Cette belle exposition met en lumière une quarantaine d’artistes et de photographes, de la «Belle Époque» à la seconde guerre mondiale, des artistes voyageuse dont les itinéraires ont emprunté les routes de l’ailleurs, du continent africain à l’Orient lointain.
AVEC LA MER DU NORD... |
Hans Emmenegger Am Gardasee [Solitude] | Au bord du lac de Garde [Solitude], 1902 huile sur toile, 61,5 x 81 cm Collection privée, Zurich | Hans Emmenegger Jurazeit | Période jurassique, 1895 huile sur toile, 66,5 x 93,5 cm Kunstmuseum Luzern photo © Andri Stadler, Lucerne | Hans Emmenegger Kanarienvogel, vom Betrachter weg in die Dunkelheit fliegend | Canari en vol s’éloignant de l’observateur dans l‘obscurité, 1927 huile sur toile, 49,5 x 69 cm Collection privée photo © Andri Stadler, Lucerne |
En bref, Hans Emmenegger a débuté sa formation à l’école des arts appliqués de Lucerne (1883-1884), la poursuit à l’Académie Julian, à Paris, puis dans l’atelier de Jean-Léon Gérôme. Là, dans cette effervescence artistique, il se lie d’amitié avec Cuno Amiet et Giovanni Giacometti. En hiver 1885-1886, il séjourne à Munich, où il va rencontrer Max Buri avec qui il voyagera en Afrique du Nord en 1891. En 1893, il va hériter du domaine de son père à Emmen, près de Lucerne, où il va y demeurer et y travailler jusqu’à sa mort. A noter, dans les années 1895-1896, il passera un second hiver à Munich pour y pratiquer la gravure avec Albert Welti et s’initier à la peinture de plein air avec Bernhard Buttersack. Subjugué par le talent d’Arnold Böcklin, il
va séjourner à plusieurs reprises au Tessin et en Italie entre 1897 et 1903.
Hans Emmenegger Letzte Strahlen der Abendsonne auf dem Sustenspitz | Dernier rayon du soleil au couchant sur le Sustenspitz, sans date huile sur toile, 40 x 67 cm Collection privée | Hans Emmenegger Schneeschmelze | Fonte des neiges, 1908-1909 huile sur toile, 111 x 162,7 cm Kunstmuseum Luzern, Depositum der Stadt Luzern photo © Andri Stadler, Lucerne | Hans Emmenegger Sonnige Weide | Pâturage ensoleillé, 1904 huile sur toile, 54,5 x 73,5 cm Collection d’art de la Confédération, Office fédéral de la culture, Berne photo droits réservés |
Au début du 20e siècle, Hans Emmenegger décide de s’affranchir de l’influence de Böcklin pour développer son propre langage artistique en se consacrant à ses thèmes favoris – intérieurs obscurs de forêt, fonte des neiges,
ombres portées ou reflets à la surface de l’eau. Un style figuratif nouveau, qui " plonge le spectateur dans des décors au cadrage serré, parfois sans horizon, et génère une atmosphère aussi étrange que mélancolique.
Grâce à de subtils agencements d’aplats de couleur et à de puissants contrastes d’ombre et de lumière,
une grande tension se dégage de ses compositions." Aux abords des années 1910, Emmenegger va s'intéresser à la question de la représentation du mouvement et livrera des toiles inspirées de la
chronophotographie, non sans rappeler les expérimentations des artistes futuristes.
