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REPORTAGE A LODZ

6/7/2019

 

 LODZ
capitale du cinéma polonais
et terrain de jeu des artistes du street Art

Par Colette de Lucia (Texte & Photos)

Débordante d’énergie grâce aux 45’000 étudiants de son université géante, la ville de Łódź, cet ex principal centre européen de tissage et de l'industrie textile du XIXe siècle, est devenu aujourd’hui la capitale du cinéma, un véritable Hollywood polonais et un centre majeur des arts plastiques. Tour de ville oblige!
PhotoPhoto © Colette de Lucia
C’est en train Intercity qu’il convient de venir à Łódź. La gare Łódź Fabryczna est magnifiquement bien ouvragée dans un art contemporain qui magnifie une partie des anciens bâtiments, le tout formant un ensemble d’une rare élégance.
Située au centre de la Pologne, la ville de Łódź  (prononcez woutch) a été le principal Centre européen du tissage et de l’industrie textile au XIXe siècle. En effet, à cette époque, l’industrialisation allait bon train et Łódź a connu un bel essor. Et ce, grâce à d’énormes investissements et à l’immense labeur des Juifs, des Allemands, des Russes et des Polonais.

Aujourd’hui, ’Łódź est devenu la capitale du cinéma. A côté des demeures à caryatides des anciens barons du fil et
des halles de production, se dressent les palais des fabricants et églises constituant aujourd’hui la rue Piotrkowska, une belle avenue au centre de la ville de 4,2 km de long. i belle et si caractéristique qu’elle a été classée monument historique. Elle est dotée de clubs, pubs, de monuments d’artistes célèbres et de boutiques de haute couture, comme Kenzo, Prada ou Gucci. La ville décide des tendances de la mode et attire deux fois par an, lors de la « Fashion Week Poland » nombre de créateurs, amateurs de mode et de médias.

PhotoRue Piotrkowska, Etoile - Photo © Colette de Lucia
Ce nouveau « Cannes »  des barons du film se la joue à la façon « HollyŁódź ». En effet, la rue Piotrkowska, comme à Hollywood, possède son Allée des stars où les plus éminentes d’entre elles possèdent leur étoile. Dans cette même avenue,  transformée en terrain de jeu des artistes du street art, le Brésilien Kobra y a immortalisé Arthur Rubinstein, l’enfant du pays. Autres curiosités à y découvrir: le Passage de la Rose, la Galerie des Eminents Enfants de Łódź, le banc de Julian Tuwim, le piano d’Arthur Rubinstein et la mallette de Wladystaw Reymont. Sans oublier les monuments dédiés aux habitants de Łódź au moment du changement de Millénaire, des pavés frappés de milliers de plaquettes de fonte sur lesquels sont inscrits les prénoms et noms de chaque donateur.​

PhotoArthur Rubinstein au piano, rue Piotrkowska, Photo © Colette de Lucia
Longeant toujours la rue Piotrkowska, aux vertiges des peintures murales s’ajoutent un pâté de maisons vibrant au son du rock underground. Restaurants, boutiques, lieux bobos ont investis les anciennes filatures pour se métamorphoser en un lieu alternatif. C’est dans les ruelles adjacentes que l’on peut visionner quelque deux-cent films et séries et dans les arrière-cours de la rue Piotrkowska qu’ont lieu chaque année des évènements artistiques, notamment à l’occasion du festival Łódź des Quatre Cultures. La mosaïque de nationalités, de langues et de religions de l'ancienne Łódź sont pour les organisateurs une source inépuisable d’inspiration.

C’est à Łódź aussi que se tient le Festival des Ecoles de Cinéma et de Télévision, l’une des plus importantes manifestations liées à l'industrie cinématographique. Et n’oublions pas que c’est là qu'a été créée l'Ecole du cinéma et de la télévision, dont sont sortis des réalisateurs devenus célèbres, comme Roman Polański, Andrzej Wajda et Krzysztof Kieślowski, et d’autres moins palmés, tous y ont fait leur débuts. C’est toujours à Łódź  qu’a été créé le studio Se-ma-for, spécialiste des films animés pour enfants, déjà récompensé par deux Oscars.
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Łódź abrite également les musées de la Cinématographie et de l'Animation, peuplés de caméras, d’appareils photo, de projecteurs géants, d’affiches, de story-boards et de la figurine de l’ours Colargol, entre autres qui mérite d’être visité, ainsi que le Palais de Israel Poznanski, somptueux et éclectique en diable! Il s’agit là de la plus vaste résidence  d’un éminent industriel, où l’on peut contempler ses salons d’apparat, salle de bal et salle à manger. Y est exposé le « Panthéon des Grands Citoyens de Łódź » représentant la silhouette de célébrités telles que Arthur Rubinstein, Wtadystaw Reymont, Julian Tuwim et tant d’autres.

