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​Espace Mittelland romand
​NE, FG, JU

PAYS NEUCHÂTELOIS EN VTT

7/8/2020

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SUISSE MOBILE VTT VOUS PERMET DE SILLONNER
A TRAVERS LE PAYS NEUCHÂTELOIS

En cette période où les loisirs de plein air ont le vent en poupe, douze idées de parcours destinés aux VTT ou vélos électriques sont mis en avant dans une nouvelle carte éditée par Tourisme neuchâtelois. Élaboré en étroite collaboration avec Neuchâtel VTT et tiré à 15'000 exemplaires, ce document répond à une demande croissante émanant des adeptes de mobilité douce de tous bords.
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Une sélection de neuf itinéraires locaux en boucle forme le coeur de la nouvelle carte VTT éditée par Tourisme neuchâtelois. Sobrement tracés sur un fond de carte topographique présentant les courbes de niveaux, les parcours sont ensuite détaillés au verso grâce à une photo, un profil en long et des informations de dénivelés, de même qu'un coup de coeur touristique à découvrir sur le tracé. Deux itinéraires régionaux et un parcours national SuisseMobile de longueurs plus conséquentes viennent compléter l'offre locale. Clin d'oeil aux amateurs de freeride : deux parcours d'habilité et de descente sur les pistes de Chaumont et de la Robella trouvent également leur place dans ce dépliant.

Car il en faut pour tous les goûts et tous les niveaux sportifs. Avec le phénomène e-bike qui connait un essor fulgurant, la mobilité douce et sa pratique sont clairement en train de se transformer. Pour répondre à cet engouement et à des attentes diverses, Tourisme neuchâtelois et Neuchâtel VTT se sont appliqués à proposer une offre aussi qualitative que variée, dans toutes les régions du canton de Neuchâtel et même au-delà. Diversité dans les difficultés mais aussi dans les paysages parcourus puisque d'emblématiques espaces naturels tels que Chaumont, La Vue des Alpes ou encore la Vallée de la Brévine servent de décors à la pratique sportive.

Disponible en version digitale depuis le mois d'avril sur le site internet de Jura & Trois-Lacs, la carte a désormais sa version papier qui peut être obtenue gratuitement aux bureaux d'accueil de Tourisme neuchâtelois ainsi que sur commande.
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Carte en ligne et parcours VTT en ligne:
www.neuchateltourisme.ch/brochurevtt
www.neuchateltourisme.ch/vtt

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VACANCES, PAYS DE NEUCHÂTEL

7/8/2020

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​Vacances en Pays de Neuchâtel...
bonnes pour la tête, douces pour le porte-monnaie
grâce à la Neuchâtel Tourist Card

Faire le plein d'activités gratuites tout en circulant librement en transports publics sur tout le territoire neuchâtelois, ce sont les avantages inédits offerts par la Neuchâtel Tourist Card. Cette carte d'hôte unique en Suisse sous une forme aussi aboutie garantit des vacances bonnes pour la tête et douces pour le porte-monnaie. De quoi séduire les Suisses qui resteront pour la plupart au pays cet été.
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Unique en Suisse, la Neuchâtel Tourist Card (NTC) cumule un double avantage: toute personne séjournant au moins une nuit dans un hôtel ou un établissement parahôtelier de la région se voit remettre ce sésame qui, en plus d'une libre circulation dans les bus, trams, trains et funiculaires du canton, offre l'accès gratuit à vingt-cinq musées ainsi qu'à une croisière sur les lacs de Neuchâtel et des Brenets, la location journalière d'un vélo à Neuchâtel et au Locle et une course sur le télésiège Buttes-La Robella.

Cette carte d'hôte propose un cumul de prestations unique en Suisse pour le simple prix d'une nuitée. De quoi faire le plein de culture et de découvertes tout en laissant son porte-monnaie au fond du sac.

La liste complète des musées et prestataires partenaires, ainsi que les informations détaillées de fonctionnement sont disponibles en un CLIC. 


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LA CHAUX-DE-FONDS ET ENVIRONS

30/10/2019

 

Echappées belles à la
​
Chaux-de-Fonds

A la découverte de son riche patrimoine
Par Colette de Lucia (texte et photos)

Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, depuis 2009, pour son urbanisme horloger, la Chaux-de-Fonds recèle un patrimoine extraordinaire, dû à sa tradition horlogère et à son architecture urbanistique incomparable, mais aussi grâce à l’empreinte qu’a laissé un créateur universel du nom de Le Corbusier, laissant à la postérité des villas blanches et une architecture pour émouvoir, et enfin, à l’Art Nouveau, hérité des patrons horlogers et de leurs représentants de commerce. Car ici, c’est l’histoire qui a fécondé cette Métropole horlogère à nulle autre pareille. Focus donc sur ces multiples attraits qui font de la Chaux-de-Fonds une ville tout-à-fait unique en son genre, à découvrir absolument.

Il faut savoir que la Chaux-de-Fonds n’est pas une ville comme les autres. Erigée par la main de l’homme à mille mètres d’altitude dès le Moyen-Âge, ses habitants ont su dompter la nature: des Neuchâtelois, tout d’abord, puis nombre de Suisses venues d’autres contrées, ainsi que des étrangers, tous riches de leur culture et d’un savoir-faire, notamment dans le domaine de l’horlogerie, ont fait ainsi d’elle la troisième ville de Suisse romande avec ses 38 625 habitants aujourd’hui.
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Un urbanisme horloger incomparable
Capitale horlogère, la Chaux-de-Fonds possède un urbanisme à part, complètement façonné par le travail et l’âme d’horlogers qui vivaient sur les lieux même où ils travaillaient. Raison pour laquelle les demeures sont configurées avec une partie dédiée à leur atelier. Car ici, l’urbanisme a épousé l’histoire.

