À GENÈVE

Exposition L'effet boomerang
Les arts aborigènes d'Australie
Du 19 mai 2017 au 7 janvier 2018

Le MEG, qui s'est vu décerné en mai 2017 du Prix du Musée européen 2017, abrite cette-fois ci une autre fabuleuse exposition, intitulée  «L’effet boomerang. L'espace et la scénographie avec ses murs blancs, son écriture néon, et ses lignes épurées pour mettre en valeur les arts aborigènes d’Australie dans ce bel espace, évoquent plutôt les expositions qui se tiennent dans les galeries d’art contemporain. Tant les le Musée y dévoile l’une une de ses plus belles  collections révélant ainsi la richesse du patrimoine culturel de l’Australie. On y découvre ainsi, au fil du parcours de l’exposition, notamment, comment les tentatives de suppression de la culture aborigène depuis le 18e siècle ont heureusement échouées, et pourquoi ces Aborigènes ont obtenu un résultat inverse de celui espéré par les Colons.  C. de Lucia

À côté des objets utilitaires et des armes (boomerangs, lances, boucliers) et des artéfacts utilisés lors des échanges entre communautés (nacres gravées, bâtons de messages), l’exposition donne à voir des œuvres qui illustrent les récits mythologiques des Aborigènes.

Ensemble de boomerangs
Australie
Photo: © MEG, J. Watts

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À côté des objets utilitaires et des armes (boomerangs, lances, boucliers) et des artéfacts utilisés lors des échanges entre communautés (nacres gravées, bâtons de messages), l’exposition donne à voir des œuvres qui illustrent les récits mythologiques des Aborigènes.

Djirikitj ga gurtha (La caille et le feu), peinture sur écorce par Nancy Gaymala 1 Yunupingu (1935-2005) Australie, Territoire du Nord, Terre d’Arnhem, Biranybirany Yolngu, clan Gumatj, moitié Yirritja.Fin des années 1990

Écorce d’eucalyptus, pigments, bois, fibres végétales. Acquis de Claude Albana Presset en 2001 ; acheté en 1998 au centre culturel Buku-Larrnggay Mulka à Yirrkala
MEG Inv. ETHOC 054293
Photo: © MEG, J. Watts

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L'artiste Brook Andrew, invité par le MEG à effectuer une résidence dans le cadre de cette exposition, pose son propre regard sur la culture et l’histoire des premier-e-s habitant-e-s de l’Australie.
Avec le projet Ghostnet Art, présenté de manière monumentale dans l’exposition, les insulaires du détroit de Torrès façonnent des animaux marins avec des fragments de filets de pêche fantômes perdus en mer (ghost nets). L’art est donc investi comme un outil de dénonciation écologique.

Tortue Merad d’Underdown Cay (Merad Turtle from Underdown Cay)
par collectif du Centre d’Art d’Erub
Australie, Queensland, détroit de Torres, île Erub
Meriam Mer. 2015

Corde en polypropylène sur armature métallique
Acquis du Centre d’Art d’Erub en 2017 par l’intermédiaire de Stéphane Jacob (Arts d’Australie)
MEG Inv. ETHOC 067008
Photo: © MEG, J. Watts
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Par un véritable effet boomerang, la destruction de leur culture a amené les Aborigènes à renforcer leur identité et à déployer une créativité sans précédent. Leur art est devenu un outil de revendication et un instrument de lutte politique.

© 2017 Musée d'ethnographie, Genève