Hans Emmenegger Haus,von oben gesehen | Maison vue d’en haut, 1918 huile sur toile, 27,5 x 27,5 cm Collection privée photo © SIK-ISEA, Zurich | Hans Emmenegger Hochwacht, 1904 huile sur toile, 55 x 100 cm Collection privée photo © Andri Stadler, Lucerne | Hans Emmenegger Sonnenschein im Walde | Rayon de soleil en forêt, 1906 huile sur toile, 55 x 81,5 cm Monique et Peter Sommer photo © Andri Stadler, Lucerne |
Ce bel artiste s'est illustré en tant que président de la section lucernoise de la Société des peintres, sculpteurs et architectes suisses et est devenu membre du comité de la Société des beaux-arts de Lucerne. "Philatéliste et
collectionneur averti, il possédait, entre autres, des oeuvres de Ferdinand Hodler, Cuno Amiet, Max Buri,
Giovanni Giacometti et Albert Trachsel, ainsi qu’un ensemble de photographies, de minéraux et de
fossiles."
Dialogue avec d'autres peintres / carte blanche à l’ECAL
La prodigieuse modernité de l’oeuvre d’Hans Emmenegger est admirablement scénographiée en faisant dialoguer cette centaine de tableaux avec les oeuvres de ses mentors, amis et contemporains tels que Cuno Amiet, Arnold Böcklin, Giovanni Giacometti, Ferdinand Hodler, Félix Vallotton et Robert Zünd. Le parcours qui vous est donné d'admirer est aussi émaillé d’oeuvres d’artistes contemporain·e·s, tous inspiré·e·s par Hans Emmenegger, comme Caroline Bachmann, Stefan Banz, Michel Grillet, Alois Lichtsteiner, Nicolas Party et Albrecht Schnider.
À voir aussi absolument, outre toute les salles, dans le parc de l’Hermitage la carte blanche confiée à l’ECAL/Ecole cantonale d'art de Lausanne, qui a mis en résonance l’oeuvre d’Emmenegger avec les travaux de
photographes de la nouvelle génération.
Colet te de Lucia
ALAIN LE FOLL, MAÎTRE DE L'IMAGINAIRE
DU 26 JUIN 2021 AU 2 JANVIER 2022
au Palais Lumière d’Évian - Dépliant pour votre parcours
Dessin à l’encre 28,2 x 33,8 cm, Collection particulière
Dès 1958, Alain Le Foll s’orienta vers une carrière de graphiste. Lié à Peter Knapp et Jean Widmer, il participa à plusieurs campagnes publicitaires. On se souvient de celle pour l’eau d’evian, l’eau vraie qui a donné lieu à un film d’animation d’Alexandre Alexeieff. La geisha imaginée par Alain Le Foll pour la campagne Obao, bain de mousse à la japonaise a longtemps été l’emblème de cette marque.
Les bannières recouvrant les façades des magasins du Printemps ont été des événements publicitaires marquants. Alain Le Foll noua également une collaboration avec Robert Delpire qui avait créé une maison d’édition et une agence de publicité.

Il travailla aussi pour l’édition : en 1964, il signa les dessins de " C’est le bouquet !" , un album édité par Robert Delpire qui a marqué l’histoire de l’édition enfantine.

En 1969, parut chez le même éditeur, l’histoire de Sindbad le marin écrite par Bernard Noël ornée de planches en noir et blanc. Il dessina aussi des motifs de tissus, des céramiques, des pochettes de disques, des papiers peints.
Ci-contre: Alain Le Foll. Champinolle at top/of Hill. 1972-1976. Dessin d’illustration pour Alerte à Champignolle de Huguette Chausson, non paru. Encre de Chine, plume, gouache ou lavis, crayon sur papier teinté vert tilleul, 33,2 x 25,3 cm (Collection particulière)
Céline Chicha Castex, conservateur au département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France
Horaires
Ouvert tous les jours 10h-18h (lundi et mardi 14h-18h).
Ouvert le mardi matin tin pendant les vacances scolaires.
Possibilité de vis pendant les vacances scolaires.
Possibilité de visites commentées groupes :
sur RV : 04 50 83 10 19 / 04 50 83 15 90.