En effet, cette ville doit cet urbanisme horloger à son destin tragique: tout est parti d’un incendie fulgurant qui a ravagé entièrement la cité au mois de mai 1794. L’eau manquait… Elle n’est d’ailleurs arrivée qu’en 1888. De tradition horlogère, la ville a dû être rebâtie  à partir de 1835, grâce à Charles-Henri Junod, inspecteur cantonal des Ponts et Chaussées, selon son plan urbanistique comprenant un axe central avec, tout autour, des rues perpendiculaires afin de pouvoir aisément déneiger les rues au cœur de l’hiver afin d'y circuler librement, d'une part, et d’autre part, d’orienter les ateliers en direction du soleil pour que les horlogers aient un maximum de lumière.

PhotoMusée des Beaux-Arts - photo © Colette de Lucia
​Cet urbanisme horloger, unique au monde, a été assorti de constructions de chemins de fer, de bâtiments publics, grâce au soutien financier de riches horlogers offrant les conditions optimales à cette métropole horlogère pour faire éclater sa créativité et lui faire connaître un rayonnement dans tout l’Arc jurassien et bien au-delà de ses frontières. Pour aller à la découverte de cet urbanisme horloger, vous pouvez faire la visite, le nez en l’air le plus souvent, pour admirer les façades de ces bâtisses du XIXe siècle, dédiées à l’horlogeries (des visites guidées de 2h se font toute l’année sur simple demande auprès de Tourisme neuchâtelois).

​Ainsi le visiteur peut découvrir moult lieux et bâtiments dans cet urbanisme essentiellement horloger, comme l’Ancienne Halle aux enchères (rue Jaquet Droz 23), un lieu d’accueil chargé d’informer, donnant à voir et à connaître l’ensemble du patrimoine de cette Métropole horlogère qu’est devenue la Chaux-de-Fonds. On n’y manquera pas de visiter le Musée international d’Horlogerie où l’on peut y admirer une fabuleuse collection des plus belles pièces d’horlogeries des siècles passés, parmi les quelque quatre-cents pièces qui y sont présentées. Une remontée dans le temps impressionnante!

Citons également, entre autres bâtiments remarquables à visiter: le Musée d’Histoire (31 rue des Musées), abrité dans une belle maison de maître du milieu du XIXe siècle; le Bâtiment (85-87 rue Doubs), flanqué d’un important atelier, construit en 1887: il est l’exemple même de la construction-type mi-habitation mi-atelier horloger que l’on retrouve ici et là dans toute la ville.

Vous pourrez admirer également une bâtisse très ancienne (1648), qui n’est autre qu’une ancienne ferme (110 rue du Nord), typique des fermes bâties dans les montagnes neuchâteloises. Elle constituait l’habitat traditionnel de familles entières avec une partie dévolue au bétail et l’autre à l’habitation. C’est dans ce corps de ferme que plusieurs horlogers de renom aujourd’hui ont démarré leurs carrières. Notamment Pierre Jaquet-Droz (1721-1790). C’est aussi là qu’Henri Hausler y a travaillé en tant que graveur indépendant aux alentours de 1913.

Et enfin, on peut commencer ou finir la visite - au choix - par la Tour Espacité dont l’accès est gratuit. Elle offre du haut du 4e étage (en ascenseur) une vue fantastique qui embrasse toute la ville avec son centre linéaire, au cœur duquel se trouve l’ancienne cité et cet incroyable et gigantesque damier de rues datant toutes du XIXe siècle. Au sortir de la Tour Espacité, sur la gauche du Café Forum, sous l’immeuble, vous pourrez jouir, du haut de la rue, d’une belle perspective, avec en point de mire l’Ancien Collège industriel, un très bel édifice bâti en 1876.
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PhotoCharles-Edouard Jeanneret dit Le Corbusier (AFP)
Sur les pas de Le Corbusier
C’est dans cette ville que Le Corbusier est né le 6 octobre  1887 et y a  fait ses premières armes. Il a été sans nul doute le plus grand architecte du XXe siècle!

Charles-Edouard Jeanneret, de son vrai nom, est entré en 1902 à l’Ecole d’Art de La Chaux-de-Fonds, spécialisée dans les métiers de la décoration et de la gravure des montres. Il se révèle être un habile graveur et obtient un diplôme d’honneur à l’exposition de Milan. Il s’inspire des formes naturelles qu’il a puisées dans les forêts et pâturages de montagnes qu’il aimait à parcourir. Très vite et sur les conseils de Charles L’Eplattenier, un maître exceptionnel, qui avec ses autres élèves les entraîne à dessiner dans les sous-bois et les prairies du Jura, va jouer un rôle capital dans l’avenir du jeune homme.

Devenu directeur de l’école d’Art, L’Eplattenier inscrit son enseignement dans un courant naturaliste proche du mouvement de l’Art Nouveau, se démarquant ainsi des influences historiques et académiques. Un courant qui envahira toute l’Europe. Fortement influencé par l’enseignement de ce maître pour lequel il éprouve une grande affection, le jeune Charles-Edouard Jeanneret va connaître une véritable mutation dans sa personnalité et son avenir professionnel. En 1920, il modifie le nom d’un ancêtre du côté maternel ayant vécu en Belgique « Le Corbésien » en « Le Corbusier », nom sous lequel il signera ses articles et ses livres, puis ses œuvres plastiques et ses projets architecturaux.

