience hors du commun, que l'on y découvre toutes sortes de programmations culturelles, mises en place dès son ouverture et qui continuent de proposer des événements, des fêtes et d'y accueillir des festivals. Que du plaisir!
© Colette de Lucia (texte et photos)
La visite peut se continuer à l’envi car immanquablement on aime a explorer les jardins, sentiers et terrasses de ce splendide domaine ouvert sur le lac Léman et sur les Alpes, offrant une vue d’une beauté à couper le souffle. Et puis, sur le lieu, l’on peut s'y restaurer ou acheter des souvenirs - chapeau melon noir, canne à pommeau, posters, tee-shirts, etc. Sans oublier, cerise sur le gâteau de cette expérience hors du commun, que l'on y découvre toutes sortes de programmations culturelles, mises en place dès son ouverture et qui continuent de proposer des événements, des fêtes et d'y accueillir des festivals. Que du plaisir!
© Colette de Lucia (texte et photos)
O M B R E S
DE LA RENAISSANCE À NOS JOURS
DU 28 JUIN AU 27 OCTOBRE 2019
A LA FONDATION DE L'HERMITAGE
Par Colette de Lucia (Texte & Photos)
Quelle magnifique exposition! Vous avez jusqu’au 27 octobre pour admirer la sélection inédite de près de 140 œuvres de 90 artistes, ayant trait aux multiples facettes de l’ombre, à la Fondation de l’Hermitage. Et ce, en pleine canicule, à 20° C. Que du bonheur!
Après l’immense succès de sa précédente exposition, intitulée « Fenêtres », tenue en 2013, la Fondation de l’Hermitage à Lausanne tenait à poursuivre son exploration des grands thèmes de l’iconographie occidentale en dévoilant à ses fidèles visiteurs « Ombres », une nouvelle et belle exposition qui retrace 500 ans d’histoire de l’art en dévoilant des formes artistiques très variées, allant de la peinture à l’installation, en passant par la sculpture, l’estampe, le dessin, le découpage, la photographie ou encore la vidéo.
Après l’immense succès de sa précédente exposition, intitulée « Fenêtres », tenue en 2013, la Fondation de l’Hermitage à Lausanne tenait à poursuivre son exploration des grands thèmes de l’iconographie occidentale en dévoilant à ses fidèles visiteurs « Ombres », une nouvelle et belle exposition qui retrace 500 ans d’histoire de l’art en dévoilant des formes artistiques très variées, allant de la peinture à l’installation, en passant par la sculpture, l’estampe, le dessin, le découpage, la photographie ou encore la vidéo.
Vous y ferez non seulement une incursion dans le temps, mais vous découvrirez des chefs-d’œuvre, que ce soit dans l’autoportrait (Rembrandt, Delacroix), les recherches sur la perspective (Bandinelli, de Hooch), le travail sur le clair-obscur (Cambiaso, Jordaens, Wright of Derby) ou la dramatisation des paysages chez les romantiques (Friedrich, Carus, Bendz).
Le clou de cette exposition : ce sont les ombres impressionnistes (Monet) et post-impressionnistes (Cross, Sorolla), ainsi des ombres inquiétantes et paradoxales émanant d’artistes symbolistes (Degouve de Nuncques, Spilliaert), expressionnistes (Munch), surréalistes (Dalí, Magritte, Ernst) et de la Nouvelle Objectivité (Schad, Stoecklin) confrontés dans une section de l’expo.
Les fervents amateurs d’art contemporain ne seront pas décus: « les usages de l’ombre dans la création moderne et contemporaine sont déclinés à travers des œuvres emblématiques de Picasso, Warhol, Boltanski ou encore Kosuth, tandis que les artistes vidéo (Acconci, Otth, Maisonnasse) réinterprètent les grands mythes des origines qui, de Platon à Pline, relient l’ombre, l’art et la connaissance. En contrepoint, une importante section photographique rassemblant notamment des images saisissantes de Steichen, Ray, Friedlander et Tillmans, montre que ce thème suit la photographie comme son ombre… »
Le clou de cette exposition : ce sont les ombres impressionnistes (Monet) et post-impressionnistes (Cross, Sorolla), ainsi des ombres inquiétantes et paradoxales émanant d’artistes symbolistes (Degouve de Nuncques, Spilliaert), expressionnistes (Munch), surréalistes (Dalí, Magritte, Ernst) et de la Nouvelle Objectivité (Schad, Stoecklin) confrontés dans une section de l’expo.
Les fervents amateurs d’art contemporain ne seront pas décus: « les usages de l’ombre dans la création moderne et contemporaine sont déclinés à travers des œuvres emblématiques de Picasso, Warhol, Boltanski ou encore Kosuth, tandis que les artistes vidéo (Acconci, Otth, Maisonnasse) réinterprètent les grands mythes des origines qui, de Platon à Pline, relient l’ombre, l’art et la connaissance. En contrepoint, une importante section photographique rassemblant notamment des images saisissantes de Steichen, Ray, Friedlander et Tillmans, montre que ce thème suit la photographie comme son ombre… »
Ceux qui souhaitent se munir d’un autoguide, découvriront au fil de l’exposition, différentes personnalités (artistes, metteur en scène, chercheur, collectionneur et historiens de l’art) prenant la parole au micro de la journaliste culturelle Florence Grivel. Ces audio-guides sont disponibles en français et en anglais.
Cette exposition est due à Sylvie Wuhrmann, directrice de la Fondation de l’Hermitage; Aurélie Couvreur, conservatrice de la Fondation de l’Hermitage; Victor I. Stoichita, professeur ordinaire en histoire de l’art des temps modernes à l’Université de Fribourg à qui nous tirons notre chapeau!
Publié en co-édition avec La Bibliothèque des Arts, Lausanne, cette exposition s’accompagne d’un bel ouvrage, richement illustré, contenant un avant-propos de Sylvie Wuhrmann et d’Aurélie Couvreur, avec des essais de Marco Costantini, Corinne Currat, Michel Hilaire, Dominique Hoeltschi, Patrizia Lombardo, Dominique Païni, Michel Pastoureau, Didier Semin, Victor Stoichita,.
© Colette de Lucia
Infos pratiques
Cette exposition est due à Sylvie Wuhrmann, directrice de la Fondation de l’Hermitage; Aurélie Couvreur, conservatrice de la Fondation de l’Hermitage; Victor I. Stoichita, professeur ordinaire en histoire de l’art des temps modernes à l’Université de Fribourg à qui nous tirons notre chapeau!
Publié en co-édition avec La Bibliothèque des Arts, Lausanne, cette exposition s’accompagne d’un bel ouvrage, richement illustré, contenant un avant-propos de Sylvie Wuhrmann et d’Aurélie Couvreur, avec des essais de Marco Costantini, Corinne Currat, Michel Hilaire, Dominique Hoeltschi, Patrizia Lombardo, Dominique Païni, Michel Pastoureau, Didier Semin, Victor Stoichita,.
© Colette de Lucia
Infos pratiques
SILENCES
Rath, Musée d’Art et d’Histoire de Genève
Du 14 juin au 27 octobre 2019
Avec « Silences », c’est une véritable plongée au cœur d’une « poésie muette » émanant de belles œuvres issues de prêts pluridisciplinaires d’institutions publiques et de collectionneurs privés que vous ferez cet été au Musée Rath, à Genève.
En effet, c’est une grande exposition d’été qu’il vous sera donné de voir cette année, avec un des sujets les plus originaux qui soit, et tout à fait inédit : Le Silence dans l’Art. Telle une « poésie muette » l’expression qui, de l’Antiquité à nos jours, est employée pour désigner la peinture.
Au cœur de cet art évoquant le silence sous toutes ses formes, de la fin du XVe siècle à aujourd’hui, vous aurez le plaisir de contempler des œuvres majeures des plus grands noms de l’art européen et des artistes plus confidentiels (Barraud, Bruegel, Burnat-Provins, Corot, Courbet, Dürer, Fantin-Latour, Hammershøi, Hodler, Liotard, Morandi, Mušič, Rembrandt, Vallotton, Woog), ainsi que de l’art actuel (Collishaw, Huber, Marclay, Turell...).
En effet, c’est une grande exposition d’été qu’il vous sera donné de voir cette année, avec un des sujets les plus originaux qui soit, et tout à fait inédit : Le Silence dans l’Art. Telle une « poésie muette » l’expression qui, de l’Antiquité à nos jours, est employée pour désigner la peinture.
Au cœur de cet art évoquant le silence sous toutes ses formes, de la fin du XVe siècle à aujourd’hui, vous aurez le plaisir de contempler des œuvres majeures des plus grands noms de l’art européen et des artistes plus confidentiels (Barraud, Bruegel, Burnat-Provins, Corot, Courbet, Dürer, Fantin-Latour, Hammershøi, Hodler, Liotard, Morandi, Mušič, Rembrandt, Vallotton, Woog), ainsi que de l’art actuel (Collishaw, Huber, Marclay, Turell...).