Les Giacometti, Segantini, Amiet, Hodler, et leur héritage
Au Palais Lumière, Evian
Jusqu’au 30 mai 2021

Découvrez donc ces paysages splendides du début du XXème siècle, des paysage vus au travers du regard d’artistes émérites. Cette exposition s’articule autour du personnage fédérateur de Giovanni Giacometti pour ensuite se ramifier en de multiples thématiques, notamment pour présenter les liens et échanges personnels, artistiques et amicaux, entre Giovanni Giacometti et Giovanni Segantini, qui fut son maître et qui peignit sur le même territoire, ainsi qu'avec deux de ses contemporains, Cuno Amiet et Ferdinand Hodler, pour qui la découverte de ces paysages montagnards fut l'opportunité d’évolution stylistique et d’émulation créatrice entre eux. A telle enseigne que Giacometti, Amiet et Hodler seront les dignes représentants du renouveau de la peinture helvétique au début du XXème siècle.
Ce quatuor d’artistes constitue le noyau dur autour duquel l’exposition se déroule pour explorer le bel héritage qu’ils ont transmis de ce territoire des Grisons, notamment à travers d’autres figures de l’art moderne, puis de la création contemporaine, liées à ces espaces alpins et admirer ainsi les œuvres de peintres comme Alberto Giacometti, Andrea Garbald, Albert Steiner, Joseph Beuys, Rémy Zaugg, Kurt Sigrist, Hannes Vogel, Franz Wanner, Florio Puenter et Dominik Zehnder. La scénographie interroge nos propres perceptions dans cette "montagne fertile" à l'aide d’installations sonores qui sert de fil conducteur, comme autant telle une « voix off » de cinéma, dans l'univers des frères Lumière et de celui des peintres suisses, magiciens de la lumière.
Colette de Lucia
Il vous sera ainsi donné de contempler Hodler, Segantini, Giacometti et Amiet qui ont qui pratiqué l’autoportrait, sujet « classique » de la peinture. Mais ils ont aussi développé tout un jeu de portraits en miroir, se représentant les uns les autres dans diverses situations. Ces portraits réciproques sont à l’évidence l’occasion de rendre hommage au maître, comme Giacometti ou Amiet représentant respectivement Segantini ou Hodler sur leur lit de mort.
Ces portraits sont aussi l’expression d’une complicité entre deux artistes étroitement liés : Giacometti et Amiet se peignent réciproquement dans leur petit appartement parisien pendant leurs études à l’Académie Julian. Amiet représente son ami Ferdinand Hodler et vice versa.
Les Grisons, un territoire prisé par les artistes
Rappelons, pour mémoire, qu'en janvier 1887, " alors qu’à Paris le groupe des Impressionnistes vient de faire scission, le jeune Giovanni Giacometti – il a alors 18 ans – débute sa formation artistique à l’Akademie der Bildenden Künste de Munich. Il y rencontre Cuno Amiet, peintre suisse originaire de Soleure, du même âge que lui, avec qui il se lie d’amitié. Tous deux poursuivent à partir de la fin de 1888 leurs études à Paris, en particulier à l’Académie Julian. Giacometti fera ensuite découvrir sa terre natale, le Bregaglia, territoire des Grisons, à son ami, lui-même proche de Ferdinand Hodler. Les Grisons accueillent également à cette époque le peintre d’origine italienne Giovanni Segantini, d’abord en 1886 à Savognin, puis en 1894 à Maloja, trait d’union entre la haute vallée de l’Engadine et la vallée de Bregaglia, qui s’enfonce vers l’Italie et le lac de Côme. Mais la fascination des lieux, la beauté des paysages et le sentiment de liberté auront attiré et inspiré bien des artistes, penseurs, écrivains ou cinéastes comme Theodor Adorno, Sigmund Freud, Friedrich Nietzsche, Jean Cocteau, Jean Genet, André Gide, Hermann Hesse, Thomas Mann, Marcel Proust, Rainer Maria Rilke, Olivier Assayas, Claude Chabrol…"
Après la mort de Segantini en 1899, Giovanni Giacometti s’éloigne progressivement du style divisionniste, notamment sous l’influence des peintres Cuneo Amiet et Ferdinand Hodler, qui le rejoignent régulièrement dans les Grisons. Entre 1900 et 1910, il évolue vers une peinture moins naturaliste, plus synthétique, avec des couleurs plus audacieuses. Toute sa vie, il s’attachera inlassablement à restituer la magie de la lumière, comme dans Soleil d’hiver près de Miaoja (19269.