​Attiré par la peinture mais souffrant de troubles visuels, Charles-Edouard Jeanneret  se laissera persuadé par L’Eplattenier de ne pas continuer dans cette voie et d’accepter, bien à contrecœur, de devenir architecte, parce que du haut de ses seize ans, il détestait ce métier. Il cède à son injonction et s’engage dans l’architecture en entrant dans le cours supérieur d’art et de décoration. Il reconnaîtra plus tard que ce remarquable maître l’a arraché à un destin médiocre. Durant les deux années qu’il y passera, il lui est offert un premier projet architectural, commandé par Louis Fallet, maître graveur et membre de la Commission de l’école d’art, et il réalise sa première construction: la villa Fallet ! Lui qui s’est considéré comme un ignare, au début. Alors, il est devenu un travailleur infatigable, un écrivain forcené, un jeune prêt à saisir toutes les opportunités. C’est ainsi qu’il a construit sa première maison à dix-sept ans seulement! Et dès lors, il n’aura de cesse de concevoir et de bâtir.

PhotoMontage de photos (à la Maison Blanche) © Colette de Lucia

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​Mais le jeune homme ressent le besoin d’élargir ses horizons et grâce à ses premiers honoraires perçus pour sa participation à la construction de la villa Fallet, il entreprend le premier de ses grands voyages et avec son meilleur camarade, Léon Perrin, étudiant en sculpture, il se rend en Toscane dont L’Eplattenier lui avait tant fait l’éloge. Puis il séjourne à Florence. De Florence, il se rend à Ravenne, Bologne, Vérone et Venise, puis Budapest et Vienne. Il gagne Nuremberg, Munich, Strasbourg, Nancy et Paris, où il s’y installe. Inlassable voyageur, il écrit prend des notes dans de ses calepins, lit énormément. Bref, il rencontre des gens importants qui vont être déterminant pour sa carrière. Il éprouve pourtant le besoin de passer encore cinq ans à la Chaux-de-Fonds avant de couper ses racines jurassiennes et de s’installer à Paris. Le Corbusier est sur le point de percer!

Son voyage en Orient en 1911 avec son camarade d’études, Auguste Klipstein, historien d’art préparant une thèse sur le Greco, est une révélation pour Charles-Edouard, l’enfant des monts du Jura. Il remplit de croquis des quantités de petits carnets qui ne le quittent jamais. En Serbie, en Roumanie, en Bulgarie, il s’intéresse aux architectures rurales, populaires, anonymes. Il est fasciné par les formes simples, éclatantes de blancheur, il est ébloui par la lumière  qui se dégage de la géométrie rigoureuse où triomphent carrés, cubes et sphères.

​En fait, son imagination féconde s’est nourrie au cours de ses voyages innombrables. En témoignent ses nombreux écrits, car contrairement aux autres grands architectes, il est celui qui - par son goût profond pour la lecture et l’écriture -, a couché sur le papier toutes ses impressions, ses idées, ses analyses après les avoir dessinées sur le calque ou mises en œuvre sur le chantier. Celle qui reste maîtresse entre toutes est celle-ci: « L’architecture, c’est fait pour émouvoir ».

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La Maison Blanche, construite par Le Corbusier - photo © Colette de Lucia
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Photo de Le Corbusier - © Colette de Lucia
A l'aube du XXe siècle, on assiste à un moment crucial de mutation de la société, , avec l'émergence de la mécanisation, de l’industrialisation, les progrès de la science, les possibilités techniques qu’offrent l’acier, le béton. Tout cela concoure à un changement novateur dans l’esprit des architectes et ingénieurs en charge de la construction. Lui, Le Corbusier, en observateur attentif va être influencé par ce qu’il voit: des avions traversant l’Atlantique, d’immenses paquebots sillonnant les océans… Il se dit alors que cela pourrait s’appliquer également aux maisons, aux bâtiments, aux villes! « La maison est une machine à habiter » a-t-il écrit, une pensée audacieuse qui fut aussitôt fustigée.

Sa manière d’envisager son métier est humaniste, n’en déplaisent à ceux qui l’ont critiqué. Il considère en effet que l’architecture doit être au service des hommes, des femmes, des familles. Elle doit produire un cadre de vie résolument beau, confortable, bien réfléchi, et fonctionnel. De telle sorte que le soleil puisse pénétrer par les fenêtres, trouver les places idéales pour chaque pièce. Pour lui, " le logis, c’est la clef ". Il va rapporter ce cadre de vie individuel au collectif en faisant œuvre d’urbanisme, convaincu que l’urbanisation est la mission même d’une société. Ainsi il va édifier dans sa région natale, puis dans le monde (Paris, Alger, en Indes…).

Parmi les œuvres réalisées par Le Corbusier, citons la villa Jeanneret-Perret, appelée la "Maison blanche", qui peut se visiter sur rendez-vous, ainsi que le Cinéma Scala, la villa Turque, la Villa Stotzer et la Villa Jacquemet, que l'on peut voir seulement de l'extérieur. La « Maison blanche »  est la première villa que Le Corbusier a construite pour ses parents en 1912. Elle a été classée monument historique d’intérêt national en 1979, et l’Association Maison blanche, créée en 2000, en est maintenant propriétaire. C'est cette même Association qui en a assuré la restauration grâce à des fonds publics et privés, puis l’a ouverte au public en 2005.
PhotoMontage de photos © Colette de Lucia - Cimetière et Crématoire
Art nouveau et Style sapin
La Chaux-de-Fonds est non seulement la capitale horlogère de la Suisse mais elle constitue aussi un important Centre d'Art nouveau. Cet Art nouveau est né en réaction contre l’académisme et l’éclectisme pour trouver sa seule source d’inspiration dans la nature. Ce mouvement apparaît à la fin du XIXe et au début du XXe, siècle, avant la guerre de 14-18. Il ne faut pas  le confondre avec l’Art Déco qui lui, s’est développé après la guerre de 14-18 aux environs de 1920. L’Art nouveau est celui des façades en courbes, des lignes ondoyantes, des longues lianes, de fruits et de fleurs, de jolie nymphes aux longs cheveux, souvent représentées de manière alanguies. Les artistes de l’Art nouveau trouvent leur expression au travers de l’architecture, la peinture, la décoration d’intérieure et dans les arts dits mineurs. Ce style hétérogène connaît un succès retentissant lors des expositions universelles et font des émules de par le monde. 