Ce parcours comprend quelque cent-trente peintures, sculptures, œuvres graphiques, vidéos et installations, dont près d’un tiers proviennent des collections du MAH, soulignons-le. Et ce, grâce, pour la majeure partie de la sélection, aux généreux concours des prêteurs institutionnels et privés (Suisse, France, Italie et Allemagne).
Par essence, le silence règne dans l’Art, mais le trouve-t-on dans toute œuvre d’art ? C’est le pari lancé au travers d'un parcours où se mêlent les genres, les motifs et les époques. Au centre de cette expo sur le silence, l’absence de bruit et d’agitation qui émane de certaines œuvres invite le visiteur à explorer son monde intérieur, son esprit pour apprécier.
Forcément, avec ce thème du silence dans les Arts, on aborde obligatoirement la contemplation. On en fait une lecture philosophique et poétique à la fois. Car le silence, si on le trouve dans les natures mortes, par excellence, il l'est aussi dans les auto-portraits, certains portraits, empreints de mélancolie, représentant des personnages « concentrés sur une tâche quotidienne ou sur une lecture ; la vision du couple emprisonné par son incapacité à communiquer ; le fidèle saisi face à la manifestation du sacré ; les scènes d’intérieur dénuées de toute présence ; l’autoportrait ou le portrait teinté de mélancolie ; le paysage, avec une nature à l’état brut, ou encore les espaces abstraits… »
Nous devons cette merveilleuse exposition à la commissaire Lada Umstätter, conservatrice en chef des Beaux-arts; aux collaboratrices scientifiques du MAH Sylvie Aballea, Ingrid Comina, Bénédicte De Donker, Mayte Garcia, Caroline Guignard, Elisa de Halleux, Brigitte Monti, Christian Rümelin; et à l’atelier oï, La Neuveville pour la scénographie.
Colette de Lucia
Forcément, avec ce thème du silence dans les Arts, on aborde obligatoirement la contemplation. On en fait une lecture philosophique et poétique à la fois. Car le silence, si on le trouve dans les natures mortes, par excellence, il l'est aussi dans les auto-portraits, certains portraits, empreints de mélancolie, représentant des personnages « concentrés sur une tâche quotidienne ou sur une lecture ; la vision du couple emprisonné par son incapacité à communiquer ; le fidèle saisi face à la manifestation du sacré ; les scènes d’intérieur dénuées de toute présence ; l’autoportrait ou le portrait teinté de mélancolie ; le paysage, avec une nature à l’état brut, ou encore les espaces abstraits… »
Nous devons cette merveilleuse exposition à la commissaire Lada Umstätter, conservatrice en chef des Beaux-arts; aux collaboratrices scientifiques du MAH Sylvie Aballea, Ingrid Comina, Bénédicte De Donker, Mayte Garcia, Caroline Guignard, Elisa de Halleux, Brigitte Monti, Christian Rümelin; et à l’atelier oï, La Neuveville pour la scénographie.
Colette de Lucia
THÉIÈRES EN GOGUETTE
Naissance et évolution d’un art de vivre Musée Ariana
Du 21 juin 2019 au 13 septembre 2020
La nouvelle exposition du Musée Ariana Théières en goguette. Naissance et évolution d’un art de vivre met en lumière la collection de théières exceptionnelle conservée par le musée. La présentation offre l’occasion de découvrir l’évolution de cet objet fascinant durant 500 ans, tant au niveau formel que stylistique ou décoratif.
Née au début du 16e siècle en Chine, la théière va connaître une diffusion fulgurante et parvenir en Europe par le biais des grandes Compagnies des Indes orientales. Plus qu’un simple objet utilitaire bien connu aujourd’hui dans nos contrées, la théière témoigne d’un art de vivre qui se développe autour de la consommation du thé. Cette boisson exotique se propagera dans toutes les couches sociales au cours des siècles.
Composée d’un corps, d’un goulot, d’une anse et d’un couvercle, chaque théière a ses caractéristiques. L’évocation de cette forme et de son histoire permet de découvrir la richesse des collections du musée dont la diversité des styles, des décors ou des éléments rajoutés sont révélateurs d’une mode en perpétuelle évolution.
Cette exposition fait également appel à vos sens. Outre la vue, l’odorat et le goût sont sollicités, sens rarement conviés dans les musées !
Visites commentées
Les dimanches : 13 octobre 2019 à 11h, 19 janvier, 17 mars, 13 septembre 2020 à 11h
Gratuit, sans inscription
Née au début du 16e siècle en Chine, la théière va connaître une diffusion fulgurante et parvenir en Europe par le biais des grandes Compagnies des Indes orientales. Plus qu’un simple objet utilitaire bien connu aujourd’hui dans nos contrées, la théière témoigne d’un art de vivre qui se développe autour de la consommation du thé. Cette boisson exotique se propagera dans toutes les couches sociales au cours des siècles.
Composée d’un corps, d’un goulot, d’une anse et d’un couvercle, chaque théière a ses caractéristiques. L’évocation de cette forme et de son histoire permet de découvrir la richesse des collections du musée dont la diversité des styles, des décors ou des éléments rajoutés sont révélateurs d’une mode en perpétuelle évolution.
Cette exposition fait également appel à vos sens. Outre la vue, l’odorat et le goût sont sollicités, sens rarement conviés dans les musées !
Visites commentées
Les dimanches : 13 octobre 2019 à 11h, 19 janvier, 17 mars, 13 septembre 2020 à 11h
Gratuit, sans inscription
EXPOSITION-EVENEMENT
AU MUSEE D'ETHNOGRAPHIE DE GENEVE
A M A Z O N I E
Le Chamane et la pensée de la forêt
15 juin 2019 > 19 janvier 2020
Le musée d’ethnographie de Genève conserve l’une des plus importantes collections amazoniennes d’Europe. Il la met en avant aujourd’hui dans cette exposition en présentant un ensemble important, et en partie inédit, de ses collections.
Des parures, des armes, des instruments de musique et des objets usuels illustrent les arts les plus raffinés d’une quinzaine de populations, parmi lesquelles les Wayana, les Yanomami, les Kayapò et les Shuar. Expression de la symbiose avec le monde de la forêt et des esprits, ces témoins de la culture matérielle permettent d’aborder la pratique du chamanisme, commune à toutes les populations du bassin amazonien.
Cette partie, au cœur de l’exposition, est introduite par une section consacrée à l’histoire précolombienne de l’Amazonie, des origines à la conquête, ainsi qu’à celle des collections qui lui font écho, jusqu’à l’époque actuelle. Les témoignages des populations amazoniennes permettent d’aborder les questions de leur sauvegarde et de la disparition de la forêt.
Cette exposition propose une expérience immersive grâce à la richesse visuelle de ses collections ainsi qu’aux installations sonores qui recréent l’ambiance de la forêt amazonienne. Des films et des photographies viennent compléter le parcours.
Un catalogue, des visites guidées, des animations pour les plus jeunes seront proposés. Exposition traduite en anglais.
Cette partie, au cœur de l’exposition, est introduite par une section consacrée à l’histoire précolombienne de l’Amazonie, des origines à la conquête, ainsi qu’à celle des collections qui lui font écho, jusqu’à l’époque actuelle. Les témoignages des populations amazoniennes permettent d’aborder les questions de leur sauvegarde et de la disparition de la forêt.
Cette exposition propose une expérience immersive grâce à la richesse visuelle de ses collections ainsi qu’aux installations sonores qui recréent l’ambiance de la forêt amazonienne. Des films et des photographies viennent compléter le parcours.
Un catalogue, des visites guidées, des animations pour les plus jeunes seront proposés. Exposition traduite en anglais.
Géants et nains
Jusqu'en été 2021
Depuis le 5 juin 2019, la Fondation Martin Bodmer présente une exposition originale, intitulée « Géants & Nains », dans laquelle sont exposés 47 livres de tailles différentes et dont le plus petit fait 4,5 mm !
Pour cette nouvelle exposition, la Fondation a eu envie de sortir de ses réserves des ouvrages rarement montrés, car leur taille, soit beaucoup trop grande, soit bien trop petite, les rend peu propices à une exposition classique.
Le plus petit livre (une version en sept langues de la cé- lèbre prière du « Notre-Père ») se compose de deux tomes de 4,5 mm, pesant chacun moins d’un gramme. Quant au plus grand, c’est un livre de format in-plano « atlantico », les Pitture a fresco del Campo Santo da Pisa de Carlo Lasinio (Florence, 1812) : il mesure 92 x 61 x 6.5 cm et pèse près de 30 kilos.
Si les tailles varient, les contenus sont eux aussi très éclectiques : religion, littérature, voyages, sciences, politique et art sont abordés dans ces formats éton- nants appelés in-plano, in-folio, « minuscule », « nain » ou « microbe ».