Petit coup d’œil en traversant le quartier Ksiezy Mlyn (le Moulin du curé), joli complexe résidentiel et industriel, parfaitement conservé, qui appartenait au XIXe siècle au plus riche industriel de Łódź, Karl Wiilhelm Scheibler. A l’époque, ce quartier formait une ville dans la ville avec en son sein les fabriques, les logements des ouvriers, appelé « famuty », le magasin, dit « konsum », l’école, deux hôpitaux, la remise du service incendie, l’usine à gaz. Il se situe entre les rues Tymienieckiego et Fabryczna.
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Et last but not the least, cédant aux chants des sirènes de la tendance, Łódź a bâti sur l’ancien site industriel restauré, un tout nouveau complexe, la Manufaktura, dernier avatar de la ville ouvrière créée par Izrael Poznanski, réunissant à la fois une place et sa fontaine, un centre commercial et de loisirs immense, avec discothèque, bowling, mur d’escalade, cinéma, un théâtre et un hôtel, des restaurants à la pelle, un véritable parc d’attractions où les métiers du textile filent comme au bon vieux temps avec son Musée de la fabrique et son Musée d’Art ms2. Il s’agit là du plus grand ensemble de bâtiments de ce type jamais réalisé en Pologne et sans aucuns doutes, l’un des plus grand d’Europe. Et il s’est vu récompensé en Pologne et à l’étranger comme projet post-industriel éminemment réussi. Il foisonne de vie!
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© Colette de Lucia
Informations utiles​
  • Office National Polonais de Tourisme, 10 rue Saint-Augustin, 75002 Paris : 00 33 142 44 19 00, [email protected] - www.pologne.travel : Demander le plan de la ville des rues de Łódź et du street-Art et leur riche documentation.
  • Halte gourmande au restaurant Galicja Manufakturze où l’on déguste des plats typiques du terroir polonais, https//www.galicjamanufaktura.pl/
  • Manufaktura, www.manufaktura.com
  • Vol Polish Airlines LOT

EDITIONS PETIT FUTE

5/7/2019

 

CRACOVIE 2019 - 2020

Photo
Allongée au pied des Beskides carpatiques, Cracovie constitue le coeur de la Pologne. Effervescente, vivace, dynamique, élégante, romantique, nostalgique… les attributs se multiplient pour décrire cette métropole universitaire qui fut ancienne capitale royale et qui reste le symbole de la nation polonaise. Ville aux mille visages, Cracovie ne manque jamais de séduire.

Si la vieille ville enchante les visiteurs avec son centre médiéval superbement conservé et le château de Wawel, juste en dehors des anciennes enceintes on plonge dans les vieux quartiers juifs de Kazimierz et de Podgórze où l'on respire, encore aujourd'hui, une atmosphère galicienne authentique. Plus loin, ce sont les vestiges de l'époque communiste qui vous attendent dans le quartier de Nowa Huta. Sans oublier qu'à Zwierzyniec, Bielany et Łagiewniki on trouve la Cracovie des sanctuaires et des églises, entourées de collines et prairies verdoyantes. Facilement accessible depuis Paris, Cracovie s'avère une destination idéale de week-ends et la région de la Petite Pologne offre une multitude d'activités que le Petit Futé se réjouit de vous faire découvrir.

VARSOVIE

21/6/2019

 

VARSOVIE, VILLE MIRACULEE,
RENAÎT DE SES CENDRES, TEL LE PHENIX !
Par Colette de Lucia  (Texte & Photos)