L’Art nouveau dont l’idéal utopique est de cultiver la beauté dans tous les aspects de la vie quotidienne, entre autres dans les techniques de construction et de décoration, a trouvé une voie royale dans la Nouvelle Métropole horlogère, notamment au travers du Style Sapin. Si le Style Sapin s’est imposé en maître dans la cité, c’est grâce à Charles L'Eplattenier (1874-1946), artiste peintre, architecte, sculpteur et décorateur suisse, devenu directeur de l’école d’Art de La Chaux-de-Fonds, qui était passionné par ce mouvement et l’a enseigné à ses élèves dans le cours supérieur qu’il a créé en 1905. Ce programme comprenait l’enseignement des fondements théoriques de l'Art nouveau international et de l’étude de la nature, au travers de sa faune et de sa flore, sources d’inspiration première. Et L'Eplattenier a adapté ces théories fondamentales de l'Art nouveau à la flore locale, constituée de forêts de sapins, de prairies fleuries, en créant le Style sapin.

Ce Style Sapin s’applique aux motifs décoratifs typiquement chaux-de-fonniers que les anciens élèves de Charles L'Eplattenier ont réalisé. A noter: la Ville de La Chaux-de-Fonds est devenue membre du Réseau européen Art nouveau Network depuis 2005 et membre du Bureau de la Route européenne du modernisme depuis 2007. C’est ainsi que l’on a vu fleurir des créations multiples, comme les boîtes de montres, des arts décoratifs variés et évidemment des œuvres architecturales, comme la villa Fallet, conçue en 1906 par Le Corbusier,  et le Crématoire (1909-1910), les deux principaux chefs d’œuvre de la Chaux-de-Fonds ! Au cours d'une visite guidée à travers la ville, il vous sera donné d'admirer de magnifiques décorations Art nouveau, telles que des cages d'escalier, des vitraux, des balcons et le fameux crématoire, fleuron du style Sapin, sur simple demande à Tourisme neuchâtelois.


© Colette de Lucia



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LE LOCLE, LA CHAUX-DU-MILIEU, LA BRÉVINE

26/9/2019

 

LE FESTIVAL ALT.+1000 QUI S'EST TENU
DU 1e AU 22 SEPT 2019 A EU UN GRAND SUCCES

LE LOCLE, LA CHAUX-DU-MILIEU, LA BRÉVINE 

Le festival de photographie Alt.+1000 ferme ses portes après 3 semaines d’ouver- ture au public et plus de 10’000 visiteurs. La prochaine édition est annoncée pour 2021. 
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Vernissage du festival Alt.+1000 en présence du conseiller fédéral Alain Berset avec à ses côtés Henry Leutwyler, photographe; Nathalie Herschdorfer, directrice du MBAL et Bernard Soguel, président du festival Alt.+1000
Déménagement réussi pour le festival Alt.+1000 ! 
La 5e édition du festival Alt.+1000 est un succès ! 10’331 visiteurs ont été dénom- brés sur trois sites, au Musée des beaux-arts du Locle, à la Ferme du Grand-Cachot de La Chaux-du-Milieu et au Lac des Taillères à proximité de La Brévine. C’est le triple des estimations de départ, selon les chiffres des précédentes éditions.
Cette extraordinaire fréquentation est due à la qualité de la programmation, à la complémentarité et à la beauté des sites, à l’excellente couverture médiatique ainsi qu’aux nombreux événements mis en place : vernissage en présence du conseiller fédéral Alain Berset, concert du Festival Les Jardins musicaux, concert de Samuel Blaser et Pierre Favre, dédicace du dernier ouvrage de Christine Pompéï « Grands frissons à La Brévine », enregistrement en direct de l’émission Altitudes de Simon Matthey-Doret sur RTS La 1ère, table ronde, brunch et visites commentées.

Cette 5e édition a réuni les travaux de près de 80 artistes sur la thématique de la trace de l’homme sur la montagne. Elle s’est tenue pour la première fois dans les Montagnes neuchâteloises, après quatre éditions à Rossinière, dans le Pays d’Enhaut, entre 2008 et 2015.

A noter que les expositions au Musée des beaux-arts du Locle se poursuivent jusqu’au 13 octobre.

Les organisateurs tiennent à remercier leurs partenaires financiers et institution- nels, les propriétaires de terrains mis à disposition, les artistes, les bénévoles ainsi que les très nombreux festivaliers qui ont participé au succès de cet événement pour cette première édition dans l’emblématique Vallée de La Brévine et au Locle.
La 6e édition est d’ores et déjà annoncée pour septembre 2021 et sera toujours neuchâteloise ! ​

Crédit photo ​© David Marchon

LE LOCLE - LA CHAUX-DU-MILIEU - LA BREVINE

3/9/2019

 

FESTIVAL ALT.+1000
​
LE FESTIVAL DE PHOTOGRAPHIES
AU LOCLE - LA CHAUX-DU-MILIEU - LA BREVINE
S'EST TERMINE LE 22 SEPTEMBRE 2019

Mais les expositions au Musée des beaux-arts
au Locle se poursuivent jusqu’au 13 octobre
 2019
Par Colette de Lucia

Pour sa 5e édition, le festival Alt.+1000 s'est déroulé du 1er au 22 septembre dans les Montagnes neuchâteloises. En effet, durant vingt-deux jours, le MBAL (Musée des Beaux-Arts Le Locle) a proposé au travers de ce Festival de photographies, qui d'ordinaire se déroule dans le charmant village de Rossinière, une promenade bucolique et photographique au Lac des Taillères dans la belle vallée de La Brévine en passant par La Chaux-du-Milieu, où il vous sera donné de contempler des photographies de paysages exposés dans ce cadre de rêve, ainsi qu'une fantastique exposition au MBAL du Locle . ​
L'idée qui prévalait à cette extraordinaire exposition était de " sortir de cet aspect élitiste pour allier la promenade à l'art et croiser divers publics sensibles à ces magnifiques et bucoliques paysages ", explique Nathalie Herschdorfer, directrice du Musée des Beaux-Arts - Le Locle.