Les ouvrages de grand format présentent souvent des illustrations, et c’est même l’illustration même qui souvent commande le choix de cette taille. En effet, qu’il s’agisse d’ouvrages de voyage, de sciences naturelles ou de poli- tique de prestige, les planches gravées sont un élément essentiel : plus elles sont grandes, plus le détail et la pré- cision sont permis.
Les petits formats, à l’inverse, sont assez souvent pure- ment textuels. Il s’agit de condenser une œuvre dans un volume réduit, en se contentant de l’essentiel pour l’em- porter en voyage dans une poche ou pour imprimer de minces éditions clandestines destinées à échapper aux polices politiques ou aux douaniers !
Une exposition XXL pour petits et grands afin de mieux comprendre la variété fascinante de l’objet-livre et de se rappeler la variété infinie de morphologies que le livre (« codex ») a pu adopter dans son histoire déjà vieille de deux millénaires.
Pour cette nouvelle exposition, la Fondation a eu envie de sortir de ses réserves des ouvrages rarement montrés, car leur taille, soit beaucoup trop grande, soit bien trop petite, les rend peu propices à une exposition classique.
Le plus petit livre (une version en sept langues de la cé- lèbre prière du « Notre-Père ») se compose de deux tomes de 4,5 mm, pesant chacun moins d’un gramme. Quant au plus grand, c’est un livre de format in-plano « atlantico », les Pitture a fresco del Campo Santo da Pisa de Carlo Lasinio (Florence, 1812) : il mesure 92 x 61 x 6.5 cm et pèse près de 30 kilos.
Si les tailles varient, les contenus sont eux aussi très éclectiques : religion, littérature, voyages, sciences, politique et art sont abordés dans ces formats éton- nants appelés in-plano, in-folio, « minuscule », « nain » ou « microbe ».
Les ouvrages de grand format présentent souvent des illustrations, et c’est même l’illustration même qui souvent commande le choix de cette taille. En effet, qu’il s’agisse d’ouvrages de voyage, de sciences naturelles ou de poli- tique de prestige, les planches gravées sont un élément essentiel : plus elles sont grandes, plus le détail et la pré- cision sont permis.
Les petits formats, à l’inverse, sont assez souvent pure- ment textuels. Il s’agit de condenser une œuvre dans un volume réduit, en se contentant de l’essentiel pour l’em- porter en voyage dans une poche ou pour imprimer de minces éditions clandestines destinées à échapper aux polices politiques ou aux douaniers !
Une exposition XXL pour petits et grands afin de mieux comprendre la variété fascinante de l’objet-livre et de se rappeler la variété infinie de morphologies que le livre (« codex ») a pu adopter dans son histoire déjà vieille de deux millénaires.
MÉTAMORPHOSES
Salles permanentes
10 mai 2019 - 16 février 2020
Au Musée d’art et d’histoire
Les Métamorphoses, poème d’Ovide et grand classique de la littérature latine, sont au cœur d'un nouvel accrochage à l’étage beaux-arts du MAH. D'une richesse foisonnante, cet ouvrage n'a cessé d'inspirer les artistes, comme en témoigne la sélection d'œuvres allant de l'art ancien à l'art contemporain, en passant par un ensemble de gravures des 16e et 17e siècles.
L’ouvrage parangon d’Ovide Les Métamorphoses constitue un riche sujet pour une présentation thématique des collections beaux-arts en lien avec l’Antiquité. Ce long poème imprègne profondément la culture occidentale, tant au niveau littéraire qu’iconographique, mais il invite aussi à interroger le processus créatif.
Plusieurs thèmes seront abordés dans la salle 15 à travers les œuvres des collections, de l’art ancien à l’art contemporain : le monde en création et en constante mutation ; le désir comme origine des métamorphoses ; la métamorphose comme « entre-deux » qui, comme l’art, remodèle indéfiniment l’espace et le temps. Centrée sur la fortune d’Ovide à l’âge moderne, la salle 23 accueillera un ensemble de gravures des XVIe et XVIIe siècles donnant à voir la richesse des inventions formelles et des interprétations morales et philosophiques suscitée par Les Métamorphoses.
Plusieurs thèmes seront abordés dans la salle 15 à travers les œuvres des collections, de l’art ancien à l’art contemporain : le monde en création et en constante mutation ; le désir comme origine des métamorphoses ; la métamorphose comme « entre-deux » qui, comme l’art, remodèle indéfiniment l’espace et le temps. Centrée sur la fortune d’Ovide à l’âge moderne, la salle 23 accueillera un ensemble de gravures des XVIe et XVIIe siècles donnant à voir la richesse des inventions formelles et des interprétations morales et philosophiques suscitée par Les Métamorphoses.
MUR | MURS
Jacques Kaufmann, architectures céramiques
Au Musée Ariana, du 17 mai au 10 novembre 2019
Du 17 mai au 10 novembre 2019, le Musée Ariana accueille l’exposition MUR | Murs. Jacques Kaufmann, architectures céramiques. C’est la première fois que le musée se déploie dans le parc de l’Ariana avec cinq installations architecturales et monumentales dont le point de départ est essentiellement la brique. A partir du 2 juillet, les œuvres de l’artiste-bâtisseur Jacques Kaufmann, investiront également l’espace d’exposition temporaire du musée.
Le plasticien et céramiste de renommée internationale Jacques Kaufmann (France/Suisse, 1954) développe depuis plus de vingt-cinq ans, à travers le monde, des installations architecturales et monumentales fortes dont le point de départ est la brique. À partir de ce module à l’échelle de la main humaine, il inscrit ses projets dans le paysage du parc de l’Ariana, introduisant des cheminements inédits, un mur éphémère entre le musée et l’ONU, une maison de terre et même une passerelle qui franchit symboliquement l’architecture du musée.
Après le parc, l’artiste-bâtisseur développera et élargira, à l’intérieur du musée, un propos essentiel qui traverse toute l’histoire de la céramique jusqu’à la création contemporaine. Il présentera principalement des œuvres récentes montrant ainsi la diversité de ces recherches autour de la brique.
Le thème du mur est universel, polysémique et contradictoire : permanent ou éphémère, infranchissable ou perméable, tangible ou symbolique, le mur est toujours édifié pour, paradoxalement, rassembler et exclure. Au cœur de la Genève internationale, dans une actualité politique brûlante, le Musée Ariana se penche sur cette riche thématique qui suscitera sans nul doute réactions, interrogations et échanges.
Le plasticien et céramiste de renommée internationale Jacques Kaufmann (France/Suisse, 1954) développe depuis plus de vingt-cinq ans, à travers le monde, des installations architecturales et monumentales fortes dont le point de départ est la brique. À partir de ce module à l’échelle de la main humaine, il inscrit ses projets dans le paysage du parc de l’Ariana, introduisant des cheminements inédits, un mur éphémère entre le musée et l’ONU, une maison de terre et même une passerelle qui franchit symboliquement l’architecture du musée.
Après le parc, l’artiste-bâtisseur développera et élargira, à l’intérieur du musée, un propos essentiel qui traverse toute l’histoire de la céramique jusqu’à la création contemporaine. Il présentera principalement des œuvres récentes montrant ainsi la diversité de ces recherches autour de la brique.
Le thème du mur est universel, polysémique et contradictoire : permanent ou éphémère, infranchissable ou perméable, tangible ou symbolique, le mur est toujours édifié pour, paradoxalement, rassembler et exclure. Au cœur de la Genève internationale, dans une actualité politique brûlante, le Musée Ariana se penche sur cette riche thématique qui suscitera sans nul doute réactions, interrogations et échanges.
Nouvelle exposition au MEG
La fabrique des contes
Du 17 mai 2019 au 5 janvier 2020
Scénographie: Holzer Kobler Architekturen
Au Musée d'ethnographie de Genève, Bd Carl-Vogt 65-67, 1205 Genève
Ils sont loin d’être réservés aux enfants, et pas si innocents qu’il n’y paraît. Le MEG met en lumière les récits traditionnels avec l’exposition «La fabrique des contes». À partir du 17 mai prochain, le public pourra s’immerger dans ce monde fantastique, mais aussi découvrir son histoire ainsi que les multiples instrumentalisations dont il fait l’objet.
Il était une fois… Chacun de nous connaît des histoires commençant par ces quatre mots. De la Finlande à la Grèce, de l’Espagne aux Alpes, les contes font partie de notre patrimoine commun. C’est cet univers à la fois très familier et complètement fantasmatique que le MEG explore dans sa nouvelle exposition. En franchissant le seuil, le public se retrouve projeté dans une atmosphère surprenante, où les récits se vivent comme une expérience sensorielle.