Pour Hodler, le séjour en Engadine sera l’occasion de poser les prémices d’une nouvelle technique de composition qu’il nomme parallélisme, dans laquelle l’image est symétrique par rapport au milieu du tableau. Le photographe Albert Steiner (1877-1965) reprendra cette technique à son compte.
Commissariat
Commissariat scientifique : M. Corsin VOGEL, artiste, originaire des Grisons, docteur en acoustique musicale de Sorbonne Université, Paris, et professeur associé à l’Ecole Nationale Supérieure Louis-Lumière et au Conservatoire National de Musique et Danse.
Commissariat général : M. William SAADE, conservateur en chef honoraire du patrimoine, conseiller artistique du Palais Lumière à Evian.
Scénographie : M. Corsin VOGEL, auteur de plusieurs oeuvres et installations artistiques en hommage à la famille Giacometti (Tra Stampa et Paris, atelier Giacometti, et Sotto l’Atelier, Stampa, 2016 ; Borgonovo via Paris, Coire, 2007 ; Charbon de vie, 2003), ainsi qu’à Giovanni Segantini (Tryptique Nach dem Sturm, Segantini-Museum, St. Moritz – Den See sehen, Sala Segantini, Savognin – Sieh noch hört man den Sommer, Atelier Segantini, Maloja, avec Hannes Vogel, 2013 ; Voglio sentire le mie montagne, Pontresina, 2011). Scénographe de l’exposition Paysages sonores, Maison du Parc du Haut-Jura, Lajoux, 2019.
Giovanni Giacometti, Wintersonne bei Maloja (détail), 1926 ©Stiftung für Kunst, Kultur und Geschichte, Winterthour.
En regard de l’exposition
Concert, conférence, ateliers, stages… retrouvez toute l’actualité en regard de l’exposition ! En savoir plus →
Renseignements complémentaires : 04 50 83 15 90
Horaires
Ouvert tous les jours 10h-18h (lundi, mardi 14h-18h) et les jours fériés.
Ouvert le mardi matin pendant les vacances scolaires.
Possibilité de visites commentées groupes :
sur RV du lundi au vendredi : 04 50 83 10 19 / 04 50 83 15 90.
CHEFS-D'ŒUVRE DE LA COLLECTION BEMBERG
DU 2 MARS AU 30 MAI 2021

Habituellement présentée dans un hôtel particulier de Toulouse, cette collection est pour la première fois exposée hors des murs de la Fondation Bemberg, à l’occasion d’importants travaux de rénovation du musée. La collection se distingue par la qualité exceptionnelle de ses toiles et dessins de la fin du 19e et du début du 20e siècle (Fantin-Latour, Pissarro, Monet, Caillebotte, Morisot, Derain, Braque, Matisse, Modigliani, Bonnard…), mais également par la splendeur de ses peintures anciennes. Elle compte ainsi des chefs-d’œuvre de l’art allemand, flamand, vénitien et français (Cranach l’Ancien, Gérard David, Véronèse, Canaletto, Longhi, François Clouet, Tournier, Vigée Le Brun…).
L’exposition de la collection Bemberg à la Fondation de l’Hermitage réunit 132 peintures et dessins parmi les plus remarquables de cet ensemble, une occasion unique d’admirer ces trésors hors de leur écrin habituel, et de découvrir le goût et la personnalité d’un des grands collectionneurs du 20e siècle.