Ce festival Alt.+1000  qui a pris racine dans les beaux sentiers de Rossinière, magnifique village situé dans le Pays d’Enhaut, dans les Préalpes vaudoises, où il a essaimé ses photographies dans les vieilles granges et les chalets de 2008 à 2015, a pour cette 5e édition, continué à se tenir à mille mètres d’altitude, mais dans un autre décor: le splendide paysage jurassien de la Vallée de la Brévine, dont André Gide, au 19e siècle, ne tarissait pas d'éloge.

Ainsi, il vous a été donné de contempler près de 80 photographes sur trois sites remarquables: à la fois au Musée des beaux-arts du Locle, ville qui figure, avec sa voisine La Chaux-de-Fonds, au patrimoine mondial de l’UNESCO; dans la ferme du Grand-Cachot-de-Vent, et enfin, sur les rives du Lac des Taillères
, ourlé de conifères et de pâturages verdoyants dont la lumière et les couleurs sont un ravissement pour les yeux en cette fin de saison estivale . 
Photo exposée à la Ferme du Grand Cachot © C. de Lucia
Photos prises à la Ferme du Grand Cachot  © Colette de Lucia

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LE LOCLE

28/2/2019

 

LE MONDE ÉTOILÉ DE ZENITH 
Une expérience horlogère unique destinée au grand public

Partez à la découverte du monde étoilé de Zenith, au Locle, une merveilleuse incursion dans l'univers fascinant de cette Manufacture de prestige à faire en famille ou entre amis, selon un parcours aussi original que fantastique. C'est une visite tout à fait exceptionnelle!
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C'est vraiment une grande Première: celle de vous convier à explorer l'univers horloger de Zenith grâce à la collaboration exclusive de Tourisme neuchâtelois avec la Manufacture Zenith, basée au Locle. En effet, pour vous, j'ai visité l'un des plus riche patrimoine horloger de la région: Zénith! Soucieuse de combler les attentes de nombreux visiteurs, amateurs d'expériences exceptionnelles, il vous est donné depuis avril 2018, de visiter ce haut lieu de l'horlogerie. 

Comme le rappelait le directeur de Zenith: " La collaboration avec la manufacture horlogère Zenith s’est imposée comme une évidence, avec comme point d’orgue la création de la visite « LE MONDE ÉTOILÉ DE ZENITH, véritable invitation à explorer l'univers horloger dans un esprit dynamique, contemporain et enjoué. » Tandis que Julien Tornare a exprimé sa satisfaction : « C’est un véritable honneur pour Zenith d’avoir été choisie entre toutes les manufactures de la région pour ce projet qui a suscité une forte mobilisation chez les équipes. « Le Monde Étoilé » va donner à chacun l’opportunité de vivre une expérience unique et de comprendre le fonctionnement de nos garde-temps tout en plongeant au cœur de notre histoire. »

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Un voyage initiatique
Ce sont des spécialistes en muséographie, réunis sous la bannière de Thematis, qui ont conçu ce premier type de visite guidée d'une Manufacture de prestige à destination du grand public. C'est une véritable incursion initiatique au cœur de la fabrication de montres mécaniques et son cortège de mystères. Ce parcours scénographique insolite répond aux attentes nombreuses d'un public en quête d'authenticité et de montres de bonne facture. 

Cette expérience à 360° - tout à fait exceptionnelle - vous fera découvrir les rouages de cette Maison qui réunit quelque 80 métiers horlogers sous le même toit. On débute la visite en faisant une immersion complète dans le monde de la précision, vous invitant à plonger dans le noir pour vous offrir un spectacle animé de projections holographiques, et une mise en scène contemporaine mettant en lumière certains éléments de son patrimoine.
Au cours de cette visite exclusive, réservée au public chaque vendredi, il vous sera donné de découvrir chaque étape de la création de splendides mécaniques, allant de la conception technique à la fabrication des composants en passant par l’assemblage du mouvement, puis de passer en revue toutes les nobles traditions horlogères en les associant aux innovations d'avant-garde.
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Zenith : une marque d'exception dans un lieu d'exception
Depuis 1865, l’authenticité, l’audace et la passion ont guidé Zenith dans sa quête inépuisable de l’excellence, de la précision et de l’innovation. Fondée au Locle par l’horloger visionnaire Georges Favre-Jacot, Zenith s'est forgé une bonne réputation quant à la précision de ses chronomètres. A telle enseigne, que son savoir-faire a été récompensé par 2’333 prix de chronométrie en un siècle et demi: un record ! 

Toujours installée dans les lieux qui l'ont vu naître au cœur des Montagnes neuchâteloises, dans la petite ville du Locle, dont l'urbanisme horloger est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, la Manufacture Zenith assure, depuis le légendaire calibre El Primero, la mesure des temps courts au 1/10e de seconde. C'est ce qui la propulsée, la rendant célèbre.