Huit contes, peu ou pas connus du grand public, sont mis en scène dans des «théâtres de l’imaginaire». Lanterne magique, diorama, miroirs, illusions d’optique et changements d’échelle permettent de s’immerger véritablement dans l’histoire et de s’affranchir des règles du monde réel. Fabrice Melquiot, directeur du théâtre Am Stram Gram, a réécrit pour le MEG des versions contemporaines de ces récits souvent ancestraux. Mais leurs enjeux restent d’actualité : la difficulté de trouver un conjoint, le rapport à la nature et à la mort, ou encore la soif insatiable de pouvoir. Quatre illustrateurs livrent leur vision des contes à travers des dessins, peintures et papiers découpés. Des objets tirés des collections européennes du Musée permettent de leur donner vie.
Il était une fois… Chacun de nous connaît des histoires commençant par ces quatre mots. De la Finlande à la Grèce, de l’Espagne aux Alpes, les contes font partie de notre patrimoine commun. C’est cet univers à la fois très familier et complètement fantasmatique que le MEG explore dans sa nouvelle exposition. En franchissant le seuil, le public se retrouve projeté dans une atmosphère surprenante, où les récits se vivent comme une expérience sensorielle.
Huit contes, peu ou pas connus du grand public, sont mis en scène dans des «théâtres de l’imaginaire». Lanterne magique, diorama, miroirs, illusions d’optique et changements d’échelle permettent de s’immerger véritablement dans l’histoire et de s’affranchir des règles du monde réel. Fabrice Melquiot, directeur du théâtre Am Stram Gram, a réécrit pour le MEG des versions contemporaines de ces récits souvent ancestraux. Mais leurs enjeux restent d’actualité : la difficulté de trouver un conjoint, le rapport à la nature et à la mort, ou encore la soif insatiable de pouvoir. Quatre illustrateurs livrent leur vision des contes à travers des dessins, peintures et papiers découpés. Des objets tirés des collections européennes du Musée permettent de leur donner vie.
Par Colette de Lucia (texte & photos)
“ Petite fille née, j’ai certes goûté des moments de paradis à Amphion,dans l’allée des platanes, étendant sur le lac Léman une voûte de vertes feuilles: dans l’allée des rosiers où chaque arbuste, arrondi et gonflé de roses, laissait choir ses pétales lassés sur une bordure de sombres héliotropes; je respirais avec prédilection le parfum de vanille qu’exhalent ces fleurs exiguës, grésillant et se réduisant au soleil, comme un charbon violet. Oui, ce fut là le paradis (…) Mais si je réfléchis, mon bonheur ne me paraissait complet que par cela même qu’il avait d’inachevé. J’attendais ”.
Extrait de Livre de ma vie, une de ses œuvres autobiographiques, avec Le cœur innombrable et Adolescence, ce passage résume les moments de la vie d’Anna de Noailles sur les rives du Léman et les merveilleux souvenirs qu’elle en a gardés et qui ont nourri ses récits. Il a servi de fil conducteur à cette belle exposition qui se tient actuellement et jusqu’au 3 novembre 2019 à la Maison Gribaldi. En effet, la ville d’Evian-les-Bains est en possession d’un fonds, constitué depuis 1940, à grand renfort de dons, legs et acquisitions, consacré à Anna de Noailles, née princesse Bibesco Bassaraba de Brancovan, personnage illustre et admiré de tous, dans cette région du Bas-Chablais. Cette exposition « Goûter au paradis : Anna de Noailles sur les rives du Léman » convie les visiteurs à explorer les liens multiples qui unissent la poétesse Anna de Noailles (1876-1933) aux rivages lémaniques.
Extrait de Livre de ma vie, une de ses œuvres autobiographiques, avec Le cœur innombrable et Adolescence, ce passage résume les moments de la vie d’Anna de Noailles sur les rives du Léman et les merveilleux souvenirs qu’elle en a gardés et qui ont nourri ses récits. Il a servi de fil conducteur à cette belle exposition qui se tient actuellement et jusqu’au 3 novembre 2019 à la Maison Gribaldi. En effet, la ville d’Evian-les-Bains est en possession d’un fonds, constitué depuis 1940, à grand renfort de dons, legs et acquisitions, consacré à Anna de Noailles, née princesse Bibesco Bassaraba de Brancovan, personnage illustre et admiré de tous, dans cette région du Bas-Chablais. Cette exposition « Goûter au paradis : Anna de Noailles sur les rives du Léman » convie les visiteurs à explorer les liens multiples qui unissent la poétesse Anna de Noailles (1876-1933) aux rivages lémaniques.
Première femme commandeur de la Légion d’honneur, lauréate du grand prix de littérature de l’Académie française et première femme à recevoir à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique (au fauteuil 33 ; lui ont succédé Colette et Cocteau), Anna de Noailles a connu une immense notoriété dans les milieux littéraires parisiens, de la Belle Epoque jusqu’au début des années 1930. De sa naissance à Paris le 15 novembre 1876, jusqu’à la Grande Guerre, cette poétesse et romancière française, d’origine roumaine, a vécu presque tous ses étés à Amphion, près d’Evian, où sa famille possédait une vaste propriété : la villa Bassaraba. Elle est descendante des familles de boyards Bibescu et Craioveşti de Roumanie et la fille du prince Grigore Bibescu-Basarab, lui-même fils du prince valaque Gheorghe Bibescu et de la princesse Zoe Brâncoveanu. Sa mère - Raluca Moussouros - est une pianiste grecque à qui Ignacy Paderewski dédia d’ailleurs nombre de ses compositions. Sa tante, la princesse Elena Bibescu, a, sous le nom d’Hélène Bibesco, également joué un rôle important dans la vie artistique parisienne à la fin du XIXe siècle jusqu’à sa mort en 1902. |
C’est là, à Amphion et parmi une famille d’artistes que, devenue comtesse Anna-Élisabeth de Noailles en épousant Mathieu de Noailles (1873-1942), quatrième fils du septième duc de Noailles, elle a puisé son inspiration, nourrie de la contemplation de paysages des rivages du Léman de toute beauté. Ils auront ensemble un fils, le comte Anne Jules (1900-1979) et feront partie de la plus haute société parisienne de l’époque. Avec d’autres femmes telles que Mme Alphonse Daudet et Judith Gautier (la fille de Théophile Gautier), elle crée en 1904 le prix « Vie Heureuse », issu de la revue du même nom, qui va devenir beaucoup plus tard le fameux prix Fémina, qui récompense la meilleure œuvre française écrite en prose ou en poésie. Muse de son temps, Anna de Noailles, va inspirer plusieurs peintres de renom qui feront d’elle son portrait, tels que Antonio de la Gandara, Kees van Dongen, Jacques-Émile Blanche ou Philip Alexius de Laszlo. Elle a même été en 1906 le modèle d’un buste en marbre par l’illustre Auguste Rodin, exposé aujourd’hui au Metropolitan Museum à New York, tandis que le modèle en terre glaise se trouve au Musée Rodin à Paris. C’est dire à quel point elle a joui d’une grande notoriété! Durant sa courte vie, elle aura marqué son temps par son aura, ses trois romans, une autobiographie et un grand nombre de poèmes dans un lyrisme passionné. Son œuvre est d’un romantisme exalté, écrit à sa manière, c’est-à-dire très personnelle, reprenant les grands thèmes de l’amour, de la nature et de la mort. A l’aube du XXe siècle, son salon de l’avenue Hoche attire toute l’élite intellectuelle, littéraire et artistique de l’époque, dont Edmond |
Rostand, Francis Jammes, Paul Claudel, Colette, André Gide, Maurice Barrès, Frédéric Mistral, Robert de Montesquiou, Paul Valéry, Jean Cocteau, Alphonse Daudet, Pierre Loti, Paul Hervieu, l’abbé Mugnier ou encore Max Jacob. Elle fut également une amie proche de Georges Clemenceau. Décédée à Paris le 30 avril 1933, son cœur repose, quant à lui, au cimetière de Publier, selon ses voeux, et ses amis ont fait bâtir, en 1938 à Amphion, sur les lieux même de son enfance, un monument et un joli jardin dédiés à sa mémoire. Cette année 2019 marque le double anniversaire du don Francillon-Lobre et du legs Anne-Jules de Noailles à la Ville | d’Evian-les-Bains. C’est pourquoi la Maison Gribaldi a l’immense honneur et le plaisir de présenter l’importante collection qu’elle a réunie au fil du temps, autour d’Anna de Noailles. Collection qui s’est enrichie de prêts institutionnels, familiaux et privés. Gageons qu’elle permette au visiteur d’aller dans les |
pas de ceux d’Anna de Noailles en contemplant divers objets personnels qui lui ont appartenu, des portraits d’elle et des membres de sa famille, de photographies originales, d’ouvrages, de correspondances et d’une trentaine de pastels parmi ceux qu’elle a réalisés à la fin de sa vie. Pour la plupart, c’est une grande première!
