À COLOGNY, CANTON DE GENÈVE

A la Fondation Martin Bodmer
Goethe et la France
s'est achevé le 24 avril 2017

La Fondation Martin Bodmer de Cologny a présenté Goethe et la France, une collection d’une richesse incomparable, conservée jusqu’à ce jour en toute discrétion. Elle a ainsi fait l’objet d'une des plus grandes expositions publiques qu'il ait été donnée de visiter depuis longtemps.

Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) fut l’auteur de chevet et le mentor du grand collectionneur zurichois Martin Bodmer (1899-1971). Celui-ci réussit à rassembler le plus important fonds d’archives et de documents Goethe existant hors d’Allemagne.

L’exposition Goethe et la France s'est réparti par thèmes. Ont été notamment traités la querelle sur l’architecture, Voltaire et les deux Mahomet de Goethe, le Goethe rousseauiste des Souffrances du jeune Werther, le lien entre le marginal imaginatif genevois et le Tasso que Mme de Staël fut la première à reconnaître. De riches vitrines documentaient la relation extraordinairement précoce entre Goethe et l’œuvre de Diderot, qui permit à Weimar de connaître les ouvrages majeurs de l’Encyclopédiste de Langres longtemps avant la France.

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Le rapport de Goethe à la Révolution française est une section exceptionnellement bien dotée. À travers différentes fictions très variées, Goethe exprime sa réprobation et son trouble, de Hermann à Dorothée à La Fille naturelle (mais aussi par d’autres productions étonnantes qui sont moins connues).

​De nombreux documents visuels agrémentaient la visite, telles des aquarelles réalisées par Goethe lui-même, des gravures figurant dans les éditions rares, des ouvrages de l’art des jardins et de la botanique, des dessins de Claude Gellée dit Le Lorrain ou de Delacroix, un portrait peint de Goethe par Kolbe ou même la tête monumentale de Goethe du sculpteur David d’Angers, montrée en Suisse pour la première fois.

D’autres documents de grande rareté ont été montrés telles que la Croix de la Légion d’honneur donnée à Goethe par Napoléon, ou des manuscrits autographes du Tasse, de Rousseau, de Diderot, de Napoléon, des manuscrits autographes de lettres de Goethe que l’on croyait perdues, des poèmes majeurs de Goethe et du Faust de la collection de Martin Bodmer ou prêtés par Weimar, ou encore des imprimés qui n’ont pas survécu ailleurs.