Depuis lors, le vent en poupe, Zenith a développé plus de 600 variantes de mouvements et offre de nouvelles perspectives à la mesure du temps, notamment l’affichage du 1/100e de seconde avec le Defy El Primero 21. Elle souhaite aussi offrir une dimension tout-à-fait innovante en matière de mécanique de précision en mettant au point la montre la plus précise au monde: la Defy Lab du XXIe siècle, qui lui donne ainsi une aura particulière. Les liens ténus avec la tradition de dynamisme et d’avant-gardisme qui ont fait la fierté de Zenith ont fait d'elle, la première manufacture horlogère au monde à s'ouvrir au grand public sur son propre site de fabrication. Chapeau bas!

Colette de Lucia


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GASTRONOMIE NEUCHÂTELOISE

30/11/2018

 

REJOUISSANCES NEUCHATELOISES
Auteur: Hubert J. Gross

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Les éditions Cabédita mettent à l'honneur les bonnes recettes neuchâteloises qui ont laissé de bons souvenirs d'enfance ou qui ont flatté le palais de maints gourmets aux restaurants ou chez leurs mères qui les leur concoctaient de mémoire. Pour ne pas oublier toutes ces merveilleuses recettes traditionnelles, simples à réaliser et qui nous donnent l'eau à la bouche, voici un joli livre, intitulé Réjouissances neuchâteloises, un précieux recueil de recettes gourmandes, que vous pouvez offrir à l'occasion des fêtes de Noël.

Ce recueil de recettes gourmandes de Hubert-J. Gross valorise non seulement les plats que les Neuchâtelois ont savouré dans leur enfance, leur rappelant le souvenir heureux de leurs grands-mères ou de leurs mamans, mais aussi tous les produits régionaux qu'il est facile d'apprêter, et qui, de mémoire de gourmand, réveille, rien qu'à leur évocation, les papilles de tous les convives à la table. 

Richement illustré, il est précieux à plus d'un titre: D'abord, il est authentique puisqu'il donne l'envie de préserver ce terroir, cher au cœur de tout natif du canton de Neuchâtel. Et puis, jeunes ou anciens ont ainsi le bonheur de cultiver les traditions du Pays en réalisant de bons petits plats. A ne pas en douter, ce petit recueil culinaire qui permet de réaliser de somptueux repas de fête, puisés dans les recettes de la cuisine traditionnelle, est une magnifique idée de cadeau, à la veille des fêtes de Noël ou d'ailleurs pour toutes festivités, notamment pour célébrer les anniversaires.

Tels sont les objectifs de l'auteur de cet ouvrage, qui a vécu toute sa vie à Neuchâtel, et qui se décrit lui-même comme un épicurien, adepte de la cuisine traditionnelle et des vins de la région des Trois­Lacs. Il est heureux ainsi de transmettre ses recettes préférées. A noter, il a déjà publié, en trois langues un autre ouvrage à l'occasion de l’exposition nationale de 2002 et un livre de recettes de poissons du lac en 2007. 

Colette de Lucia
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LE VAL DE TRAVERS

17/11/2017

 


Echappées belles au Pays de l’absinthe 
dans le Val de Travers 
Par Colette de Lucia

Le Pays de l’absinthe se niche au cœur de la belle région du Val de Travers, dans le canton de Neuchâtel. C’est une destination de rêve pour les touristes qui souhaitent contempler une belle nature tout en partant sur les traces de la fée verte, cette mythique boisson à la saveur anisée à nulle autre pareille. Allez donc, le temps d’un week-end, sur les traces de la Fée Verte à la renommée mondiale, en remontant dans le temps, de l'époque de la prohibition à nos jours, au travers d’un itinéraire historico-culturel qui vous mènera du Creux du Van où l’on peut apercevoir chamois et marmottes en liberté, jusqu’aux Bayards, en passant par Couvet et Môtiers.
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Photo © Matthias Taugwalder - Val de Travers, Le Creux du Van
Sur l’éminence du Creux du Van à l’horizon duquel s’offre un panorama grandiose commence une exquise promenade le long de ses falaises, en forme de fer à cheval, qui culminent à une hauteur de 160 mètres. Ce cirque rocheux majestueux vous convie à la balade, et à la méditation aussi. C'est  dans ce lieu magnifique du Val-de-Travers au cœur d’une nature luxuriante, classée réserve naturelle depuis 1876, que je vous invite à plonger au cœur de « la rébellion »

La "grande histoire" de l’absinthe
L’histoire de l’absinthe, dès son origine, est plutôt hasardeuse. Pythagore et Hyppocrate en auraient fait usage dans l’Antiquité dans des préparations alcoolisées. Consommée sous forme de vin d’absinthe, on lui prêtait en effet des vertus à la fois aphrodisiaques et stimulantes pour la créativité. En revanche, l’on sait que le Pays de Neuchâtel, dans le Val de Travers est le véritable berceau de la fabrication de l’eau de vie d’absinthe.

Mais si la plante d’absinthe était utilisée depuis l’Antiquité, le distillat à base d’absinthe est véritablement datée à partir du dernier tiers du 18e siècle. Ce serait une herboriste et rebouteuse - Henriette Henriod  - habitant le petit village neuchâtelois de Couvet, qui aurait élaboré, avec sa sœur, un élixir d'absinthe de leur fabrication, et ce, à la demande d’un client. La formule était composée de quatre plantes - absinthe, anis vert, fenouil et hysope - inausées dans de l’eau-de-vie de vin. Lequel élixir devint rapidement un breuvage médicinal que recommandait le brave docteur Pierre Ordinaire, un médecin franc-comtois, venu trouvé refuge, après la Révolution française, à Couvet où vivaient les deux « demoiselles Henriod », comme on les appelait à l’époque.