© Colette de Lucia
Commissariat : Françoise Breuillaud-Sottas, docteur en histoire et chercheur associé au Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (L.A.R.H.R.A)
Scénographie : Frédéric Beauclair
© Colette de Lucia
Commissariat : Françoise Breuillaud-Sottas, docteur en histoire et chercheur associé au Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (L.A.R.H.R.A)
Scénographie : Frédéric Beauclair
A TABLE ! QUE MANGE LA SUISSE ?
La nouvelle exposition temporaire du
Musée national suisse – Château de Prangins
Jusqu'au 20 octobre 2019
« Montre-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es » : derrière l’adage brûlant d’actualité à l’heure des réseaux sociaux, immortaliser son plat du jour au vu de tous s’est mû en un véritable phénomène de société. Conséquence du flux infini d’informations, la traçabilité, la saisonnalité des aliments que l’on mange et les conditions de travail de celles et ceux qui participent à la chaîne alimentaire sont aujourd’hui des critères de choix, érigeant la nourriture en étendard social, politique et économique. Acte vital, se nourrir se situe à la croisée de pratiques culturelles et médicales, tout en renvoyant à des choix religieux et éthiques.
Totalement en phase avec l’époque, l’exposition « À table ! Que mange la Suisse ? » explore ce qui se mijote sous le couvercle de la marmite de l’Homo helveticus. En constante évolution, la culture culinaire suisse se reflète dans la pluralité de ses spécialités régionales. Quel est notre patrimoine gastronomique ? Où prend-il ses racines ? Abordées sous divers angles scientifiques, historiques et ludiques, ces thématiques n’omettent pas la partie gustative, qui promet de ne laisser personne indifférent. Décor planté, table dressée : l’exposition s’articule autour des manières de table, des différents modes de préparation et de consommation des aliments. Elle s’interroge aussi sur les mécanismes de famine et les périodes d’abondance, les tabous et les effets de modes alimentaires.
Grâce à de nombreux objets inédits, ainsi que des collaborations avec Slow Food et la Maison de la Rivière, le Musée national suisse – Château de Prangins offre un focus sur la Suisse romande. L’exposition met aussi en lumière les liens sociaux créés autour des recettes familiales, ainsi que les savoirs transmis par le biais des innovations professionnelles. La production locale, la biodiversité et le patrimoine végétal seront à l’honneur au gré des saisons dans le jardin potager du musée, le plus grand conservatoire de légumes oubliés et de fruits rares en Suisse.
Grâce à de nombreux objets inédits, ainsi que des collaborations avec Slow Food et la Maison de la Rivière, le Musée national suisse – Château de Prangins offre un focus sur la Suisse romande. L’exposition met aussi en lumière les liens sociaux créés autour des recettes familiales, ainsi que les savoirs transmis par le biais des innovations professionnelles. La production locale, la biodiversité et le patrimoine végétal seront à l’honneur au gré des saisons dans le jardin potager du musée, le plus grand conservatoire de légumes oubliés et de fruits rares en Suisse.
Prédations
Une nouvelle exposition à dévorer
Au Muséum de Genève
Jusqu'au 19 janvier 2020
La nouvelle exposition temporaire, intitulée Prédations, qui se tiendra jusqu'en janvier 2020 au Muséum de Genève va vous immerger dans le monde des crocs, des pièges, des griffes et autres stratagèmes du "tuer pour manger". Une exposition maison à dévorer! Et qui fait réfléchir...
Tuer et manger pour vivre, pour survivre! Telle est l’essence de l’acte de prédation. On trouve les prédateurs depuis les balbutiements de la vie sur Terre et dans tous les milieux. Parler de prédation ne revient pas uniquement à parler des lions et des tigres ou même des humains, mais aussi des amibes, des mantes-religieuses, des chats...
La prédation demeure l’un des moteurs de l’évolution des espèces: mieux attraper, mieux capturer d’un côté et mieux se protéger, mieux fuir de l’autre. Ce grand jeu du «attrape-moi si tu peux» perturbe les idées reçues, les prédateurs ne sont pas toujours ceux que l’on croit et se trouver «au sommet de la chaîne alimentaire» ne rend pas pour autant la vie moins difficile ou dangereuse.
La prédation demeure l’un des moteurs de l’évolution des espèces: mieux attraper, mieux capturer d’un côté et mieux se protéger, mieux fuir de l’autre. Ce grand jeu du «attrape-moi si tu peux» perturbe les idées reçues, les prédateurs ne sont pas toujours ceux que l’on croit et se trouver «au sommet de la chaîne alimentaire» ne rend pas pour autant la vie moins difficile ou dangereuse.
Identifier qui mange qui dans un écosystème implique de comprendre des relations complexes entre les organismes vivants et leur population. L’équilibre au sein des écosystèmes reste fragile: qu’une espèce disparaisse et tout l’édifice se retrouve menacé.
Et l’être humain dans tout ça? Serait-il le pire des prédateurs, un Homo predator? Une question d’autant plus pertinente que notre régime carné provoque de nombreux problèmes, notamment environnementaux, mais également moraux, et pour certain-e-s dogmatiques. La viande résultant de la chasse et de la pêche a souvent fait partie du régime alimentaire de notre espèce, clairement omnivore, comme l’étaient nombre de nos ancêtres. Reste qu’aujourd’hui nous en mangeons souvent trop. Deviendrons-nous la première espèce animale de l’histoire à adapter notre régime alimentaire non par besoin mais par choix?
Et l’être humain dans tout ça? Serait-il le pire des prédateurs, un Homo predator? Une question d’autant plus pertinente que notre régime carné provoque de nombreux problèmes, notamment environnementaux, mais également moraux, et pour certain-e-s dogmatiques. La viande résultant de la chasse et de la pêche a souvent fait partie du régime alimentaire de notre espèce, clairement omnivore, comme l’étaient nombre de nos ancêtres. Reste qu’aujourd’hui nous en mangeons souvent trop. Deviendrons-nous la première espèce animale de l’histoire à adapter notre régime alimentaire non par besoin mais par choix?
L’exposition commence par une définition. Dans les faits, il existe plusieurs définitions de la prédation. Celle qu’adopte le Muséum pour son exposition est issue d’un débat entre plusieurs des scientifiques qui œuvrent dans ses murs. La voici : La prédation est une relation dans laquelle un animal en tue un autre pour s’en nourrir et ainsi assurer sa survie. Cette définition exclut par exemple le «charognage» puisque ceux qui le pratiquent ne tuent pas un autre animal mais le mangent alors qu’il est déjà mort.
Toujours au nom de cette définition, la vache qui broute en est exclue. Pourtant, certains se demandent si elle ne mériterait pas d’être considérée comme un prédateur au motif qu’elle est un organisme vivant qui en mange un autre, l’herbe. Sauf que les scientifiques du Muséum ont préféré souligner que l’herbe ne meurt pas toujours après avoir été broutée s’il reste des racines en terre. En outre, l’argument selon lequel l’herbe n’est pas un animal l’a emporté...
Toujours au nom de cette définition, la vache qui broute en est exclue. Pourtant, certains se demandent si elle ne mériterait pas d’être considérée comme un prédateur au motif qu’elle est un organisme vivant qui en mange un autre, l’herbe. Sauf que les scientifiques du Muséum ont préféré souligner que l’herbe ne meurt pas toujours après avoir été broutée s’il reste des racines en terre. En outre, l’argument selon lequel l’herbe n’est pas un animal l’a emporté...
Derniers impressionnistes – Le temps de l’intimité
En partenariat avec le Singer Laren aux Pays Bas,
le musée des beaux-arts de Quimper et le musée départemental breton
Au Palais Lumière, Évian
Jusqu’au 2 juin 2019
Billeterie en ligne
Horaire: Lundi et mardi de 14h à 18h. Du mercredi au dimanche inclus de 10h à 18h.
René-Xavier Prinet (1861-1946) - La Plage de Cabourg
Dans le beau cadre du Palais Lumière d’Evian se déroule la nouvelle exposition sur les Derniers impressionnistes – Le temps de l’intimité. Il s’agit-là de la première rétrospective sur le courant intimiste de la Belle Epoque, dédiée surtout à la Société nouvelle de peintres et de sculpteurs, représentant la plus célèbre confrérie d’artistes ayant vécus durant l’une des périodes les plus riches de l’Art en Europe!
Xavier Prinet - Au bord de la Manche Huile sur toile 80 x 93 cm - Musée de la Chartreuse, Douai
Chacun d’entre eux avait son propre style, parfaitement identifiable, mais tous partageaient une vision sentimentale de la nature : respecter les êtres et des objets tels tels qu'ils étaient, tout en saisissant sur la toile toute la profondeur de leur âme, que ce soit le côté tragique ou mystérieux.
