Le Maroc
en position de leader culturel de l'art africain
par Daniel Wermus (texte & photos)
"L'Afrique est Mon continent, et Ma maison […] Nous avons choisi de retrouver la famille. Une famille que nous n'avions pas véritablement quittée", affirmait le roi Mohammed VI au 28e Sommet de l'Union africaine. En avril 2017, sous la bannière "L'Afrique en Capitale", Rabat ouvrait une douzaine d'espaces à l'art contemporain de tout le continent - au sein duquel le Maroc se positionne ainsi comme un meneur culturel. La culture étant considérée comme "levier de développement socio-économique", source de partages et de débats.

Peinture, sculpture, photo, textile, calligraphie, cinéma, musique, art urbain exprimaient avec puissance les défis vécus au sud de la Méditerranée, notamment les migrations, les diasporas, les femmes, la terre, le climat… Et aussi la lumière, la splendeur et la vitalité qui s'y trouvent.

Parmi les artistes présentés au Musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain, Wahid Chehata, photographe tunisien dont le regard saisissant s'est fixé au Mali. Ou encore Kouka Ntadi, peintre et artiste hip-hop congolo-français, qui fait du "Guerrier Bantou" le symbole de sa quête de liberté et d'identité. Hommage aussi à trois photographes disparus: Malek Sidibé ("reportages maliens"), Othmane Dilami ("musiciens de la transe") et Leila Alaoui ("Les Marocains"). Cette dernière a été victime d'un attentat terroriste à Ouagadougou en 2015, alors que ses œuvres venaient d'être sélectionnées pour illustrer le Festival international du film et forum sur les droits humains de Genève (FIFDH 2016).
A noter encore, l'exposition Gaïa à travers ses miroirs, à l'accueillante Villa des Arts, qui célèbrent la terre, mère nourricière et "muse suprême de ceux qui habitent poétiquement le monde". Dans les jardins trône une étrange silhouette, œuvre collective de Ulrich Zouanda (Congo) et Mohamed Benyaich (Maroc): une calebasse montée sur un tourbillon de fils de fer.
Parallèlement, des colloques et conférences ont voulu cerner le patrimoine commun - ainsi que les influences croisées - entre le Maroc et l'Afrique sub-saharienne. © Daniel Wermus
A noter encore, l'exposition Gaïa à travers ses miroirs, à l'accueillante Villa des Arts, qui célèbrent la terre, mère nourricière et "muse suprême de ceux qui habitent poétiquement le monde". Dans les jardins trône une étrange silhouette, œuvre collective de Ulrich Zouanda (Congo) et Mohamed Benyaich (Maroc): une calebasse montée sur un tourbillon de fils de fer.
Parallèlement, des colloques et conférences ont voulu cerner le patrimoine commun - ainsi que les influences croisées - entre le Maroc et l'Afrique sub-saharienne. © Daniel Wermus