Tant et si bien que l’élixir d’absinthe, prescrit par le docteur Pierre Ordinaire, aux fins de soigner ses malades, se répandit dans toute la région comme une traînée de poudre. D’autant que le bon docteur Ordinaire vendait lui-même un « extrait d’absinthe ». Avait-il acheté la recette de Henriette Henriod? Bref, il y eut un tel engouement dans la région pour ledit remède que cela cela donna l’idée au major Daniel-Henri Dubied, négociant en dentelles, de proposer à Henriette Henriod de lui acheter sa recette afin de donner à la liqueur l’essor industriel qu’elle méritait. Elle  finira par lui céder sa formule.

Or,  bien que rompu aux affaires, le major Dubied ne connaissait rien du métier de la distillation! Alors, la formule de Henriette Henriod en poche,  il s’adjoint les compétences de son gendre Henri-Louis Perrenod (1776-1851), fils d’Abram-Louis Perrenoud, bouilleur de cru de son état (nom qui se transformera plus tard en Perrenod, puis Pernod), afin de mettre au point la première recette d’absinthe apéritive en 1797. L’année suivante, en 1798, il fonde à Couvet avec son fils Marcelin sa première distillerie d’absinthe industrielle au monde,  sous la raison sociale « Dubied père et Fils ». 
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Le succès de cet apéritif est tel que la production devient trop faible par rapport à la consommation dans le Val de Travers. Henri-Louis Perrenod cessera donc de faire commerce  avec son beau-père pour monter sa propre distillerie à Pontarlier, en Franche-Comté où la demande ne fait que s’accroître, où il s’installe avec un des fils Dubied, en 1804. Ainsi, cela lui permet d’éviter les droits de douane élevés que le fisc impérial prélevait sur l’absinthe importée de Suisse. Sous l’appellation tout d’abord de Perrenod fils qui deviendra en 1805 Pernod Fils,  cette première marque de spiritueux français fait un tabac! Ironie du sort, quand Henri-Louis Perrenod, Suisse de souche, devint veuf, il se remariera en 1807 avec Emilie Dubied, la propre fille du major. De cette union, est né Edouard Pernod, qui est à l’origine des branches Gempp-Pernod et Legier Pernod, outre la distillerie de Couvet que lui confia son père en 1829. C’est bel et bien une histoire de famille! Enfin, quand Henri-Louis Pernod meurt le 8 décembre 1851, quatre ans après son propre fils, Louis, Emilie décide de reprendre l’affaire, secondée par ses deux petits-fils. Ainsi, la dynastie se poursuit.

C’est donc bien dans le Val-de-Travers, à Couvet, que naquit au milieu de ce 18e siècle la fée vert. Sa renommée internationale était telle que tous les intellectuels, peintres, poètes tels que Van Gogh, Toulouse-Lautrec, Verlaine, Rimbaud, Baudelaire, Musset, Poe, Appollinaire et tant d’autres, sans oublier les classes les plus modestes, tous raffolaient de cette eau de vie au 19e siècle. En France, l’Heure verte était devenue quasiment une institution entre cinq et sept heures. Les soldats et officiers de l’armée française en consommaient à profusion. On dit que chaque Français consommaient en moyenne deux litres d’absinthe par an! C’était tellement courant qu'on employait l’expression « heure verte » pour désigner cette tranche horaire chérie par toutes les couches sociales. Finalement, cet apéritif, produit en énormes quantités, devint la boisson alcoolisée la moins chère. Dans le Val-de-Travers, la production d’absinthe connaît également un bel essor, générant beaucoup d’activités. entre la récolte, le transport et la distillation, c’est un atout économique incontestable pour la région.
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A la fin du 19ème siècle, ce succès n’est pas du goût du tout des ligues antialcooliques. l'absinthe est sous le feu croisé des critiques. On l’accuse de provoquer des crises d’absinthisme, autrement dit des troubles intellectuels, accompagnés de convulsions épileptiformes dues non à l’absinthine, mais à l’action vénéneuse de l’essence d’absinthe. Du coup, on lui prête tous les maux de la société, y compris des crimes: "Pernod Fils perd nos fils", disait-on alors. Quant aux milieux des abstinents, ils incriminent la thuyone contenu dans l’absinthe, laquelle rendrait fou ou aveugle. On sait pertinemment aujourd’hui qu’il n’en est rien: ce sont l’abus d’alcool et les frelatages divers qui expliquent ces "coups de folie" dont l’absinthe s’était rendue coupable. En effet, le prix très bas de cet alcool d’absinthe permettait une consommation excessive, la rendant nuisible par l’abus qu’on en faisait, d’une part, et d’autre part, beaucoup de fabricants peu scrupuleux, au lieu de distiller les diverses plantes qui rentrent dans sa composition normalement, en les faisant macérer dans l’alcool, la préparaient à froid, sans distillation aucune, en se contentant de mélanger plusieurs essences bon marché dans l’alcool.

Et ce fut le 5 juillet 1908, à la suite d’une tuerie familiale survenue au Pays de Neuchâtel, que l’on s’empresse d’attribuer à une consommation exagérée d’absinthe, et que les milieux des abstinents, dont les ligues antialcooliques, notamment de la Croix-bleue plébiscitent l’introduction dans la Constitution fédérale d’un article prohibant "la fabrication, l'importation, le transport, la vente, la détention pour la vente de la liqueur dite absinthe dans toute l'étendue de la Confédération." Au terme d’une vive campagne relayée par des affiches et des études toujours alarmistes, la fabrication et la commercialisation de l’absinthe sont interdites sur tout le territoire suisse, et dès le 7 octobre 1910 à minuit, cette loi entre pleinement en vigueur et la fée verte entre désormais dans la clandestinité. 

En effet,  la résistance s’organise aussitôt: riien que dans le  Val-de-Travers, 60 à 80 bouilleurs de cru continuent à produire allègrement de l’absinthe dans la plus totale illégalité, tandis que des producteurs profitent de cette prohibition pour développer des succédanés anisés, respectant les lois en vigueur. Il faudra attendre 1932 avec le pastis Paul Ricard pour qu’un apéritif connaisse un succès égale à celui de l’absinthe.