C’est pour cela qu'on les a qualifiés d’intimistes. Ils dessinaient et peignaient de manière authentique, tout en saisissant toute la poésie, la tendresse de leurs sujets. D'ailleurs, les intimistes de la Belle Epoque ont perpétué les valeurs de l’art français avec un certain goût de l’évocation dans le paysage tout comme dans le portrait. L’intimisme a été le dernier courant majeur de l’art français à être entièrement dédié à la nature, car les mouvements successifs de l’art contemporain, qui ont suivi, s’en sont écartés. C’est pourquoi ces artistes ont été qualifiés de leur temps comme étant les derniers impressionnistes.
Et durant vingt-cinq ans, ils ont su séduire les publics et les professionnels des deux côtés de l’Atlantique. En respectant l'apparence de leurs modèles, en préservant les valeurs de l’art européen, tout en évocation, en s’attachant à rendre la poésie, la tendresse de leurs sujets, ils ont réussi à nous parler des gens de leur temps.
Mais hélas, après la deuxième guerre mondiale, ces peintres, une fois disparus, bien que très célèbres de leur vivant, sont entrés peu à peu dans l’oubli. La faute à qui? Aux historiens, complètement obsédés par l'art avant-gardiste et aux tendances de leur époque, les ont considérés comme des artistes rétrogrades. Après quelques décennies et grâce à un public fidèle, qui a toujours su les apprécier, ils ont retrouvé leur gloire passée. Et aujourd'hui, des musées, comme le Palais Lumière, leur rend hommage comme il se doit.
Colette de Lucia
C’est pour cela qu'on les a qualifiés d’intimistes. Ils dessinaient et peignaient de manière authentique, tout en saisissant toute la poésie, la tendresse de leurs sujets. D'ailleurs, les intimistes de la Belle Epoque ont perpétué les valeurs de l’art français avec un certain goût de l’évocation dans le paysage tout comme dans le portrait. L’intimisme a été le dernier courant majeur de l’art français à être entièrement dédié à la nature, car les mouvements successifs de l’art contemporain, qui ont suivi, s’en sont écartés. C’est pourquoi ces artistes ont été qualifiés de leur temps comme étant les derniers impressionnistes.
Et durant vingt-cinq ans, ils ont su séduire les publics et les professionnels des deux côtés de l’Atlantique. En respectant l'apparence de leurs modèles, en préservant les valeurs de l’art européen, tout en évocation, en s’attachant à rendre la poésie, la tendresse de leurs sujets, ils ont réussi à nous parler des gens de leur temps.
Mais hélas, après la deuxième guerre mondiale, ces peintres, une fois disparus, bien que très célèbres de leur vivant, sont entrés peu à peu dans l’oubli. La faute à qui? Aux historiens, complètement obsédés par l'art avant-gardiste et aux tendances de leur époque, les ont considérés comme des artistes rétrogrades. Après quelques décennies et grâce à un public fidèle, qui a toujours su les apprécier, ils ont retrouvé leur gloire passée. Et aujourd'hui, des musées, comme le Palais Lumière, leur rend hommage comme il se doit.
Colette de Lucia
Apprivoiser la lumière
Claude Lorrain et la perception du paysage
CABINET D’ARTS GRAPHIQUES DU MUSEE D’ART ET D’HISTOIRE, GENEVE
22 MARS – 16 JUIN 2019
Considéré comme le maître du paysage classique, Claude Lorrain (1600- 1682) a cultivé une approche très personnelle de l’estampe tout au long de sa carrière. Grâce à l’acquisition, en 2011, d’un ensemble important de feuilles du Lorrain avec l’aide de la SAMAH et de plusieurs mécènes genevois, le Cabinet d’arts graphiques du Musée d’art et d’histoire propose une exposition originale qui lève le voile sur les recherches techniques et l’influence que cet artiste unique a eu sur ses pairs.
Artiste majeur du Grand siècle français qui fit carrière à Rome, Claude Gellée, dit le Lorrain, est entré dans l’histoire grâce à ses paysages arcadiens qui ont fait son succès. Il a en effet bouleversé la tradition en traitant la nature et sa description exacte avec la même exigence qu’un épisode historique ou un sujet biblique. Habitué à sillonner la campagne romaine, le crayon à la main, Claude développe une nouvelle approche du paysage à force d’observation. Quoique marginale par rapport à la peinture, la maîtrise de l’estampe demeure l’un de ses défis, et ce dès le début des années 1630.
Artiste majeur du Grand siècle français qui fit carrière à Rome, Claude Gellée, dit le Lorrain, est entré dans l’histoire grâce à ses paysages arcadiens qui ont fait son succès. Il a en effet bouleversé la tradition en traitant la nature et sa description exacte avec la même exigence qu’un épisode historique ou un sujet biblique. Habitué à sillonner la campagne romaine, le crayon à la main, Claude développe une nouvelle approche du paysage à force d’observation. Quoique marginale par rapport à la peinture, la maîtrise de l’estampe demeure l’un de ses défis, et ce dès le début des années 1630.
Immersion
dans la colonie d’Arles fondée par Jules César
JUSQU'AU 26 MAI 2019
AU MUSEE D'ART ET D'HISTOIRE DE GENEVE
La Saison antique au Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH) s'est ouverte le 8 février dernier au Musée d'art et d'histoire de Genève avec l’exposition « César et le Rhône. Chefs-d’œuvre antiques d’Arles ».
Cette nouvelle exposition réunit un ensemble d’objets remarquables, exceptionnellement prêtés par le Musée départemental Arles antique (MDAA) et le musée du Louvre ainsi que par plusieurs autres institutions. C'est une véritable immersion dans la colonie fondée en 46 av. J.-C. par Jules César que le public genevois ou d'ailleurs peut contempler à loisir. A noter: parmi les pièces phares présentées figurent de nombreuses trouvailles faites dans le Rhône, dont le buste présumé du célèbre dictateur mis au jour en 2007.
Des pièces exceptionnelles et inédites
Pour la première fois en Suisse, César et le Rhône est l’occasion d’admirer des pièces exceptionnelles comme le buste présumé de Jules César et une statue en bronze d’un captif, prêtées par le MDAA, ou encore la Vénus et le faune d’Arles du musée du Louvre. Elle présente également des trouvailles récentes et inédites comme une roue de char ou encore un coffret en bois ainsi que les collections arlésiennes du MAH, constituées au XIXe siècle et dont les objets n’avaient jamais été étudiés jusqu’ici.
Le mudac se met au parfum!
Jusqu'au 16 juin 2019
Le mudac se réjouit de vous faire découvrir sa prochaine exposition, Nez à nez. Parfumeurs contemporains qui fera la part belle au sens de l’olfaction et qui mettra en lumière le parcours et le processus créatif de 13 parfumeurs contemporains aux profils variés. Une exposition immersive qui permettra au public de découvrir les aspects souvent confidentiels de cette forme de création apparentée aux arts appliqués.
Amis du mudac
Chantal Prod'Hom, directrice du mudac, se réjouit d’accueillir les Amis du mudac le 15 février pour une visite privée de l'exposition du concours de mobilier urbain PLATEFORME 10, présentée à l'ECAL du 12 au 20 février.
Le mobilier urbain est une importante composante de l’aménagement d'un lieu public, reflétant son dynamisme et son identité, telle une signature. L'occasion de découvrir les projets de plusieurs designers suisses et internationaux!
Chantal Prod'Hom, directrice du mudac, se réjouit d’accueillir les Amis du mudac le 15 février pour une visite privée de l'exposition du concours de mobilier urbain PLATEFORME 10, présentée à l'ECAL du 12 au 20 février.
Le mobilier urbain est une importante composante de l’aménagement d'un lieu public, reflétant son dynamisme et son identité, telle une signature. L'occasion de découvrir les projets de plusieurs designers suisses et internationaux!
LA PEINTURE ANGLAISE
De Turner à Whistler
Jusqu'au 2 juin 2019 à la Fondation de l'Hermitage
Au sein de la somptueuse demeure du XIXe siècle qui abrite la Fondation de l'Hermitage , offrant, dans ce cadre de rêve, pour donner à voir des expositions temporaires consa-crées aux beaux-arts, de la Renaissance à nos jours a accueilli déjà sept expositions, conduites par William Hauptmann, historien d'Art. Et depuis le 1e février jusqu'au 2 juin, c'est une merveilleuse exposition dédiée à la peinture anglaise de cette même période victorienne (1837-1901) qui va se dérouler pour le plus grand plaisir des nombreux visiteurs amateurs d'art, donnant à voir une soixantaine d'œuvres parmi les plus remarquables, dont la plupart sont d'ailleurs présentées pour la première fois en Suisse.
C'est là, dans cet écrin idéal de la belle demeure Dumont qui repose sur un vaste parc aux arbres majestueux, ouvert sur une vue panoramique plongeant sur la cathédrale et le lac Léman que cette nouvelle et grande exposition vous invite au voyage dans l'ère victorienne.
