Musée d'ethnographie de Genève
Jean Dubuffet, un barbare en Europe
Exposition temporaire du 8 septembre 2020 au 28 février 2021
L’exposition est riche de près de 300 œuvres issues des plus grandes collections françaises et européennes : le Centre Pompidou / Musée national d’art moderne (Paris), la Collection de l’Art Brut (Lausanne), la Fondation Beyeler (Bâle), la Fondation Dubuffet (Paris), la Fondation Gandur pour l’Art, le Kunstmuseum Bern, le LAM (Villeneuve-d’Ascq), le Mucem (Marseille), le Musée Barbier-Müller (Genève), le Musée d’art moderne André Malraux (Le Havre), le Musée de Grenoble, le Musée des arts décoratifs (Paris), le Musée des Confl uences (Lyon), le Musée d’histoire naturelle du Havre et le Musée Rolin (Autun).
L’exposition est organisée avec le concours de la Fondation Dubuffet et la généreuse collaboration de la Collection de l’Art Brut, Lausanne. « Jean Dubuffet, un barbare en Europe » est une coproduction qui a été dévoilée en 2019 au Mucem de Marseille, puis à l’IVAM (Institut d’art moderne de Valence, Espagne). Les dates d’exposition au MEG ont dû être repoussées suite à la fermeture du Musée dans le cadre de la pandémie covid-19. Elle sera présentée au public genevois dès le 8 septembre 2020.

Si l’on connaît d’un côté le travail de Jean Dubuffet, de l’autre les collections de l’Art Brut que l’artiste a patiemment réunies pendant près de trois décennies et données à la ville de Lausanne, la présente exposition cherche à montrer que ses prospections et sa propre production sont les deux faces d’une même médaille qui interroge en profondeur les structures mêmes de ce que l’Occident défi nit comme sa « culture ». À l’heure du développement de l’anthropologie structurale de Claude Lévi-Strauss, Dubuffet interroge à sa manière, celle d’un artiste, les points de vue situés, la dimension construite des croyances ou en encore l’arbitraire de la langue, dans une forme de relativisme critique en actes. Les relations qu’il entretient alors avec certains acteurs des sciences humaines et sociales, au premier rang desquelles l’ethnologie et la psychiatrie, lui permettent de préciser son dessein.