Nouvelle exposition au musée Barbier-Mueller
Steve McCurry & Musée Barbier-Mueller Wabi-sabi,
la beauté dans l’imperfection
du 15 décembre 2020 – 15 juin 2021
Portes ouvertes les 15 et 16 décembre à cette occasion

Le musée Barbier-Mueller a invité le célèbre photographe Steve McCurry à élaborer une exposition qui reflète deux valeurs qu’ils partagent, leur ouverture sur l’humanité et leur forte sensibilité à la beauté. Steve McCurry explore la philosophie du wabi-sabi (la beauté des choses imparfaites, impermanentes et incomplètes) à travers trente de ses œuvres. Le musée Barbier-Mueller associe aux images de l’artiste des objets de ses propres collections sélectionnés sur des critères formels. Proposant un nouveau regard sur le travail d’une des voix pionnières de la photographie, cette juxtaposition engendre des échos non seulement esthétiques mais aussi narratifs.
Avec l’Île du Rhône, la magie de Noël
prend ses quartiers au cœur de l’île Rousseau
A noter, la rencontre en live via Zoom avec le réalisateur et l'acteur du film guatémaltèque José , nous continuons avec la programmation sur notre site web www.encuentrodedosmundos.org et nous vous invitons aux futurs événements.
NOCTURNE - ARRÊTS SUR IMAGES
Jeudi 10 décembre dès 19h - BILLETTERIE

Dès cette soirée, et jusqu'à la fin de l'exposition, un audioguide réalisé par leurs soins dans le cadre du cours Le cinéma exposé à l'Hermitage , sous la responsabilité de Valentine Robert, sera disponible, téléchargeable gratuitement et sans risque sur votre smartphone, pour mieux vous accompagner dans le vertige spectaculaire de ce parcours entre arts et cinéma.
Dès 12 ans
RÉOUVERTURE DE L'ESQUISSE - JEUDI 10 DÉCEMBRE
Du 10 au 13 décembre
Jeudi: 10h-21h | Vendredi à dimanche: 10h-18h | Lundi à mercredi: fermé
Du 15 décembre au 3 janvier
Mardi à dimanche: 10h-18h | Jeudi: 10h-21h | Lundi: fermé
Fêtes de fin d'année
24.12 et 31.12: 10h-16h | 25.12 et 01.01: fermé
Pour en savoir davantage, cliquez ICI
Musée d'ethnographie de Genève
Jean Dubuffet, un barbare en Europe
Exposition temporaire du 8 septembre 2020 au 28 février 2021
L’exposition est riche de près de 300 œuvres issues des plus grandes collections françaises et européennes : le Centre Pompidou / Musée national d’art moderne (Paris), la Collection de l’Art Brut (Lausanne), la Fondation Beyeler (Bâle), la Fondation Dubuffet (Paris), la Fondation Gandur pour l’Art, le Kunstmuseum Bern, le LAM (Villeneuve-d’Ascq), le Mucem (Marseille), le Musée Barbier-Müller (Genève), le Musée d’art moderne André Malraux (Le Havre), le Musée de Grenoble, le Musée des arts décoratifs (Paris), le Musée des Confl uences (Lyon), le Musée d’histoire naturelle du Havre et le Musée Rolin (Autun).
L’exposition est organisée avec le concours de la Fondation Dubuffet et la généreuse collaboration de la Collection de l’Art Brut, Lausanne. « Jean Dubuffet, un barbare en Europe » est une coproduction qui a été dévoilée en 2019 au Mucem de Marseille, puis à l’IVAM (Institut d’art moderne de Valence, Espagne). Les dates d’exposition au MEG ont dû être repoussées suite à la fermeture du Musée dans le cadre de la pandémie covid-19. Elle sera présentée au public genevois dès le 8 septembre 2020.