En effet, le projet mené par William Hauptmann illustre à merveille l'admirable et la grande originalité de l’art anglais du XIXe siècle. Les profonds bouleversements induits par la révolution industrielle inspirent des scènes de genre saisissantes qui montrent les diverses facettes de la vie moderne durant l’âge d’or de l’Empire britannique : l’essor des villes et des transports en commun, la naissance de la classe moyenne, le travail à domicile. En contrepoint, de nombreux artistes se tournent vers la peinture de paysage, alors que d’autres embrassent des thèmes historiques ou littéraires pour affirmer leur idéal de beauté.
De Turner à Whistler, en passant par les préraphaélites
C'est ainsi que vous pourrez voyager en remontant le temps, en admirant - sur trois générations - les œuvres des peintres émérites de l’ère victorienne, allant de J. M. W. Turner (1775-1851), l’un des plus célèbres paysagistes britanniques de son temps, dont l’œuvre magistrale annonce l’impressionnisme, à Whistler, tout en faisant la part belle à la confrérie préraphaélite, fondée en 1848 par des étudiants de la Royal Academy de Londres, dont John Everett Millais (1829-1896) et Dante Gabriel Rossetti (1828-1882).
Cette confrérie entendait s’affranchir des conventions académiques, s'attachant à sublimer la beauté de la nature, notamment en s'inspirant des maîtres italiens primitifs et en étant fidèles aux préceptes du critique d’art John Ruskin (1819-1900).
Aux abords de l'année 1860, une seconde génération d’artistes, entraînés par Edward Burne-Jones (1833-1898) – baptisé d’Aesthetic Movement – est née. Elle se nourrit de légendes médiévales, de littérature, de poésie et de théâtre britannique ou sous l’Antiquité. Elle est notamment au cœur de la pratique de Lawrence Alma-Tadema (1836-1912), qui a connu un formidable succès de son vivant, grâce surtout à son style d’une précision extrême.
Et le clou de cette exposition fantastique, ce sont des figures singulières de la période victorienne mises à l’honneur, comme celles de James Abbott McNeill Whistler (1834-1903) ou encore John Singer Sargent (1856-1925), deux artistes d’origine américaine, qui se sont fait connaître dans le monde entier. A voir absolument!
Colette de Lucia
En effet, le projet mené par William Hauptmann illustre à merveille l'admirable et la grande originalité de l’art anglais du XIXe siècle. Les profonds bouleversements induits par la révolution industrielle inspirent des scènes de genre saisissantes qui montrent les diverses facettes de la vie moderne durant l’âge d’or de l’Empire britannique : l’essor des villes et des transports en commun, la naissance de la classe moyenne, le travail à domicile. En contrepoint, de nombreux artistes se tournent vers la peinture de paysage, alors que d’autres embrassent des thèmes historiques ou littéraires pour affirmer leur idéal de beauté.
De Turner à Whistler, en passant par les préraphaélites
C'est ainsi que vous pourrez voyager en remontant le temps, en admirant - sur trois générations - les œuvres des peintres émérites de l’ère victorienne, allant de J. M. W. Turner (1775-1851), l’un des plus célèbres paysagistes britanniques de son temps, dont l’œuvre magistrale annonce l’impressionnisme, à Whistler, tout en faisant la part belle à la confrérie préraphaélite, fondée en 1848 par des étudiants de la Royal Academy de Londres, dont John Everett Millais (1829-1896) et Dante Gabriel Rossetti (1828-1882).
Cette confrérie entendait s’affranchir des conventions académiques, s'attachant à sublimer la beauté de la nature, notamment en s'inspirant des maîtres italiens primitifs et en étant fidèles aux préceptes du critique d’art John Ruskin (1819-1900).
Aux abords de l'année 1860, une seconde génération d’artistes, entraînés par Edward Burne-Jones (1833-1898) – baptisé d’Aesthetic Movement – est née. Elle se nourrit de légendes médiévales, de littérature, de poésie et de théâtre britannique ou sous l’Antiquité. Elle est notamment au cœur de la pratique de Lawrence Alma-Tadema (1836-1912), qui a connu un formidable succès de son vivant, grâce surtout à son style d’une précision extrême.
Et le clou de cette exposition fantastique, ce sont des figures singulières de la période victorienne mises à l’honneur, comme celles de James Abbott McNeill Whistler (1834-1903) ou encore John Singer Sargent (1856-1925), deux artistes d’origine américaine, qui se sont fait connaître dans le monde entier. A voir absolument!
Colette de Lucia
« Parlez-vous MEG ? »
Un parcours ludique au Musée pour apprendre le français
Sous le titre « Parlez-vous MEG ? », le Musée d’ethnographie de Genève (MEG), en collaboration avec le bureau de l’intégration des étrangers (BIE), a initié un projet de visite de ses collections au moyen d'une application interactive, destiné aux personnes apprenant la langue française.
L’objectif de cette démarche est de proposer une approche ludique de l’exposition permanente du MEG à des publics non francophones. Ce projet vise à favoriser l'apprentissage de la langue française et le dialogue entre des publics très diversifiés, l'’intégration des nouveaux habitant-e-s dans leur lieu de vie et la découverte d'une des facettes de l’offre culturelle de la Ville de Genève.
Force est de constater qu’une partie de la population ne fréquente pas ou peu les institutions muséales. En effet, de nombreuses personnes n'osent pas entrer dans un musée. D'autres n'ont simplement pas l'idée d'inclure dans leurs loisirs la visite d'une exposition.
L’objectif de cette démarche est de proposer une approche ludique de l’exposition permanente du MEG à des publics non francophones. Ce projet vise à favoriser l'apprentissage de la langue française et le dialogue entre des publics très diversifiés, l'’intégration des nouveaux habitant-e-s dans leur lieu de vie et la découverte d'une des facettes de l’offre culturelle de la Ville de Genève.
Force est de constater qu’une partie de la population ne fréquente pas ou peu les institutions muséales. En effet, de nombreuses personnes n'osent pas entrer dans un musée. D'autres n'ont simplement pas l'idée d'inclure dans leurs loisirs la visite d'une exposition.
Swiss Press Photo
LES MEILLEURES PHOTOS DE PRESSE
S'EST TERMINE LE 3 MARS 2019
Miroir des enjeux de notre société, le meilleur de la photographie de presse s'est dévoilé au travers de deux expositions au Musée national suisse que le Château de Prangins a abrité : Swiss Press Photo 18 qui présentait du 9 novembre 2018 au 3 mars 2019 les meilleurs clichés des photojournalistes de notre pays, tandis que World Press Photo (qui a été visible pendant un mois du 9 novembre au 9 décembre) réunissait quant à lui des reporters du monde entier.
U N I Q U E S
CAHIERS ÉCRITS, DESSINÉS, INIMPRIMÉS
JUSQU'AU 25 AOÛT 2019
Une exposition organisée en partenariat avec le MAMCO
Uniques. Cahiers écrits, dessinés, inimprimés rassemble des cahiers et des carnets d’artistes, d’écrivains, de philosophes, qui n’ont jamais été imprimés tels quels et qui sont suffisamment travaillés, écrits, dessinés et peints, voire composés, pour constituer plus que des brouillons, des carnets d’étude ou de croquis : ce sont des œuvres à part entière et à exemplaires uniques.
Le principe qui guide cette réunion de manuscrits n’est ainsi pas chronologique mais plastique : ce sont des parentés graphiques, des consonances visuelles qui légitiment des rapprochements entre, par exemple, un évangile pictographique de la fin du XVIe siècle (Codex testeriano) et un ouvrage de l’artiste africain Frédéric Bruly Bouabré (fin du XXe siècle). Au-delà du texte et de son contenu, il s’agit donc de montrer un certain nombre d’univers écrits, dessinés, tracés, coloriés dans des cahiers et des carnets qui tissent une familiarité visuelle – une amitié graphique – entre eux. Ce choix a été complété par un certain nombre d’ouvrages appartenant à la Fondation Martin Bodmer, jamais imprimés tels quels parce qu’ils accueillent la mobilité de la main – et du manuscrit – et que ces ajouts, retouches, interventions les transforment en unica, en pièces singulières, inimprimées.
LÉGENDES DES PAYS DU NORD
L'expo au Palais Lumière, Évian s'est terminé le 17 février
C'est le vent du Nord qui a soufflé tout l'hiver sur Évian. En effet, il a été donné jusqu'au 17 février 2019, au Palais Lumière, de vivre l’enchantement des contes de Noël venus de Finlande! Cette admirable et fantastique exposition Légendes des pays du Nord, est consacré uniquement à l’illustration finlandaise des contes de Noël, donnant à admirer un ensemble d’aquarelles et de peintures «a tempera» d’un grand raffinement et d'une grande beauté!