Traversée par la Vistule, Varsovie, capitale de la Pologne depuis le XVI° siècle, est une miraculée. Quasiment entièrement détruite par les bombardements durant la deuxième guerre mondiale, elle a été en effet rebâtie à l’identique et aujourd’hui, elle renaît de ses cendres, tel le Phénix: son vieux quartier, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1980, tant il a été reconstruit magnifiquement bien, est l’un des plus beaux ensembles architecturaux de Varsovie. Je vous convie à plonger en immersion au cœur de son histoire et de visiter, l’espace d’un long week-end, cette magnifique ville pour comprendre l’âme de ce peuple courageux qui a été capable de décider de son destin, en regardant sans complaisance celui d’hier et pour se projeter à l’aube de notre XXI° siècle dans un avenir réjouissant.
Retour sur son histoire
Varsovie était promise à une vie heureuse, selon une vieille légende qui raconte qu’une belle sirène vivant dans les profondeurs de la Vistule aurait prié un petit pêcheur du nom de Warsz et son épouse, Sawa, de fonder la « ville de l’éternel bonheur ». Varsovie, en fait, n’était qu’une ville médiévale de peu d’importance et occupait, au XIII° siècle, la vielle ville d’aujourd’hui. Puis, à l’aube du XIVe siècle, le duc de Mazovie Bolesla II a voulu bâtir une ville au cœur de son royaume et jeta tout naturellement son dévolu sur le village de Warzawa et pris pour emblème la petite sirène, armée d’une épée, prête à pourfendre tous les envahisseurs.

Ma foi, Varsovie a connu des jours heureux quand les ducs de Mazovie y ont installé leur palais. Sa situation de rêve le long de la Vistule, qui constituait alors un axe commercial majeur qui la reliait à Cracovie, du Nord au Sud, lui valut un essor extraordinaire à la fin du XVI° siècle. Puis, la Pologne et la Lituanie décident d’unir leurs destins en 1569 et choisissent Varsovie pour abriter la Diète, l’organe législatif du nouvel état qui venait de se créer. Du coup, en 1596, le roi Sigismond III Vasa décide de transférer la capitale, de Cracovie à Varsovie. La ville connaît alors son âge d’or: les nobles et les riches marchands accourent dans la belle capitale et font construire moult palais et hôtels particuliers, la population s’accroît, comptant plus de 60’000 âmes. Jusque là, tout semblait aller pour le mieux.
Photo
Le château royale - photo © Colette de Lucia
Seulement voilà, sa splendeur a été convoitée par des envahisseurs qui, au fil du temps, n’ont cessé de la détruire: Dès 1656, la ville est prise d’assaut par les Suédois qui la ravage. Fort heureusement, au siècle suivant, elle connaît une accalmie et en profite pour affirmer son style architectural bien particulier et développe un urbanisme moderne et ce, jusqu’en 1791, année à partir de laquelle elle ne va connaître que des soulèvements  en faveur de l’indépendance, des guerres et des insurrections (1794, 1830, 1834, 1863…) aux conséquences tragiques: elle est ruinée, dévastée à chaque fois.

Le pire épisode fut sans conteste la seconde guerre mondiale. Bombardée en 1939, son ghetto juif anéanti en mai 1943, puis entièrement rasée après l’échec de l’insurrection d’août 1944, Varsovie est devenue une ville martyr, complètement ravagée, détruite. Rendez-vous compte: quand l’Armée Rouge leur porte finalement secours, le 17 janvier 1945, 85% des maisons, 90% de la vieille ville et 100% du ghetto ont été réduits en cendres. De 1,3 millions d’habitants à Varsovie, avant la guerre, elle n’en comptait plus que 200’000 ! Pour se rendre vraiment compte de l’étendue de la destruction quasi totale de la ville il n’est que d’aller visionner le film diffusé au Musée historique de la Ville.
PhotoVarsovie rasée après les bombardements (film diffusé au Musée de l'Insurrection de Varsovie - Photo © Colette de Lucia
Une histoire de mémoire
Après toutes ces vicissitudes historiques - guerres, bombardements, destruction quasi totale -, même si sa destruction fut vécue comme un véritable traumatisme national, Varsovie s’est miraculeusement redressée grâce à l’espoir chevillé au corps et à l’âme de ce valeureux peuple polonais qui l’a reconstruite à l’identique et plus belle que jamais, avec un esprit d’initiative fou et armé de courage, tout en prenant soin d’effacer toutes traces de ce désastre, tant et si bien que c’est à se demander si tout cela a réellement existé. Mais il s’agissait pour eux de se reconstruire aussi, pour envisager l’avenir différemment.