Si l’on connaît d’un côté le travail de Jean Dubuffet, de l’autre les collections de l’Art Brut que l’artiste a patiemment réunies pendant près de trois décennies et données à la ville de Lausanne, la présente exposition cherche à montrer que ses prospections et sa propre production sont les deux faces d’une même médaille qui interroge en profondeur les structures mêmes de ce que l’Occident défi nit comme sa « culture ». À l’heure du développement de l’anthropologie structurale de Claude Lévi-Strauss, Dubuffet interroge à sa manière, celle d’un artiste, les points de vue situés, la dimension construite des croyances ou en encore l’arbitraire de la langue, dans une forme de relativisme critique en actes. Les relations qu’il entretient alors avec certains acteurs des sciences humaines et sociales, au premier rang desquelles l’ethnologie et la psychiatrie, lui permettent de préciser son dessein.

Comment se protégeait-on d’un tel danger à la fin du Moyen Âge? Avec une noix de coco, bien sûr! Jusqu’à l’époque moderne, on prêtait à cette dernière des pouvoirs curatifs magiques. On croyait qu’elle pouvait révéler les éléments pathogènes ou toxiques en les colorant ou en les faisant mousser, quand elle ne neutralisait pas tout bonnement le poison. Les propriétaires de noix de coco pouvaient ainsi se targuer de posséder une arme contre ces ennemis invisibles.
Bibliothèque de l’ETH, e-rara
UNE RARETÉ EXOTIQUE
En Europe, les artisans les associaient à des métaux précieux pour créer des objets de grand prix, union parfaite de la nature et de l’art: les naturalia, œuvres de Dieu, et les artificialia, créations de la main humaine, se trouvaient réunis dans un seul et même artefact.
Nombre de ces trésors trouvaient place dans les cabinets des curiosités de riches aristocrates et étaient exhibés aux visiteurs que l’on cherchait à impressionner, pour leur démontrer la richesse et la culture de celui qui les recevait. Ces collections proposaient une reproduction miniature du monde, mais aussi une réflexion sur la place de l’être humain dans l’univers. En amassant ainsi les objets exotiques, les collectionneurs cherchaient à s’attirer l’admiration et la déférence de leurs hôtes.

Rebecca Sanders, conservatrice au Musée national suisse.
GILBERT ALBERT
Le joaillier qui aimait la nature
s'est terminée le 15 novembre 2020
Musée d’art et d’histoire

L’exposition en préparation par le Musée d’art et d’histoire devait présenter un corpus inédit de quelque cent colliers, bracelets et autres broches dont la Fondation Gilbert Albert lui en avait fait don en 2016. Mais avec le décès du maître, survenu le 30 septembre 2019, cette joyeuse fête d’anniversaire à l'occasion des nonante ans de l’artiste, et de septante ans de carrière, s'est transformée en un hommage posthume.
Mais davantage qu’une rétrospective, cette exposition veut inscrire le travail de Gilbert Albert dans l’histoire du bijou moderne, mettre en lumière le caractère unique de ses oeuvres et évoquer sa forte personnalité.
C'est donc dans la première salle palatine qu'il vous est donné d'admirer cette magnifique exposition qui retrace sa carrière, une carrière qui s'inscrit dans l'histoire du bijou moderne, et qui met en lumière son travail de pionnier tout en vous invitant à explorer ce lien unique avec la nature et ses œuvres au caractère puissant, des collections «naturalistes» (cristaux, coraux, fossiles, pierres brutes et fines, scarabées, entre autres, ainsi qu’à des pièces fortes de la bijouterie moderne qui sont désormais conservées au MAH.
"Celles-ci situeront la production de Gilbert Albert parmi des sources d’inspiration évidentes ou plus subtiles. Car si le maître, témoin critique de la société, est connu pour ses «coups de griffe» et ses «billes interchangeables», la déclinaison de ses «écritures» (or perlé, froissé, ciselures naturelles ou empreintes...) offre une vision renouvelée de la parure, à la fois baroque et savante. L’exposition s’appuie sur un important corpus donné au musée en 2016 par la Fondation Gilbert Albert."
Colette de Lucia
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