Gustave Revilliod (1817-1890)
Un homme ouvert au monde
Musée Ariana, du 2 novembre 2018 au 2 juin 2019
Par Colette de Lucia
Cette splendide exposition Gustave Revilliod (1817-1890) rend un bel hommage à cet homme ouvert au monde. C'est ainsi que le Musée Ariana, Musée suisse de la céramique et du verre, entend saluer le mérite de cet homme à nul autre pareil. Gustave Revilliod, ce collectionneur invétéré, féru de voyages, homme de lettres avisé et philanthrope éclairé, possédait des objets d'art en nombre, des œuvres rares et souvent méconnus du public, des livres étonnants. Pour pouvoir vivre entouré de ces quantités incroyables d'œuvres venant de tous les continents qu'il avait pu explorer, il eut l'idée géniale de faire construire un bel écrin, aussi somptueux que ses trésors, tous réunis. Cette belle demeure à l'architecture d’inspiration italienne, fut baptisé, en mémoire de sa mère, Ariana, et il a souhaité qu'elle soit ouverte à tous. Après son décès au Caire, ce mécène extraordinaire a légué à la Ville de Genève son musée avec toutes ses collections et le vaste domaine de Varembé tout autour. |
L’exposition, intitulée "Gustave Revilliod (1817-1890), un homme ouvert au monde", retrace le cheminement de cet incroyable collectionneur qui n'a eu de cesse de rassembler des œuvres étonnantes, constituant ainsi un musée, et quel musée: un musée du 19e siècle, fantastique, qu'il vous est donné de voir aujourd’hui. Ses collections, réparties dans les musées et bibliothèques publics genevois regroupent en effet une multitude de peintures et sculptures, horlogerie et bijoux, armes, médailles, mobilier, céramique, verre, vitraux, curiosités, ramenés de son voyage autour du monde, et ce n'est pas tout: vous pourrez admirer une bibliothèque impressionnante réunissant une collection de plus de 30'000 pièces, chacune d'elles évoquant l'époque, le continent qu'elle a traversé ainsi que la technique employée.
Roulez les mécaniques, la loi du moindre effort!
Nouvelle exposition du Musée d’histoire des sciences de la Ville de Genève
JUSQU'AU 15 SEPTEMBRE 2019
Le Musée d’histoire des sciences de la Ville de Genève, site du Muséum d’histoire naturelle, présente, du 17 octobre 2018 au 15 septembre 2019, une nouvelle exposition temporaire inédite « Roulez les mécaniques, la loi du moindre effort ! ». Plans inclinés, vis, leviers, roues, poulies, engrenages et autres machines simples sont à découvrir tout en s’amusant !
Comment mettre une masse en mouvement… sans s’épuiser?
Le parcours du Musée d’histoire des sciences propose un voyage dans le monde merveilleux des «machines simples». Pour nos ancêtres, éviter les efforts superflus était une question de survie. Depuis l’Antiquité, voire bien avant, les humains ont ainsi développé une série de dispositifs techniques et d’astuces pour déplacer, soulever ou bloquer des charges importantes. Elles ont eu le pouvoir de nous rendre possible l’impossible, en gagnant par exemple du temps ou en décuplant nos forces! Ce parcours à vivre par le toucher et l’expérimentation permet d’apprendre par le geste et comprend de nombreux jeux qui conviennent aux tous petits.
L’un des clous de l’exposition est de pouvoir feuilleter de manière virtuelle l’ouvrage le «Théâtre des instruments mathématiques et mécaniques» de Jaques Besson publié à Genève en 1578 et constituant l’un des trésors de la Bibliothèque du musée. Cet ouvrage considéré unanimement comme le premier vrai «théâtre de machine» -un genre consistant à présenter des gravures d’instruments et machines nouvellement inventés- met en scène au fil de sa soixantaine de très belles planches, une série d’instruments et de machines mécaniques, pour la plupart inventées par son auteur. Elles sont accompagnées d’informations sur leurs modes de fabrication et d’emploi.
Après « Roulez les mécaniques, la loi du moindre effort! » vous ne regarderez plus de la même manière vos vélo, batteur ou tire-bouchon!
Le parcours du Musée d’histoire des sciences propose un voyage dans le monde merveilleux des «machines simples». Pour nos ancêtres, éviter les efforts superflus était une question de survie. Depuis l’Antiquité, voire bien avant, les humains ont ainsi développé une série de dispositifs techniques et d’astuces pour déplacer, soulever ou bloquer des charges importantes. Elles ont eu le pouvoir de nous rendre possible l’impossible, en gagnant par exemple du temps ou en décuplant nos forces! Ce parcours à vivre par le toucher et l’expérimentation permet d’apprendre par le geste et comprend de nombreux jeux qui conviennent aux tous petits.
L’un des clous de l’exposition est de pouvoir feuilleter de manière virtuelle l’ouvrage le «Théâtre des instruments mathématiques et mécaniques» de Jaques Besson publié à Genève en 1578 et constituant l’un des trésors de la Bibliothèque du musée. Cet ouvrage considéré unanimement comme le premier vrai «théâtre de machine» -un genre consistant à présenter des gravures d’instruments et machines nouvellement inventés- met en scène au fil de sa soixantaine de très belles planches, une série d’instruments et de machines mécaniques, pour la plupart inventées par son auteur. Elles sont accompagnées d’informations sur leurs modes de fabrication et d’emploi.
Après « Roulez les mécaniques, la loi du moindre effort! » vous ne regarderez plus de la même manière vos vélo, batteur ou tire-bouchon!
Indiennes. Un tissu révolutionne le monde!
Au château de Prangins s'est terminée le 14 octobre 2018
Par Colette de Lucia (texte & photos)
Pour célébrer en beauté le 20e anniversaire de son inauguration, le Château de Prangins a réuni une extraordinaire collection de toiles de coton imprimé, baptisée « indiennes ». Ainsi, il invitait le visiteur à plonger dans l’histoire de cet incroyable premier produit commercialisé aux quatre coins du monde du 4 mai au 14 octobre 2018. Cette histoire - qui est la nôtre à tous - met l'accent sur la contribution essentielle des Suisses à la promotion de cette industrie florissante - ô combien - au siècle des Lumières!
C'est aux XVIIe et XVIIIe siècles, que l’Europe toute entière connaît un engouement incroyable pour des toiles de coton imprimées appelées « indiennes ». A tel point que partout dans le monde, bourgeois comme paysans revêtent des habits réalisés à partir de ces tissus aux motifs nouveaux, et ce pendant près de deux siècles. Pour la première fois, le concours de nombreux Suisses à cette industrie extrêmement florissante est expliquée sans fards lors de ce parcours.
Placé sous le haut patronage de l'Ambassade de France en Suisse, cette exposition unique en son genre nous a invité à plonger dans l’histoire des indiennes, de leurs origines en Inde jusqu’à leurs nombreuses imitations européennes. Car elle donne à contempler non seulement des chefs-d’œuvre, issus des meilleurs ateliers indiens et des plus célèbres manufactures françaises et suisses, mais encore, nous a dévoilé les secrets de fabrication et l'histoire passionnante de ce formidable commerce qui fit florès dans le monde entier, à tel point que les indiennes devienne LE premier produit mondialisé!
Placé sous le haut patronage de l'Ambassade de France en Suisse, cette exposition unique en son genre nous a invité à plonger dans l’histoire des indiennes, de leurs origines en Inde jusqu’à leurs nombreuses imitations européennes. Car elle donne à contempler non seulement des chefs-d’œuvre, issus des meilleurs ateliers indiens et des plus célèbres manufactures françaises et suisses, mais encore, nous a dévoilé les secrets de fabrication et l'histoire passionnante de ce formidable commerce qui fit florès dans le monde entier, à tel point que les indiennes devienne LE premier produit mondialisé!
A noter: la majorité des toiles présentées dans l’exposition proviennent de la collection de renommée internationale de Xavier Petitcol, expert en étoffes anciennes. Elles ont été acquises par le Musée national suisse en 2016.
Largement utilisées dans l’habillement et l’ameublement, ces toiles aux motifs dessinés par de talentueux artistes sont d'une grande variété, allant des motifs floraux et bucoliques aux sujets littéraires ou musicaux comme Les Noces de Figaro. Parfois, elles reflètent aussi l’actualité brûlante de l'époque, comme les vols pionniers en montgolfière, la prise de la Bastille et, horreur - elles servent de monnaie d’échange dans l'odieux commerce triangulaire qui comprend la traite des esclaves!
© Colette de Lucia
Largement utilisées dans l’habillement et l’ameublement, ces toiles aux motifs dessinés par de talentueux artistes sont d'une grande variété, allant des motifs floraux et bucoliques aux sujets littéraires ou musicaux comme Les Noces de Figaro. Parfois, elles reflètent aussi l’actualité brûlante de l'époque, comme les vols pionniers en montgolfière, la prise de la Bastille et, horreur - elles servent de monnaie d’échange dans l'odieux commerce triangulaire qui comprend la traite des esclaves!
© Colette de Lucia
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