C’est pour cela que chaque rue rend hommage à son histoire avec un grand H, car elle ne peut pas oublier son passé, et les musées sont là pour témoigner de ce lourd héritage et dresser un pont entre celui-ci et l’avenir. Citons, parmi les nombreux musées de Varsovie, le Musée de l’insurrection de Varsovie qui a été aménagé dans un bâtiment en brique dans une ancienne centrale électrique de tramway. Selon une scénographie ultra moderne, à grand renforts de films, photos de reconstitution et d’ambiance sonore, il retrace l’histoire de l’épisode sanglant - jour après jour - de l’insurrection de Varsovie du 1e août au 2 octobre 1944: une évocation poignante de cet événement de la résistance polonaise, qui symbolise l’action vibrante, voire désespérée de cet événement qui reste à jamais gravée dans les mémoires.
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Un autre lieu de mémoire incontournable que je vous recommande est le « ​Musée de l’Histoire des Juifs polonais, dans le quartier de Muranow, un endroit symbolique. A cet endroit se trouvait le ghetto. Après la guerre, sur les ruines ont été construits des immeubles, et en 1948 le Monument aux Héros du Ghetto. Le musée, selon le projet de l’atelier d’architecture Lahdelma&Mahlamäki de Finlande, est justement édifié en face de ce mémorial. L’idée des architectes finnois peut être décrite comme un « musée boite » avec un hall symbolisant la traversée de la Mer Rouge. La boîte est un cube élégant de murs en verre. De l’extérieur, on aperçoit une faille traversant tout le hall. Ses murs dramatiquement courbés, les jeux de lumières et d’ombres doivent renvoyer à l’idée d’une mer figée. » 

PhotoAu Musée des Juifs - Photo © Colette de Lucia
Dans ce musée, on pourrait y passer des heures entières tant il est richement documenté: « L’exposition principale mène  les visiteurs à travers huit galeries historiques retraçant 1000 ans d’histoire juive sur les terres polonaises. Ce musée a été inauguré le 19 avril 2013, au moment de commémorations du 70e anniversaire de l’insurrection du Ghetto, mais l’exposition principale  du Musée a été ouverte le 28 octobre 2014.» On  y fait le récit de manière interactive de leur mode de vie, de leur culture et de la religion juive. Une bibliothèque numérique consacrée aux écrits en yiddish et en hébreu du XVI-XVIIe siècle invite le visiteur à en savoir davantage ainsi qu’un vaste centre de documentation et une immense salle pouvant accueillir jusqu’à 450 personnes. Là où l’on y donne des conférences, des concerts ou des projections de films. Ce musée aura coûté la bagatelle de 250 zloty, l’équivalent de 63 millions, financé par l’Etat polonais, la ville et les sponsors polonais et étrangers.

On y apprend qu’avant la Seconde guerre mondiale, Varsovie comptait plus de Juifs qu’à New-York: entre 330’000 à 370’000 âmes, soit un tiers de la population. C’est énorme. Les habitants juifs ont été dispersés dans l'entre-deux guerre aux quatre coins de la ville, mais plus précisément dans les alentours de Mirów et de Nawolipki. En 1940, les nazis ont décidé de créer un ghetto délimité dans un quartier bien précis. Ce ghetto, comme chacun le sait, a été littéralement dévasté entre 1943 et 1944. En s’y baladant aujourd’hui, on y retrouve les traces de la présence de cette communauté, en l’occurrence un fragment du mur du ghetto au 55 de la rue Sienna, sur la Place Grzybowski, ainsi que la synagogue Nazyk à la rue Twarda N° 6 et le Théâtre Juif Esther Rachel Kaminska, rue Stawki N° 10.

​Invitation à découvrir la vieille ville
Aujourd’hui, Varsovie revit comme aux temps dorés de sa renommée. C’est incroyable, Et à la nuit tombée, on peut admirer les lumières qui jettent leurs feux sur les façades des monuments et maisons admirablement bien reconstruites de la vieille ville (Stare Miasto). A noter, le patient et minutieux travail de restauration de la Vieille ville de Varsovie fut rendu possible par la consultation d’archives, de tableaux et de photos anciennes. La couleur des maisons, l’alignement des fenêtres, les motifs et les frises Renaissance et Baroque, les enseignes: tout a été refait à l’identique Un travail titanesque qui a valu à Varsovie d’être inscrite au Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco en 1980.