Durant le 20e siècle, cette production clandestine d’absinthe forge l’identité de la région du Val de Travers. La répression est constante, mais curieusement, elle suscite l’intérêt pour cette boisson distillée en grand secret, voire même un grand attrait. Il est amusant, voire excitant de transgresser les lois. Il faut dire que cette activité illicite constituait pour les paysans une ressource économique non négligeable. Certains fabricants clandestins qui n’avaient pas pu passer dans les mailles du filet, étaient sanctionnés. Les inspecteurs de la Régie fédérale des alcools jouent constamment au chat et à la souris. La dernière grande rafle remonte à 1983. Les fautifs avait commis la grande erreur de vouloir éviter de s’acquitter des taxes prélevées par la Régie sur l’alcool agricole, base de l’absinthe, en allant se fournir à l’étranger....
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NEUCHÂTEL

9/8/2017

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Un parcours enchanteur à la découverte de
Neuchâtel à la Belle Epoque
Par Colette de Lucia

A la Belle Epoque, Neuchâtel a connu une parenthèse enchantée, une période faste et merveilleuse, marquée par des progrès aussi fulgurants que variés. Aussi Tourisme neuchâtelois a imaginé de faire connaître au plus grand nombre «Neuchâtel à la Belle Epoque», en les invitant à remonter le temps pour découvrir comment vivaient les Neuchâtelois un siècle auparavant. C’est au cours d’une promenade enchanteresse, entre histoire, gastronomie et architecture, qu’il vous sera ainsi donné d’admirer dix-huit magnifiques fresques murales dispersées aux quatre coins du cœur de la cité, visite agrémentée d’un «voyage» à bord d’un authentique tram de l’époque ou d’une dégustation de Fée verte pour faire de ce parcours, à savourer aussi bien avec les yeux qu’avec les papilles, un moment inoubliable!
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Statues Quai Ostervald - Photo © Stefano Lori - ®Tourisme neuchâtelois
La Belle Epoque, période d’essor économique et touristique
Au tournant du 20e siècle, s’étendant de la fin du XIIXe au début de la Première Guerre mondiale de 1914, l’Europe a connu en effet une brève parenthèse magique, marquée par un fort essor économique, assorti de progrès sociaux, technologiques et politiques. Cette période d'effervescence et de progrès sera appelée à la fin des années 1930 la Belle Epoque, pour évoquer ces quinze merveilleuses années qui ont précédé la Grande Guerre.

Pourquoi la Belle Epoque? Parce qu’elle représente l’expansion, l’insouciance, la foi dans le progrès et une gaîté folle… Cette part de nostalgie d’un temps rêvé et révolu a beaucoup inspiré Tourisme neuchâtelois et la Ville de Neuchâtel qui proposent de remonter le temps pour découvrir ces années-là, au travers de visites, aussi jolies qu’inédites, que l’on soit entre amis, en famille ou en amoureux.
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Des visites interactives à découvrir avec les cinq sens
Alors, laissez-vous surprendre, partez à la découverte de Neuchâtel, une ville gorgée de trésors, avec un panorama à couper le souffle de beauté qui s’étire à perte de vue sur des montagnes avec un bleu du ciel qu’on ne se lasse pas de contempler depuis l’esplanade de la Gare.

Les visites «Neuchâtel à la Belle Epoque» sont uniques en Suisse. Le parcours interactif est jalonné d’expériences tantôt ludiques tantôt didactiques. Ainsi, vous irez contempler quelques-unes des dix-huit fresques qui ornent les murs de la ville, constituant autant de clins d’œil sur la vie et les mœurs de la Belle Epoque ; puis, vous pourrez vous initier aux jeux d’antan, comme la marelle, le cerceau ou le jeu de l’oie –, ou bien, vous embarquer à bord du «Tramoscope», un authentique tram du début du siècle, installé dans le kiosque qui trône à la Place Pury. Point d’orgue de la visite: une animation visuelle et sonore originale vous conduira au cœur du Neuchâtel d’autrefois. «Neuchâtel à la Belle Epoque» distille tous les plaisirs des sens, sans oublier celui de l’odorat: au détour d’une rune, une installation diffuse les délicates effluves des chocolats Suchard. Quant aux papilles, elles seront de la fête aussi, avec une dégustation clandestine d’absinthe, le mythique breuvage neuchâtelois.

De gauche à droite: Colleur d’affiche ©Tourisme  et Fresque © V. Chatelain
Visites guidées pour tous
Et comme «Neuchâtel à la Belle Epoque» s’adaptent aux attentes de chacun, elles peuvent s’expérimenter ou en solo ou accompagné d’un guide; elles sont ouvertes aussi bien aux groupes qu’aux familles ou aux classes. Concernant ces dernières, les enfants seront vraiment enchantés avec le jeu de piste «Les Chenapans» qui a été spécialement conçu pour  eux, et également pour tous les enfants, accompagnés de leurs parents.

En vogue sur le lac de Neuchâtel
Et pour agrémenter votre plaisir et prolonger cette immersion dans la Belle Epoque, vous pourrez poursuivre la visite en faisant une croisière à bord du bateau à vapeur le «Neuchâtel»,  dernier bateau suisse du type «demi-salon» et aussi le dernier vapeur des Lacs Jurassiens. Ce petit bijou neuchâtelois a été entièrement restauré en 2014. A noter, prochainement, une assiette Belle Epoque sera proposée dans plusieurs restaurants partenaires, pour compléter ces visites, en collaboration avec GastroNeuchâtel,.

© Colette de Lucia

Informations et réservations: Tourisme neuchâtelois | T. 032 889 68 90 | [email protected]
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