Délimitée à l’Est par la Vistule qu’elle surplombe, et à l’Ouest par ses remparts, la Vieille Ville s’organise autour d’une pittoresque Place du Marché de la Vieille Ville (Rynek.Starego Miasta) au centre de laquelle trône la Sirène. Petite anecdote savoureuse: Symbole de la capitale, la sirène - à l’origine de la création de la ville - s’engageant à la défendre en cas d’invasion, avait des dispositions guerrières jugées peu compatibles avec son statut de femme, c’est pourquoi elle fut représentée jusqu’au XVIe siècle avec un visage d’homme.

Sur la place du château, qui était le siège des rois de Pologne depuis le XVII° siècle et qui, lui aussi, comme le reste des maisons, a été reconstruit à l’identique grâce aux dons du peuple polonais et selon des reproductions du XVIII° siècle, on a une vue d’ensemble remarquable. Varsovie se laisse porter par ses goûts prononcés pour l’artisanat, les traditions, les vieilles tavernes, les restaurants gastronomiques et la musique, présentes à tous les coins de rues, affichant ainsi un charisme aux multiples facettes, régalant les palais les plus fins et désaltérant les gosiers les plus assoiffés de bonnes bières.

La place du marché, avec ces restaurants, vendeurs ambulants, bonimenteurs, kyrielle d’enfants et de visiteurs, semblent redonner à cet endroit la vie foisonnante et bruyante au temps du Moyen-Age. Les balades nocturne dans cette vieille cité sont un véritable enchantement. Illuminée de mille feux ardents, on peut en effet admirer chaque détail des façades  Renaissance et Baroque. Et au détour de ses ruelles, vous pourrez admirer immanquablement la Colonne du roi Sigismond III Vasa, la Basilique de Saint- Jean Baptiste et l’Eglise Saint-Martin.

Flâneries à la découverte des splendeurs du temps jadis
Après cette balade des sens, qu’il est bon de flâner le long de l’Avenue principale, la Krakowskie Przedmiescie, qui constituait autrefois la voie royale reliant les trois résidences des rois de Pologne, soit le château royal, le Parc Lazienki et Wilanow, et qui se situe à l’ouest de Varsovie. En quittant la vieille ville, le soir venue: c’est une féerie nocturne  toute l’année!  Ponctuée de monuments classés, tous plus beaux les uns que les autres, extraordinairement rebâtis à l’identique comme ceux de la vieille ville, l’avenue se découvre et fait revivre les fastes d’antan.

On peut y admirer, dressés sur un promontoire escarpé qui surplombe la Vistule, à l’ouest de Varsovie, le Palais présidentiel, le campus de l’Université, l’Académie des Beaux-Arts, l’église des sœurs de la Visitation,  le Palais Czapski - un autre lieu où a résidé Chopin -, le Palais Wessel, l’église de Sainte-Croix où repose le cœur de Frédéric Chopin, et l’église évangélique de la Sainte-Trinité. A noter, dans ce quartier des palais et des parcs, le siège de la Diète s’y est installée.
Durant la période estivale, cette avenue se métamorphose en une foisonnante zone piétonne, très animée grâce aux nombreux événements qui s’y déroulent. Ces admirables bâtiments ont été rebâtis à l’identique, grâce à la force, le courage et la détermination de ses habitants, et surtout à leur envie de faire revivre cette belle ville, complètement mutilée, qui affiche aujourd’hui sa nouvelle splendeur et s’invite à la contemplation lors de balades le long de sa principale avenue et dans les allées.

C’est dans cette ville que Frédéric Chopin et Marie Curie, les enfants chéris par la France et par Varsovie, leur terre natale, ont connu leurs premiers succès. Des bancs multimédias, installés en 2010 à l’occasion du 200e anniversaire du célèbre compositeur, est diffusée la musique de Chopin en appuyant tout simplement sur un bouton,. Ils se trouvent à tous les coins de la ville et notamment sur cette grande Avenue. A ce propos, si vous êtes amateurs de musique classique et a fortiori de celle de Chopin, ne manquez surtout pas de visiter le Musée Fryderyk Chopin, situé dans le Palais Ostrosky, sans doute l’un des musées biographiques des plus modernes.

Quant à la bienaimée Marie Curie, elle aussi y est très présente, notamment dans une rue de la Nouvelle Ville (Nowe Miasto), au 16 de la rue Freta, où y a été aménagé un musée avec trois salles dans lesquelles est retracée la vie de cette jeune femme, partie pour Paris en 1892 à l’âge de 25 ans: licenciée en physique et mathématiques, elle a épousé Pierre Curie, et obtenu une chaire à la Sorbonne et reçu, par deux fois, le prix Nobel (Physique en 1903 et Chimie en 1911) pour ses travaux sur la radioactivité. Cette Nouvelle Ville a fusionné avec la Vieille Ville, par delà les remparts et la Barbacane qui délimitent les deux villes. Outre les nombreux et sympathiques bars et restaurants qui jalonnent ses ruelles, la Place du Marché et le Musée de Marie Sklodowska-Curie, vous pouvez également y découvrir : le Parc Multimédias des Fontaines à Podzamcze, le Monument de l’Insurrection de Varsovie, les Palais des Krasinski et des Sapiecha ainsi que la Cour suprême.
Photo
Le long de l’Avenue principale, la Krakowskie Przedmiescie - Photo @ Colette de Lucia
Promenade dans les jardins royaux de Lazienki
Comme on le sait, des siècles durant, Varsovie a vécu sous la domination de son Château royal et des magnifiques palais appartenant aux grandes familles. Des familles qui occupaient les fonctions les plus élevées de l’Etat et qui vivaient à la manière des gens de la Cour du Tsar. A preuve, l’ancien palais Namiestnikowski dont  « namiestnik » en polonais signifie « lieutenant » désignait le titre donné au Tsar de Russie au sein du Royaume de Pologne. Il constitue aujourd’hui la Résidence du Président de la République. D’autres palais sont occupés par l’Université de Varsovie et l’Académie polonaise des sciences.

Une promenade dans les jardins royaux de Lazienki et au château Wilanów s’impose. Pour cela, on y emprunte la célèbre Voie Royale (Krakowskie Przedmiescie) qui mène au Palais sur l’eau, la résidence d’été du dernier roi de Pologne, Stanislaw Auguste Poniatowski . C’est ce même roi qui a créé, à la fin du XVIII° siècle, cet extraordinaire parc ainsi que« le Palais sur l’eau ». Tout autour, on distingue une Orangerie et un petit théâtre sur l’île, parfaite réplique d’un théâtre grec, qui accueille durant l’été des représentations qui ont beaucoup de succès.
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Le Parc Lazienki, entouré d’étangs, avec son monument dédié à Frédéric Chopin qui trône au cœur d’une jolie roseraie et de beaux pavillons néo-classiques, rend hommage à Chopin. La statue de Frédéric Chopin, œuvre du sculpteur Wacław Szymanowski,  qui fut érigée en 1926, puis détruite en 1940, a été resculptée après la guerre à l’identique. Chopin y est représenté au pied d’un saule, en quête d’inspiration. Chaque dimanche d’été, les plus grands pianistes donnent des concerts de musique classique aux pieds du célèbre compositeur.
Le vertigineux Palais de la Culture et de la Science
Dans un tout autre registre, vous ne manquerez pas de visiter le Palais de la Culture et de la Science, un des bâtiments les plus caractéristiques de Varsovie qui fut nommé Monument historique en 2007. Un bâtiment du réalisme socialiste soviétique que l’on peut voir de partout tant son ampleur et sa hauteur vertigineuse attirent l’attention! Planté là, sur la place Defilad, le gigantesque bâtiment construit  en tant que « don des Nations soviétiques », entre 1952 et 1955, compte quelque 231 mètres de hauteur reposant sur 3,3 hectares, 33 ascenseurs dont quatorze sont « express ». Au sommet, l’Horloge du Millénaire, la bien nommée, a été inaugurée le Jour de l’An 2001!

A l’intérieur, 3000 locaux sur une surface totale de 124 000m2, une salle de congrès de 3000 places, 8000 m2 de salles d’exposition, avec des bureaux qui accueillent les différentes sociétés polonaises et étrangères. Ce n’est pas tout: dans ce siège emblématique de la Culture et des Sciences, on y trouve également un bureau de poste, un centre commercial, un centre de sport, une piscine avec un plongeoir olympique de dix mètres, un multiplex cinématographique, deux musées, trois théâtres, des bibliothèques et de nombreux parkings.

Le complexe à l’architecture improbable et imposante est festonné de quelque 170  espèces différentes d’arbres et d’arbustes. Et, cerise sur le gâteau, au 30e étage, à 114 mètres de haut, on peut admirer une vue à 360°. Il paraît qu’au 45e étage, un couple de faucons y nichent et que l’on peut les observer, filmés, en allant sur Facebook. Qu’il y ait des faucons au sommet de l’emblématique siège du régime austère soviétique, quoi de plus normal. Ne désigne-t-on pas du nom de « faucon » tout partisan d’une politique de force, belliqueuse, par opposition à la colombe?

© Colette de Lucia
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Palais de la Culture et de la Science - Photo © Colette de Lucia
Informations touristiques
Sur la Pologne et Varsovie: infos : [email protected]/fr

Office National Polonais de Tourisme, 10 rue Saint-Augustin, 75002 Paris : 00 33 142 44 19 00, [email protected] - www.pologne.travel

POLOGNE

30/4/2015

 

Les Carpates polonaises
Textes: Colette de Lucia
Photos : Thierry Porchet


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Les Carpates polonaises, c’est d’abord l’image obsédante de vastes plaines qui se répandent jusqu’en Ukraine, tout au Sud. C’est une nature à la fois sauvage et généreuse, parcourue de canaux et de lacs poissonneux, balayée par un vent impétueux qui s’ingénie à transporter dans son sillage du sable jusqu’au cœur de ses terres. Des terres émaillées de jolis villages abritant des maisons de bois colorées, typiques de cette région et des églises orthodoxes magnifiques. Ses frontières sont fermées par deux massifs : les Monts des Géants culminant à 1602 mètres et les Monts Tabulaires, au sommet desquels le terrain est incroyablement plat et offrent des gorges d’eaux chaudes en ses flancs, propres à satisfaire les touristes amateurs de stations thermales comme celles de Solin  et de Myczkow. Ce massif montagneux abrite le parc national des Tatras qui regorge de sites enchanteurs traversés de lacs que l’on peut admirer le long des sentiers. Ils font la joie des randonneurs et des amoureux de belle Nature, été comme hiver. Mais c’est aussi un riche patrimoine que je vous invite à découvrir en partie, et en images.

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En préambule, sachez que ce voyage met en lumière un projet mis en œuvre par l’Association Eurorégion des Carpates polonaises. Il s’agit d’une Coopération entre les espaces protégés des Alpes et des Carpates qui, grâce à la contribution de la Suisse aux nouveaux pays membres de l’Union européenne, dont la Pologne, a pu jeter un pont entre les Alpes et les Carpates polonaises. Raison pour laquelle le projet porte le nom éponyme de « Pont Alpes-Carpates » et promeut la marque « Carpathia ». 

Le point de départ de notre itinéraire nous a conduit tout d’abord au Sud-Est de la Pologne, dans une partie des Basses Carpates. Après quelque deux heures de route, de Cracovie, nous sommes arrivés à Rzeszów,  (prononcez Gèchouf), chef-lieu de la Voïvodie. Nous avons séjourné à l’Hôtel « Ambasadorski », un bel hôtel particulier du XVIIe siècle, constitué de deux bâtiments, en plein cœur de la ville. De nos fenêtres, on peut y admirer la Grand-Place. Et c’est justement sur cette Grand-Place que se trouve la grande curiosité de Rzeszów qui recèle dans ses entrailles un très long chemin souterrain de 396 mètres de long et d’une profondeur allant de 0,5 à 10 mètres. Oui, c’est là, sous la Grand-Place, qu’ont été construites entre le XIVe et le XVIIIe siècle ce dédale de quinze couloirs, sur trois niveaux, où l’on peut explorer vingt-cinq caves, garnies d’objets ayant été découverts lors des fouilles.

Dans le Sud du pays que l'on appelle la Petite Pologne, cette zone frontalière avec la Slovaquie et l’Ukraine, là où la nature est reine, la Pologne a su préserver ses coutumes et ses traditions. Sa chaîne montagneuse, où toujours plus de touristes aiment à explorer sa faune et sa flore, lui a permis de se mettre à l’abri des nombreuses invasions. Châteaux baroques ou de Renaissance  s’y côtoient avec une architecture traditionnelle en bois, notamment avec la construction de ses églises orthodoxes, de confession uniate, toutes bâties entre le XVIIe et le XVIIIe siècles. 
Association Eurorégion des Carpates Pologne
Centre de coopération économique et du produit local
Rue Rynek 16, 35-064 Rzeszów
tél. +48 17 857 63 69
www.karpacki.pl
www.alp-carp.com

Office de tourisme « Quand »
rue Zamojska 2,
22-600 Tomaszów Lubelski
tél/fax: 084 665 89 90
www.quand.com.pl
www.roztocze.com
www.sklep.roztocze.com 

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